Georges-Jacques DantonUn tribun trop naif.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Georges-Jacques Danton
Un tribun trop naïf 1759-1794
«Sanson, tu montreras ma tête au peu ple, elle en vaut la peine », lança Danton au bourreau au moment de se laisser lier
sur l'échafaud .
La figure énergique du
tribun , sa stature athlétique, sa voix ton nante, tout révélait en lui un tempéra ment de lutteur.
Né le 28 octobre 1759,
à Arcis-sur-Aube, Georges-Jacques
Danton est encore un avocat besogneux
lorsque éclate la Révolution; il en adop te les principes avec fougue et fonde le club des Cordeliers.
Sa popularité
grandit quand, après l'affaire de Varen nes, il réclame la déchéance du roi.
En 1 792, substitut du procureur de la Com mune de Paris, il joue un rôle important
dans la préparation de l'assaut contre
les Tuileries .
La monarchie tombée, il est nommé
ministre de la Justice avec place prépon dérante dans le Conseil exécutif provi soire.
Ce patriote fervent galvanise le pays lors de l'invasion étrangère, mais il tolère -sinon autorise -les massa cres de Septembre.
Elu député de Paris à la Convention, il siège avec la Monta gne, mais souhaite établir l'union entre
les partis et tend la main aux Girondins.
L'accord est repoussé:
le tribun débrail lé et jouisseur est, en effet, exécré par Mme Roland.
A l'Assemblée, les Giron dins demandent à l'ancien ministre ses
comptes de dépenses.
La question est
indiscrète: Danton serait bien incapable
de dire où passe l'argent qui lui coule
entre les doigts!
Sa vénalité, jadis soup çonnée, semble aujourd'hui prouvée.
En cette fin d'année 1792, le tribun dési re sans doute sauver le roi, mais , le pro- cès
commencé,
il vote la mort .
A cette
heure tragique pour la nation , toutes ses
préoccupations vont aux frontières.
Il est d'ailleurs chargé d'aller «révolution
ner» la Belgique.
Pour défendre le pays, il contribue à la création du Comité de
Salut public -dont il fait aussitôt par tie -, à la levée des troupes, à l'établis sement du Tribunal révolutionnaire.
Cependant, Robespierre juge que le Comité fait preuve de mollesse révolu tionnaire et en exclut Danton .
Celui - ci commet alors l'erreur de quitter Paris avec sa jeune femme.
En son absence,
sa popularité baisse.
A son retour , il ne
cache pas combien il est las de la Ter reur et engage Camille Desmoulins à prêcher l'indulgence dans son journal
Le Vieux Cordelier, ce qui accroît
l'hostilité de Robespierre.
Il travaille
pourtant, avec ce dernier, à éliminer les
hébertistes, mais, peu après,
il est accusé
de conjuration et refuse de fuir: «On n'emporte pas sa patrie à la semelle de
ses souliers.» Arrêté le 31 mars 1794, il est jugé avec Desmoulins et d'autres
prétendus « complices» .
Le Tribunal,
craignant son éloquence , l'empêche de
se défendre, et
il est guillotiné avec ses
amis le 5 avril 1794.
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