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Gerty Cori

Publié le 16/05/2020

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« Gerty Cori Gerty T.

Radnitz est née à Prague (Autriche) où son père, homme d'affaires, s'occupait d'une raffinerie de sucre.

Elle fait ses études secondaires à Prague età Teschen ; diplômée du Realgymnasium de Teschen en 1914, elle est ensuite étudiante en médecine à l'Université allemande de Prague.

Là elle rencontreun étudiant pragois, Carl Ferdinand Cori, fils d'un distingué biologiste, recteur de l'Université allemande de Prague.

Rapidement une sympathie estudiantinese transforme en amitié ; les deux jeunes gens travaillent ensemble ; des goûts communs les rapprochent ; alpinistes et skieurs, ils font, pendant lesvacances, de longues courses dans les Alpes.

Ils obtiennent, en 1920, leur doctorat en médecine.

Le 20 août de la même année, ils se marient.

Gerty estassistante à l'hôpital des enfants de Vienne, alors que son mari est assistant de pharmacologie à l'Université de Graz. Après cette unique période d'éloignement, ils quittent, en 1922, le pays natal et arrivent en A mérique.

En qualité de biochimistes, ils sont affectés àl'Institut pour l'étude des maladies malignes à Buffalo.

Dès 1928, ils seront citoyens américains. Travaillant en commun depuis 1914, ils se complètent parfaitement ; une collaboration de plus en plus étroite s'établira entre eux.

Leur premièrecommunication commune paraît en 1923 ; il sera alors presque impossible de séparer l'Oeuvre de Gerty et de Carl C ori.

Une même pensée, élaborée dansdeux cerveaux, s'exprime de la même façon.

Leurs deux vies vont se dérouler selon la même courbe ascendante. A cette époque, ils cherchent à préciser les corrélations entre le cancer et le métabolisme des hydrates de carbone.

Ils constatent que les tissus cancéreuxrenferment beaucoup plus d'acide lactique que les tissus normaux ; dans cette différence, réside un des caractères essentiels du métabolisme des tissuscancéreux et non cancéreux. En 1931, ils sont tous deux à l'École de Médecine de l'Université de Washington à Saint-Louis ; Carl Cori succède, dans la chaire de pharmacologie, au DrHerbert S.

Gasser ; Gerty est associée de recherches (1931-1947) ; puis, en 1947, elle sera nommée professeur de biochimie. Un fils, C harles Thomas, est né en 1936. Dès lors, leurs travaux sont consacrés presque exclusivement au métabolisme des hydrates de carbone.

Comment l'organisme utilise-t-il les amidons etles sucres ? Quel est le rôle des hormones, insuline, adrénaline, dans ses transformations indispensables à l'économie vitale ? Ces recherches aboutirent à la mise en évidence des enzymes ou diastases conditionnant la formation du glycogène, sa transformation en glucose etl'utilisation de ce dernier.

La découverte de la phosphorylase, de l'ester Cori ou glucose-1-phosphate, d'une enzyme ramifiée, l'amylo-1,6-glucosidase,permet de comprendre le mécanisme de la biosynthèse des molécules complexes, à longues chaînes, de glycogène. La glycogénolyse, ou transformation biologique du glycogène en glucose, exige la coopération de plusieurs enzymes, l'amylo-1,6-glucosidase, laphosphorylase, la phosphoglucomatase et la glucose-6-phosphatase.

Les Cori et leurs collaborateurs ont ainsi réalisé l'analyse enzymatique indispensableà la réalisation de ce phénomène. Gerty Cori étudie ensuite les troubles affectant le métabolisme du glycogène chez les enfants.

Elle identifie deux types de désordre ayant une origineenzymatique ; l'un relève d'une déficience de la glucose-6-phosphatase, l'autre, d'une altération structurale des enzymes.

Elle démontre ainsi quel'architecture chimique de l'enzyme conditionne la formation du glycogène normal. En 1947, les C ori partagent, avec l'Argentin B.A.

Houssay, le prix Nobel de Physiologie.

Gerty est la troisième femme, après Marie Curie et Irène Joliot-Curie, qui reçoit un prix Nobel de Science.

Ils accueillent cette heureuse nouvelle avec calme et continuent leur travail quotidien au laboratoire.

A un ami,qui suggérait de remercier, par une carte imprimée, tous ceux qui leur avaient adressé des félicitations, Gerty répondit : "Sending printed cards is worsethan not answering at all." Ils profitèrent de leur voyage à Stockholm pour rencontrer leurs collègues biochimistes.

De nombreuses distinctions furentdécernées à Gerty ; elle reçut le Midwest Award 1946, le Squibb Award in Endocrinology 1947, la Garwan Medal 1948, le Sugar Research Prize 1950, leBorden Award.

Elle était membre de l'A cadémie Nationale des Sciences, de la Société de Philosophie américaine, de la Société américaine de Biochimie, duNational Science Found, de la Harvey Society, de la Société américaine de C himie. Avec une énergie surhumaine, animée toujours du même enthousiasme, malgré une santé défaillante, Gerty continue son Oeuvre.

Chaque jour de lasemaine, elle est de 9 heures à 18 heures au laboratoire, où règne une atmosphère amicale ; collaborateurs et élèves entourent "les Patrons" et apprécientgrandement leur excellente direction et leurs éminentes qualités de chercheurs. Elle meurt le 26 octobre 1957. La scientifique de haute classe se doublait d'une femme séduisante, modeste, bonne, affectueuse, parlant facilement avec aisance et charme ; un peuréservée avec ceux qu'elle ne connaissait pas, elle était animée et dynamique avec ses amis. Une phrase, extraite d'une série de causeries radiodiffusées, dessine son noble caractère : "Honesty, which stands mostly for intellectual integrity, courage,and kindness are still the virtues I admire." C'était une amante de la nature et des arts.

Chaque année, Gerty et C arl passaient un mois de vacances dans le West, où, comme autrefois dans les A lpes,ils faisaient de grandes excursions en montagne.

Ils s'intéressent à la littérature et à l'histoire, aussi leur bibliothèque renferme, à côté des ouvragesscientifiques, des nouvelles, des biographies.

Ils apprécient les concerts symphoniques.

Au cours d'assez rares réceptions, les théories physiquesmodernes, A ristote, Beethoven, sont des sujets fréquents de conversation. La méditation philosophique ne déplaît pas à Gerty.

Elle estime que l'énigme posée par l'Univers doit être résolue par les lois physiques, chimiques etbiologiques sans aucun recours à une idée vitaliste ; ce qui ne l'empêche aucunement d'admettre que les connaissances humaines soient limitées.

Elle a foidans le progrès de l'humanité : "La contemplation des acquisitions humaines à travers les âges me stimule dans les moments de désespoir et de doute ; labassesse et le vice semblent moins importants".

Plus jeune, elle croyait à la rapidité de ce progrès ; mais le déroulement des événements lui a montré qu'ilne pouvait être que lent : "Envolées, les espérances utopiques de ma jeunesse, la croyance en un progrès rapide et continu.

L'espérance demeure, maisl'échelle des temps est élargie." Gerty Cori possédait une riche personnalité marquée par de précieuses qualités humaines, une intense puissance d'action, un vif amour de la science et dela recherche scientifique.. »

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