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Giovanni Verga (1840-1922)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Giovanni Verga (1840-1922) Ce Sicilien de Catane, auteur dans sa jeunesse de romans romanesques et mondains tels que la Pécheresse, Histoire d'une Fauvette, ou Tigresse royale, se consacra, dans son âge mur, à une peinture approfondie et réfléchie de sa Sicile natale. Ce document contient 124 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


VERGA Giovanni. Romancier italien. Né et mort à Catane (Sicile) [31 août 1840-27 janvier 1922]. Fils de G. Battista et de Caterina di Mauro. Sa famille prétendait être de noble origine et remonter à des chevaliers aragonais venus en Sicile. L’atmosphère libérale que l’enfant respirait déjà au sein de sa famille fut renforcée lorsqu’il fut confié, à l’âge de onze ans, à un parent éloigné, Antonio Abate, qui fut chargé de son instruction. Le jeune professeur, auteur d’un roman et d’un poème de tendances libérales, patriote ardent qui avait participé à la révolution de 1848, exerça une grande influence sur l’esprit du jeune garçon qui, bientôt, essaya de se lancer sur les traces de son maître en écrivant un roman, Amour et patrie, et quelques années plus tard (1861-62) Les Carbonari de la montagne. En 1858, Verga avait quitté l’école d’Abate pour s’inscrire à la faculté de droit de l’« Ateneo » de Catane. De 1860 à 1864, il déploya une intense activité patriotique et journalistique, au nom de l’unité de l'Italie.

