GIRAFE

« 1 / 2 Girafe 1 La girafe, mammifère de stature impressionnante, montre de prime abord une remarquable adaptaUon Il son milleu : elle peut se nourrir de plantes situées hors de la port6e des autres herbivores.

Mais cet .

avantage correspond à une morphologie qui entratne de lourdes contraintes physiologiques en matière de circulation san­ guine et de respiration.

Physiologistes et médecins s'in­ téressent à la façon dont cette espèce résout certains probltmes qui se posent è l'homme, comme .

les accélé­ rations imposées aux pilotes d'avions supersoniques.

2 Alors que chez l'homme la distance de la tête au cœur ne dépasse .guère une cinquantaine de centi­ mètres, la tête dressée d'une girafe peut se trouver éloignée de plus de trois mètres de son cœur.

Pour irriguer convenablement le cerveau, le cœur de la girafe doit lutter contre plusieurs fols la force de pesanteur terrestra.

Les travaux entrepris pour élucider ce type d'adaptation ont été menés principalement sur des ani­ maux seuvages.

Après leur capture et une ·fois anesthé­ siés, ils sont dotés d'une sonde de pression placée dans la carotide ain&i que d'un dispositif sensible aux batte­ ments cardiaques, reliés, tous deux à un petit émetteur radio.

L'animal est libéré dès son réveil et suivi à dis­ tance (les signaux de l'émetteur peuvent être reçus jùsqu'à un kilomètre) .

Quand les observations sont ter­ minées, l'animal est de nouveau capturé, débarrassé des appareils, soigné et définitivement rendu à la liberté.

3 Comparée aux autres mammifères; la girafe présente une hypertension artérielle.

La pression du sang au niveau du cœur est en moyenne de 260 à 160 millimètres de mercure (au lieu de 140 à 60 chez l'homme).

Mais cette forte tension n'est nullement pathologique.

Elle consti­ tue au contraire une condition indispensable à une bonne circulation cérébrale.

Quand la girafe est couchée, elle ne redresse pas brusquement la tête, mals la lève 2 / 2. »