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Giacomo Leopardi Né à Recanati dans une noble famille

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Giacomo Leopardi Né à Recanati dans une noble famille, le jeune Leopardi, difforme et fragilisé par une maladie congénitale, s'enfermait dans la bibliothèque de ses parents, où il acquit précocement une riche culture. Ce document contient 242 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


LEOPARDI Giacomo, comte. Poète italien. Né à Recanati (Marches) le 29 juin 1798, mort à Naples le 14 juin 1837. Son père, Monaldo, était un hobereau idéaliste dont les louables intentions se traduisaient en fait par beaucoup d’orgueil et d’obstination, mais il semble qu’il n’ait pas été un mauvais homme. En outre on lui doit quelques écrits honorables, bien conformes, du reste, à l’idée qu’il s’était faite de la grandeur. Dans la vie courante, Monaldo était un faible, un inadapté, et si piètre administrateur des biens familiaux que sa femme Adélaïde — de la famille des marquis Antici — dut le décharger de ce soin. De la mère du poète une tradition tenace a fait la plus froide, la plus égoïste des femmes, dont on retrouverait le bigotisme glacé dans le « portrait de la mère chrétienne » qu’il a brossé dans les Mélanges [Zibaldona, 1820]. La mère de Leopardi, en réalité, ne semble pas avoir été aussi insensible, et sans doute, dans ce portrait-charge, l’écrivain se vengea-t-il, au détriment de l’objectivité, d’une contrainte qui l’avait fait souffrir. Son enfance s’écoula dans la compagnie joyeuse d’un jeune frère, Carlo, et d’une sœur cadette, Paolina. Giacomo, à l’âge de neuf ans, fut confié à un précepteur ecclésiastique, mais l’élève était si précoce que, dès 1812, son maître reconnut qu’il n’avait plus rien à lui apprendre. La précocité de l’enfant se manifesta d’abord par La Mort d’Hector [La morte di Ettore, 1809] que Leopardi composa à onze ans. Ce sonnet, oui reflète l’état d’âme d’un petit garçon ivre de lectures, est sa première œuvre poétique. Bientôt vont se succéder (jusque vers 1817-1819) maints ouvrages de littérature, de philologie ou d’histoire, qui ne seront pas encore d’un poète, mais où se révélera un érudit, un humaniste de valeur : traductions en vers de l'Art poétique d’Horace, d’odes grecques, traduction en latin de La Vie de Plotin de Porphyre, etc. De cette époque datent également L’Histoire de l’astronomie [1813] et l’Essai sur les erreurs populaires des Anciens [1815]. Ces écrits lui valurent une certaine notoriété. Mais cette réputation ne devait pas survivre à sa gloire de grand poète romantique. Après avoir écrit quelques œuvres mineures d’imagination — sa tragédie Pompée en Egypte et une autre pièce, ébauchée seulement, Marie-Antoinette — Leopardi composa Le Souvenir, poème remarquable dans sa brièveté, puis le cantique L’Approche de la mort dont le prologue fut recueilli dans les fameux Chants , poèmes édités à Florence en 1831, réédités en 1835 (édition corrigée), où tant de pièces maîtresses réunies, d’une tournure alors très neuve, attestent bien les dons et l’inspiration contrastée de Leopardi, partagé entre son désir ardent de jeunesse et un sens aigu de la douleur universelle. Il composa également un sonnet inspiré par la lecture de la Vie d’Alfieri et l’Elégie I, qui devait prendre place dans les Chants sous le titre de Premier Amour . Ce poème, dans lequel Leopardi raconte comment il connut l’éveil de l’amour, a une grande importance du point de vue biographique. Sa vie, assez pauvre en événements extérieurs, fut néanmoins bouleversée par ce « premier amour », survenu en décembre 1817, alors que, se trouvant chez des cousins à Recanati, il rencontra la belle Gertrude Cassi-Lazzari de Pesaro. Entre 1817 et 1819, Leopardi composa les deux odes A l’Italie et Au monument de Dante, dédiées à Monti, alors son idole, mais qu’il renia dans la suite. En juillet 1819, Leopardi tenta de fuir la maison paternelle, mais une imprudence de dernière heure fit échouer son projet. Ce fut deux mois après cette tentative qu’il