C’est pourquoi il fonda et dirigea avec Nicolô Niceforo l’hebdomadaire politique éphémère Roma degli Italiani, revue littéraire de l’« Italie contemporaine », puis L’Indipendente, qui parvint au dixième numéro. Mais son activité de journaliste n’avait pas entravé sa production littéraire. En 1863, il publia, en supplément à la Nuova Europa, Sur les lagunes, son troisième roman d’inspiration patriotique, mais sous la fiction d’une ardente passion amoureuse qui fait pressentir le futur auteur d’Une pécheresse et d'Une fauvette à tête noire, ouvrages qui marquèrent le début de sa renommée. Voulant pousser plus loin ses expériences sociales et littéraires, Verga quitta la Sicile pour la première fois en 1865 et se rendit à Florence; il y resta jusqu’en 1871, faisant alterner son séjour florentin avec de fréquents retours à Catane et à Vizzini. Florence était alors le centre politique et culturel de l’Italie; elle offrit à Verga la possibilité de développer ses connaissances en multipliant ses contacts avec les artistes, les écrivains italiens ou étrangers. A côté de la fréquentation des salons et des cénacles littéraires de Dall’Ongaro, Verga éprouvait le besoin de se rapprocher des humbles, des vaincus de la vie, pour se documenter à fond en vue des romans qu’il voulait écrire. Ce propos trouvait un climat favorable en l’esprit même de l’écrivain qui, précédemment, ne s’était jamais détaché de la terre à laquelle il revint par la suite en vertu des théories véristes qui ne furent pour lui qu’une poussée libératrice. C’est ainsi qu’en 1872, quand Verga se rendit à Milan, il portait en lui les riches thèmes de la partie capitale de son œuvre. Après 1877, Capuana se fixa également à Milan et patronna fraternellement son ami, avec l’autorité que le monde littéraire italien lui reconnaissait comme chef d’école du naturalisme. Verga enrichit son expérience littéraire ; sa première rencontre avec Flaubert lui donna un choc violent. Son Eva (1873) eut un succès éclatant, accru si possible par des polémistes qui l’accusaient d’avoir écrit un livre immoral. Verga publia successivement : Tigre royal, Eros, Printemps et autres contes. En 1874 avait paru l’essai sicilien Nedda, où l’écrivain orchestrait les thèmes essentiels d’un nouveau mode poétique. Dès 1879, Verga commença Les Malavoglia, et en 1880 publia le recueil de nouvelles si surprenant intitulé Vie des champs. C’est sa période la plus féconde, celle où son génie créateur, son imagination atteignent les sommets. Pourtant, ces dernières œuvres ne remportèrent pas, sur le moment, le succès que le public avait fait à ses romans précédents. Son chef-d’œuvre Les Malavoglia, édité l’année même de Malombra, passa à peu près inaperçu, cependant que la renommée de l’écrivain commençait à franchir les frontières de l’Italie. Vinrent ensuite : Le Mari d’Hélène (1882), qui par sa manière se rattache à la première période, Par les chemins [1883], roman des milieux milanais, Nouvelles paysannes [ 1883], Vagabondage [1887], Maître Don Gesualdo — publié en 1888 dans la Nuova antologia, puis en volume dans une version remaniée (1889); ce livre, accueilli favorablement par la critique, fut un beau succès de librairie; c’était le second volume d’un vaste cycle, Les Vaincus, que l’auteur se proposait d’écrire et auquel auraient dû se rattacher La Duchesse de Leyra, L’Honorable Scipioni, L’Homme de luxe. Il en écrivit seulement un chapitre entier et le début du second de La Duchesse de Leyra. Dans cette période fertile en chefs-d’œuvre, une date est à retenir : le 14 janvier 1884 Verga fut acclamé au « Cariguano » de Turin lors de la représentation de Cavalleria rusticana, tirée de la plus célèbre nouvelle de la Vie des champs. Giacosa, qui le présenta au public, souligna l’originalité de l'œuvre et annonça qu’avec elle allait s’ouvrir une ère nouvelle pour le théâtre italien. Mais, à ce triomphe, succédèrent des désillusions provoquées par d’autres pièces écrites pour le théâtre. Verga en fut profondément affecté. L’année 1893 ouvre une nouvelle période dans la vie de notre auteur; elle s’étend jusqu’à sa mort, entrecoupée de séjours à Rome où, en 1895, il fit la connaissance d’Emile Zola. Cette date marque sa retraite. En 1891, il avait donné un volume de nouvelles parues antérieurement en revue, Les Souvenirs du capitaine d’Arce, puis, en 1894, parut Don Candeloro et Cie, et en 1905 le roman Du tien au mien. Son dernier ouvrage est la nouvelle Une chaumière et un cœur, écrite en 1919 mais publiée dans L’Illustration italienne le 12 février 1922 seulement, en même temps que l’annonce de sa mort, survenue à Catane. Il s’éteignit dans un silence hautain, comme s’il avait eu « en grand mépris » la nouvelle génération qui, tout en reconnaissant en lui un maître, avait négligé ses leçons d’homme et d’écrivain. Il considéra la littérature comme la plus noble carrière, une mission, « le travail le plus sacré de l’homme »; c’est pourquoi il parla peu de lui-même, dédaigna les honneurs et les applaudissements faciles. L’Italie fut assez lente à lui manifester sa reconnaissance nationale; il fut nommé sénateur en 1920, l’année où les plus célèbres écrivains de la péninsule, Pirandello et Croce en tête, fêtaient le quatre-vingtième anniversaire de l’écrivain, qui était désormais reconnu comme le plus grand romancier du XIXe siècle italien après Manzoni.

♦ « Verga n 'est pas un penseur, le plus important chez lui c'est la spontanéité... Ses romans jaillissent du plus intime de lui-même et on pourrait dire qu'ils se composent bien plus réellement au moment de l'inspiration qu'à celui de l'exécution. » Benedetto Croce. ♦ « Dans son œuvre, la sincérité artistique et la sincérité morale coïncident profondément. C'est ce qui rend cette œuvre exemplaire au milieu de l'insincérité de la littérature et de la vie italienne de son temps. » Betteloni.

« Giovanni Verga 1840-1922 Ce Sicilien de Catane, auteur dans sa jeunesse de romans romanesques et mondains tels que la Pécheresse, Histoire d'une Fauvette , ou Tigresse royale , se consacra, dans son âge mur, à une peinture approfondie et réfléchie de sa Sicile natale.

Sensible au rayonnement de Flaubert plus peut-être qu'à celui de Zola, il retrouve alors la voie royale du réalisme italien, celle qui va de Boccace et Cellini à Mauzoni, et se forge un langage d'une abrupte simplicité.

Des œ uvres courtes comme l es Nouvelles jusqu'à Baudelaire, malgré son satanisme facile et son goût du vérisme provocant, compte encore parmi ses membres des poètes tels que : Iginio Ugo Tarchetti (1841-1869), mort de phtisie, et Giovanni Camerana (1845-1905), dont les poèmes paraîtront après son suicide.. »

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