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Gondebaud

Publié le 16/05/2020

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« Gondebaud Gondebaud est surtout célèbre par ses conflits avec Clovis, dont la femme, Clotilde, était cependant la nièce du roiburgonde, et par la législation qu'il donna à son peuple.

Le futur souverain était le neveu d'Hilpéric Ier, fondateur duroyaume de Lyon et le fils de Gundioc, qui mourut vers 470.

Gundioc laissait quatre fils, Gondebaud, Godégisèl,Chilpéric (le père de Clotilde) et Godomar.

Mais la royauté passa d'abord à son frère Chilpéric Ier. La carrière de Gondebaud fut d'abord “ romaine ” et ce premier contact du chef burgonde avec la société et lepersonnel gouvernemental de l'Empire marquera sa politique et sa législation.

Gondebaud était en effet également unneveu du Suève Ricimer qui fut de 455 à 472 le véritable maître de ce qui restait d'empire en Occident.

Ricimer avaitfait du jeune Gondebaud un chef militaire romain en le nommant magister militum per Gallias.

C'est en cette qualitéqu'il marche sur Rome aux côtés de Ricimer, pour renverser l'empereur Anthémius et le remplacer par Olybrius (472).Après la mort de Ricimer, Olybrius l'éleva au rang de patrice.

A son tour, Gondebaud devint faiseur d'empereur.

A lamort d'Olybrius (23 novembre 472), il lui donne pour successeur le comes domesticorum (chef de la garde) Glycère(5 mars 473).

Mais quand Glycère fut éliminé par Julius Nepos (5 juin 474), Gondebaud regagna les Gaules. Quelques années plus tard, la mort de Chilpéric Ier (vers 480) laissait le territoire occupé par les Burgondes aux troisfils survivants de Gundioc.

Les frères se partagèrent le pays et le pouvoir, mais bientôt s'engagèrent dans des luttesfratricides.

Vers 493, ne restaient en présence que Gondebaud à Lyon et Godégisèl à Genève.

Désirant demeurerseul souverain, Godégisèl promit en secret à Clovis de lui payer tribut s'il l'aidait à se débarrasser de son frère.

Clovisaccepta et dirigea ses troupes contre Gondebaud.

Ce dernier appela alors Godégisèl à son secours.

La bataille entreBurgondes et Francs s'engagea près de Dijon sur la rivière de l'Ouche.

Godégisèl abandonna son frère pendant lecombat, passant du côté des Francs.

Cette trahison décida du combat (500).

Défait Gondebaud s'enfuit jusqu'àAvignon, cherchant appui auprès du roi Wisigoth, Alaric II.

Assiégé par les troupes de Clovis, il obtint contre tribut ledépart des Francs.

Cependant, Godégisèl s'efforça de barrer à son frère la route du Nord en organisant sa défense àVienne.

Mais Gondebaud s'empara de la ville.

Godégisèl fut poursuivi jusque dans une église arienne, où il avaitcherché asile, et y fut tué. Gondebaud restait seul maître d'un vaste territoire, qui allait de la Loire et du Rhône aux Alpes et au Rhin, couvrantla Suisse actuelle, le plateau de Langres, les vallées de la Saône et du Rhône jusqu'à la Provence.

Pendant la fin deson règne, Gondebaud resta en bons termes avec Clovis.

En 507, il appuya l'offensive des Francs contre lesWisigoths en envahissant l'Auvergne et le Limousin, tandis que Clovis remportait la victoire de Vouillé, où Alarictrouvait la mort.

Quelques mois plus tard, il s'emparait de Narbonne.

Mais l'intervention des Ostrogoths brisal'offensive burgonde.

Théodoric n'avait pas oublié l'aide, cependant inefficace, que Gondebaud avait apportée àOdoacre lorsque les Ostrogoths avaient envahi l'Italie du Nord (bataille de l'Adda, prés de Milan dans l'été 490).

En509, il envoie des secours aux Wisigoths, leur conserve la Septimanie et s'assure pour lui-même la maîtrise de laProvence, soustraite à la domination burgonde.

C'est ce territoire, élargi vers l'ouest, mais amputé au Sud, queGondebaud en mourant laissait à son fils Sigismond (516). Sans connaître jamais une réelle stabilité territoriale, le royaume burgonde avait donc atteint avec Gondebaud saplus grande extension.

Établi pour une bonne part dans les régions les plus romanisées de la Gaule, dirigé par unsouverain qui joua dans l'Empire à son déclin un rôle de quelque importance, ce royaume reste profondément marquépar Rome.

La titulature princière est double.

Gondebaud pour les Romains est un vir illuster, magister militum, Galliaepatricius ; les Burgondes le qualifient de dominus noster rex.

L'administration garde les cadres romains et reste, aumoins pour les hauts postes, aux mains de Gallo- Romains.

La culture elle aussi est marquée par Rome.

L'évoquesaint Avit, influent à la cour, est, comme son parent Sidoine Apollinaire, tout pénétré de culture latine.

Le roi lui-même a une formation littéraire très supérieure à celle des princes barbares de son temps.

Il parle couramment lelatin, peut-être le grec.

Ce goût de la mesure et des conciliations, peut-être des compromis, se retrouve dansl'attitude religieuse de Gondebaud.

A la différence des princes ostrogoths, wisigoths ou vandales, Gondebaud est unarien tolérant.

Sa femme, son fils Sigismond, qui lui succédera, sont catholiques, ainsi que son plus fidèlecollaborateur, le Romain Aridius.

Le roi garantit la propriété des églises catholiques et tolère une conférence desévoques ariens et catholiques tenue à Lyon en 499. C'est dans son œuvre législative que Gondebaud se montre le plus profondément marqué par la tradition romaine.Deux compilations importantes furent faites sous son règne, l'une pour la population burgonde, et c'est la lesburgandionum, souvent désignée sous le nom de “ loi Gombette ”, l'autre pour ses sujets gallo-romains, la lexromana burgundionum, qualifiée abusivement de “ Papien ” ; parce qu'elle figurait dans les manuscrits à la suite de laloi romaine des Wisigoths et que celle-ci s'achevant par un texte de Papinien, les copistes ont confondu l'incipit dece texte (Incipit Papiani liber primus responsorum) avec le début de la loi burgonde. La première de ces compilations, composée probablement vers 500, se proposait au témoignage de Grégoire deTours de donner aux Burgondes des “ lois plus douces, afin qu'ils n'oppriment plus les Romains ”.

La loi, en effet,s'efforce d'améliorer les relations entre les occupants et la population locale.

Diverses dispositions obligent àrestituer les terres prises aux Gallo-Romains au-delà de la part fixée par le régime de l'“ hospitalité ” (T.54) ;établissent dans certains cas l'égalité entre Romains et Burgondes (T.10 § I), mais rappellent dans d'autres cas queles causes qui concernent les premiers doivent être réglées sans intervention des seconds (T.22 et 55 § 2).

Bien. »

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