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Giorgione

Publié le 16/05/2020

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« Peintre vénitien (né en 1477, mort en 1510).

Il a exercé ses talents à Venise, probablement formé parGiovanni Bellini.

Son oeuvre influença largement Titien ainsi que d'autres peintres vénitiens.

Ses sujetssont imprégnés d'un sens du mystère et traités selon une technique souple, réminiscence des dernièresoeuvres de Léonard de Vinci, comme la "Tempête" (1504) (Académie, Venise). Giorgione créa le paysage poétique de la Renaissance, caractérisé par de riches couleurs et un sens del'intimité, comme dans "Vénus endormie" (v.

1510) (Gemaldegalerie, Dresde), une oeuvre qui pourraitavoir été achevée par Titien. Giorgione Né à Castelfranco en 1477.

Élève de Bellini.

Maître de Titien et de Sebastiano.

Mourut de la peste à Venise en 1510. Giorgio Barbarelli, dit Giorgione, eut la bonne fortune de naître exactement quand il le fallait et où il le fallait.

Sontemps était mûr pour sa philosophie épicurienne, pour son lyrisme et son caprice obsédants.

Le défi courageux qu'illança à l'Église et à l'État lorsqu'il affirma que l'art et l'imagination ne pouvaient pas être plus longtemps limités,suscita vite une réaction pleine de sympathie.

Et pour citer les propres termes de Bernard Berenson, "il réussitcomme seules réussissent ces choses qui à la fois créent un besoin et le satisfont".

Il avait évoqué l'âge d'or.

Ilavait loué les loisirs profitables, l'inaction contemplative dans laquelle la vie intérieure est active et l'espritmystérieusement conscient de lui-même. A Venise, son cortège personnel d'admirateurs comprenait les inévitables académiciens amateurs d'uniformisation etde vulgarisation, qui sentaient s'ouvrir une ère de curiosité intellectuelle en rébellion ouverte contre la peintured'autel stéréotypée, avec ses schèmes et ses figures pieuses imposés.

La meilleure preuve du fait que la grainesemée par Giorgione tomba en sol fertile est que, dans l'atelier de Giovanni Bellini, le vieux maître né et élevé dans latradition byzantine, le jeune garçon de Castelfranco se retrouva dans le paysage enchanté et le sujet énigmatiquede l'allégorie romantique de son maître : Âmes d'enfants en Paradis.

Bellini avait apporté au siècle nouveau uneatmosphère émotionnelle, faite de couleurs en fusion, dans laquelle il enveloppait ses madones, ses saints et sesscènes sacrées.

Mais cet espace ardent, cette unité tonale de lumière rubis ou ambre, était le seul élémentunificateur.

Les personnages étaient enveloppés d'air, mais restaient indépendants de la structure de ses fonds depaysages si intéressants et importants.

D'autres inhibitions d'origine ecclésiastique continuèrent à empêcher lacomposition imaginative et le dessin fonctionnel et synthétique.

Le besoin d'une nouvelle orientation se faisaitsentir.

Une nouvelle période commençait pour la peinture.

Dans sa vieillesse, Bellini accepta, sur la demanded'Alphonse d'Este, de peindre un Festin des dieux pour son palais de Ferrare.

Il le signa en 1514, mais environ dixans plus tard, Titien donna à cette peinture un paysage plus moderne afin de l'harmoniser avec ses propresBacchanales, peintes dans la même salle.

Les deux artistes tirèrent leur inspiration de l'humanisme de Giorgione lepionnier, qui mourut au moment même où ses qualités de chef étaient reconnues. Giorgione fut le lien entre son maître Bellini et son illustre élève Titien.

Cependant, le fait qu'il resta indépendant desdeux et de ses propres disciples et imitateurs est plus significatif que son rôle historique de relier deux époques depeinture à Venise.

Il ressemblait plutôt aux peintres-poètes inspirés qui vécurent du XVIIIe siècle à nos jours.

Ilétait destiné à inventer la peinture de chevalet pour maisons de particuliers, et à concevoir le poème lyrique enpeinture.

Comme dans l'art plus abstrait de la musique, la signification de sa peinture nous parvient de façon subtileà travers les sens, et l'on n'y peut séparer le sujet de la forme picturale.

Un art aussi pur, dans le sens d'uneexpression qui ne tient qu'à ce qui est inhérent aux qualités techniques de l'instrument, n'a pas d'âge.

Ses extasessont pour les artistes et les connaisseurs de toutes races et de tous temps. Quand Giorgione mourut de la peste en 1510 dans sa trente-quatrième année, "le monde et ses amis purent d'autantmieux supporter sa perte" que, selon les termes mêmes de Vasari, "il laissa derrière lui deux élèves, Sebastiano etTitien, artistes doués et importants".

Les mots "laissa derrière lui" suggèrent que ces derniers furent plus que desélèves : des associés, presque des fils, des héritiers.

Sebastiano fut mandé à Rome après avoir terminé et moderniséune oeuvre de jeunesse de Giorgione, les Trois philosophes, maintenant à Vienne.

Mais Titien revint de Padoue, où ilvenait de peindre des fresques, et pendant plusieurs années s'occupa, en qualité d'exécuteur testamentaire, del'atelier de Giorgione dans lequel furent trouvés un grand nombre de tableaux inachevés du maître.

Il ajouta unCupidon (supprimé depuis longtemps) et un groupe de bâtiments de ferme à la Vénus endormie ; il termina uneébauche du Christ portant sa croix, à San Rocco, du Christ et la femme adultère, à Glasgow, de la Madone et lessaints, à Madrid, et apporta des embellissements aux détails de plusieurs compositions invendues, mais trèsimportantes, parmi lesquelles les deux Concerts du Palais Pitti et du Louvre. L'oeuvre de Giorgione fut très recherchée pendant les décades qui suivirent la disparition du jeune chef.

Sarenommée fut si grande que l'on commanda même des copies de ses oeuvres.

Quelle certitude avons-nous quel'oeuvre du maître lui-même se trouve sous les additions de ses aides ? En apprenant à le bien connaître par sonauthentique Tempête, à l'Académie de Venise, que son contemporain Michiel a indiquée comme étant de Giorgionesans faire mention d'aucun aide d'atelier ou de collaborateur posthume, et le tableau n'a pas été restauré.L'inconvénient, cependant, de se servir de ce tableau comme un moyen d'arriver à la conception absolue de l'espritde Giorgione, réside dans le fait qu'il fut peint en 1503 environ, et que ses créations ultérieures ne présentent pascette combinaison de structure fonctionnelle d'une étrangeté et d'une incertitude un peu troublantes.. »

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