GIDE André
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
Le faux confort
de la bourgeoisie
protestante
A
cet âge innocent où
« l'on voudrait que toute
l 'âme ne soit que transparence,
tendresse et pureté ,
je ne re
vois
en moi qu'ombre , laideur,
sournoiserie.
»
(Si le grain ne
meurt.)
Telle fut la part
d'ombre du jeune enfant
unique et choyé , protégé des
difficultés de l'existence par la
fortune familiale , mais sup
portant d'autant plus difficile
ment le rigorisme maternel
(Gide perdit son père à
l'âge
de dix ans) qu'une sensualité
précoce et honteuse le te
naillait.
Lumières de ce ta
bleau sombre, cependant : les
joies des vacances au pay s
d'Uzès et l'amour idéaliste qui
l ' attacha à sa cousine, Madeleine
Rondeaux,
jeune fille blessée et à
l'âme profonde.
Déjà les sen s et l'e s
prit , déjà une conscience partagée ...
Si le jeune dandy de vingt ans, ami
de Pierre Louys, fréquentant Barrès
et Mallarmé, a fermement cons
cience de sa vocation d'écrivain ,
l'impulsion décisive lui manque
encore, qui décidera de sa voie
propre.
Les Cahiers d'André Walter
(1891) est une œuvre de jeunes se ,
ampoulée et romantique ,
Le Trait é
du Narcisse
(1891) exhale des relent s
de symbolisme.
En cette fin de siè cle ,
le petit monde parisien des cénacles
littéraires sent le renfermé : il est
temps d'ouvrir les fenêtre
s.
L' Immoraliste
Et c'est la grande rencontre , celle de
l'Afrique du Nord, où un premier
voyage conduit Gide d'octobre 1893
au printemps 1894.
Ivresse des sen s
retrouvés, joies du corps et ingénuité
d 'une sexualité vécue sans entrave s
et sans honte, avec de jeunes garçons
de rencontre.
Deux œuvres majeure s
André Gide
L a comp osition
« en ab y m e » es t
un procé dé
litt éra ire qu e Gid e
affec
tio nn ait et
d o nt
il emprunt ait
G îDÈ
André Gid e (deuxième à partir de la droite)
et ses amis au café Maur e de !'Exposition univer selle de 1900 , par Jacques-Émil e Blanche
le te rm e
à l'a rt du
blaso n.
Il s'ag it d' insé re r d ans le cœ ur de l'œ uv re
un e
image ré duit e de l' œ uvre e lle -m êm e.
Par ex te nsio n, e lle
d és ig na la tec hniqu e dite d u « roman da ns le ro man », l'un des
p e rso
nnages du réc it éta nt lui-m êm e ro man cie r à l 'œuv re , tec hniqu e
judi cie use ment ad apt ée
à l'es prit critiqu e et to ujour s di sta n cié de
Gid e.
L e m eill eur exe mpl e en es t
Les Faux- Monn aye urs.
XX' ' SII .:CLE
Homme
d'influence - sur la jeunesse,
par ses incitations à l'émancipation,
et
sur la vie littéraire de son époque-,
Gide fut avant tout une conscience
qui
se cherche et s'expose
en toute sincérité.
conserveront la marque de cette pu
blication : ce sont
Les Nourritures
t e rrestres
(1897), vibrant appel à
l 'émancipation, rédigé dans une pro
s e lyrique et sensuelle, et
L' Immo
raliste
(1902) , dont le style , d'un
classicisme épuré, sera désormais la
« patte» de l'auteur.
Suivant une
pente qui lui est na
turelle , Gide pose ici
son nouveau prin
cipe de vie tout en
marquant déjà les li
mites : Narcisse est
trop conscient de
lui-même pour
ja
mais s'abîmer dans
son image.
La Porte étroite
Passé la première
effervescence de
!'aventure africaine,
l '
« immoraliste » re
trouve ses préoccupations d'ordre spi
rituel, voire religieux.
Son mariage
- blanc -avec Madeleine, les deux
«récits » (romans courts à!' intrigue
épurée) que sont
La Porte étroite.
»
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