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gothique, art.

Publié le 06/12/2021

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gothique, art.
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PRÉSENTATION

gothique, art, production artistique de l'Occident médiéval apparue vers 1140 et finissant, pour les réalisations majeures, dans les premières décennies du

XVIe

siècle.

2 L'ARCHITECTURE GOTHIQUE
2.1 Le gothique primitif
Vers 1130, dans le domaine royal français -- correspondant approximativement à l'Île-de-France et à la Champagne --, les architectes adoptent l'ogive pour voûter les édifices. Si les premiers essais de voûtes d'ogives en Lombardie et dans le monde
anglo-normand datent de l'extrême fin du

XIe

siècle, structurellement et plastiquement les monuments demeurent romans. En revanche, en Île-de-France, l'utilisation de l'ogive entraîne une mutation radicale de l'édifice, aboutissant à une nouvelle

définition de l'espace. Le voûtement sur croisées d'ogives est constitué de deux arcs diagonaux qui s'entrecroisent avec, au centre, une clef. En principe, on construit d'abord les ogives, la partie active de la voûte, puis on comble les voûtains. Par
rapport aux différents types de voûtes romanes, les poussées ne sont plus continues mais ponctuelles. Ainsi, le contrebutement du monument au point de retombée des ogives par des arcs-boutants extérieurs permet d'évider l'essentiel de la paroi
tout en construisant de plus en plus haut. Outre les percements répétés, l'ogive autorise une conception plus unitaire de l'architecture puisqu'elle s'adapte à tous les types d'emplacements alors que dans l'art roman, en principe, chaque espace appelle
une voûte spécifique. À cette unité du voûtement correspond une unité du volume. Alors que l'art roman se caractérise par une hiérarchie des espaces -- la hauteur se modulant entre la croisée, le chevet et la nef --, l'architecture gothique favorise,
au contraire, l'unité du volume intérieur, conférant au vaisseau central une même hauteur depuis la nef jusqu'à la croisée. Il en va de même de l'élévation, identique dans l'ensemble du monument. À l'extérieur, les masses sont également moins
individualisées que dans l'architecture romane.
La recherche d'espaces de plus en plus amples, en particulier pour les chevets, constitue également l'un des caractères essentiels de l'architecture gothique. En outre, en rupture avec le passé roman où les chapelles rayonnantes sont en nombre
limité, isolées les unes des autres, le chevet des édifices gothiques est entièrement enveloppé par une série de chapelles rayonnantes jointives, formant une couronne continue éclairant indirectement le déambulatoire et le sanctuaire. À l'intérieur, les
chapelles sont unies par de puissantes piles composées qui canalisent, en un faisceau de colonnettes, l'ensemble des retombées des voûtes et des arcs.
Le chevet de l'abbatiale de Saint-Denis (1140-1144), bâti à l'instigation de l'abbé Suger, compte parmi les premières grandes réalisations gothiques. Toutefois, l'architecte va extrêmement loin dans la tentative de fusion des espaces en concevant un
double déambulatoire séparé par une simple file de colonnes en délit et ouvrant sur une série de neuf chapelles qui communiquent largement entre elles. Cette solution n'a guère de descendance directe. Avec ses cinq chapelles rayonnantes contiguës
et séparées par une épaisse cloison, le plan de l'abbatiale de Saint-Germer-de-Fly (v. 1135), dans le Beauvaisis, apparaît plus prometteur, mais ses dimensions demeurent encore modestes. Quant à l'élévation à quatre niveaux -- grandes arcades
brisées, tribunes voûtées, ouvertures sous combles et fenêtres hautes --, identique dans le chevet et dans la nef, elle anticipe celle des grands chantiers ouverts autour de 1160 (en particulier celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris). Pour les
grandes arcades, l'architecte opte pour des piles losangées dont la structure correspond aux retombées en biais des ogives. Celles-ci sont quadripartites et implantées sur des travées barlongues (rectangulaires).
Contemporaine du chevet de Saint-Denis, la cathédrale Saint-Étienne de Sens comporte dans son élévation et sa structure nombre de solutions riches d'un bel avenir. Comme pour de nombreux monuments du premier art gothique, l'architecte voûte
le vaisseau central d'ogives sexpartites sur travées carrées, entraînant ainsi une alternance entre des retombées faibles et des retombées fortes. L'élévation compte trois niveaux : grandes arcades brisées, tribunes sous combles et fenêtres hautes.
Entre les travées nettement individualisées par des colonnettes montant de fond, la paroi, réduite à un simple squelette, est presque entièrement évidée sur trois niveaux coordonnés dans leur verticalité. Aussi, pour maintenir une telle structure, le
maître de la cathédrale de Sens est, semble-t-il, le premier architecte à utiliser l'arc-boutant externe, alors que l'architecte de Saint-Germer-de-Fly a encore recours à l'arc-boutant dissimulé sous les combles, déjà utilisé dans certains monuments
romans anglo-normands.
Le maître de la cathédrale de Sens a probablement construit aussi le chevet de l'abbatiale de Saint-Germain-des-Prés à Paris (v. 1145), adoptant pour cet édifice le même type d'élévation à trois niveaux et une batterie d'arcs-boutants. Toutefois, si le
plan de la cathédrale de Sens demeure fidèle à une solution élaborée dans le monde roman bourguignon (un déambulatoire possédant une unique chapelle d'axe), le chevet de Saint-Germain-des-Prés, avec ses neuf chapelles contiguës séparées par
un mur sur lequel prend appui la culée des arcs-boutants, peut davantage servir de modèle pour les constructions futures. Les édifices entrepris vers 1160 sont conçus selon une échelle encore plus importante ...

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