composa L’Infini (recueilli dans les Chants} qui est le cri d’un captif et, de tous ses poèmes, l’un des plus puissants. L’écrivain se rendit à Rome (novembre 1822), y séjourna cinq mois et revint chez lui amèrement déçu. C’est, de toute sa vie, l’époque la plus désolée. A partir de 1824, Leopardi se consacra presque exclusivement aux Petites Œuvres morales (1826-27). Ce recueil, ébauché quatre ans auparavant, comprend des dialogues et de courts morceaux de prose d’un pessimisme profond : mais ce pessimisme baigné de poésie ne parvient pas à masquer une âme très tendre. En 1825 le poète quitta de nouveau Recanati et, cette fois, l’absence d’illusions lui rendit les contacts moins amers. Il s’entendit, à Milan, avec l’éditeur Stella qui allait publier notamment son commentaire du Canzonière de Pétrarque (1826) et les deux Chrestomathies de littérature italienne (1827-28). Maladie, alarmes et découragement : ainsi pourrait-on néanmoins résumer la vie de Leopardi à cette époque et, comme lui-même l’a écrit : « Je suis [...] un sépulcre ambulant et porte en moi un cadavre » (Mélanges, 3 novembre 1825). En 1827, alors que Leopardi, se complaisant dans l’aggravation de ses souffrances morales et physiques, pouvait croire sa veine poétique à jamais tarie, il se rendit à Pise et se remit à la poésie « avec son cœur de jadis ». Dans le même temps il publia le Risorgimento (1828), poème d’une grande pureté mélodique (publié dans les Chants), et A Sylvie , dans lequel il évoque la mort prématurée, en 1818, de Teresa Fattorini, fille du cocher de sa famille. De retour chez les siens en 1828, Leopardi qui, entre-temps, s’était lié avec le philosophe Gioberti, composa ses grandes idylles : Samedi au village — Chants — et Le Calme après la tempête (1829), où la joie et la danse alternent avec la mélancolie, et qui contient le vers fameux « Plaisir, fils d’angoisse », puis le Chant nocturne d’un pasteur nomade de l’Asie (1831), poésie dont le lyrisme d’inspiration cosmique exprime une philosophie du malheur. En avril 1830, le poète, définitivement détaché de sa famille, s’installa à Florence, et ce fut dans cette ville qu’il rencontra Fanny Targioni Tozzetti, à laquelle il allait vouer une passion orageuse. Toute une série de ses poèmes, depuis Consalvo (1832) jusqu’à A soi-même, est inspirée par cet amour malheureux (Fanny, que l’écrivain désigne sous le nom d’Aspasia, avait une liaison secrète avec l’historien Antonio Ranieri). Consalvo, poésie lyrique d’un sentimentalisme excessif, est l’œuvre la plus populaire de Leopardi. Ensuite, se trouvant à Naples chez Ranieri, il s’éprit de Paolina, la sœur de son ami et composa deux Chants funèbres (Sur un bas-relief, Sur le portrait d’une belle femme) [1835]. Les contemporains ont insisté sur le vieillissement prématuré, à cette époque, de Leopardi, sur sa jalousie, ses extravagances et ses caprices d’hypocondriaque. Cependant la Palinodie au marquis Gino Capponi et Les Paralipomènes de la Batrachomyomachie , petits poèmes pleins d’ironie, composés de stances, sur des sujets politiques, témoignent d’une belle vigueur intellectuelle. Enfin Le Genêt ou la fleur du désert (1836), sa dernière composition poétique, est une de ses œuvres les plus connues. Citons encore Le Dernier Chant de Sappho (1822), où sont lyriquement dépeints les malheurs d’une âme délicate dans un corps jeune et laid; Brutus le jeune (1824), sur le thème d’une mort imminente; Cent Onze Pensées (1845), recueil d’amères maximes sur les différents caractères humains; la Correspondance de Leopardi (sept volumes avec les réponses) a été publiée de 1934 à 1941. Mais en 1837, Leopardi, dont la santé était fléchissante, fut emporté par le choléra. On a rapporté qu’il était mort en dictant son poème Le Coucher de la lune — Chants — mais il s’agirait là d’un fait controuvé. Ranieri, dont l’attitude à l’égard de son ami avait prêté à quelques critiques, publia en 1880 Sept Années en compagnie de Leopardi, ouvrage discutable mais source précieuse de renseignements.

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