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Gengis Khan

Publié le 16/05/2020

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« Gengis Khan La personnalité de Gengis Khan a été très discutée.

A l'époque où il fonda l'Empire mongol, ses adversaires vaincus,et en particulier les Musulmans, le traitent de "Maudit" ou de "Réprouvé", tandis que ses partisans, et surtout ceuxqui s'étaient ralliés à l'Empire, ne trouvent pas de termes suffisamment élogieux.

En réalité, Gengis Khan doit êtreconsidéré comme un homme pondéré, très positif et cela parce qu'il connut dans sa jeunesse les pires malheurs, quilui enseignèrent la mesure, source de ses succès.L'apparition de Gengis Khan sur la scène de l'Histoire a semblé aux historiens et cela depuis le Moyen Âge unévénement extraordinaire ; la rapidité de la formation de l'empire mongol, son expansion continue pendant près d'unsiècle ont profondément frappé les contemporains et ont suscité des réflexions souvent peu exactes.

Les faits sonten réalité très simples.

Ils ne sont que la manifestation la plus puissante et la plus spectaculaire parce que mieuxconnue d'une série d'événements qui furent l'expression du conflit séculaire qui s'éleva entre les sociétéssédentaires et le monde nomade de l'Eurasie. L'Empire de Gengis Khan n'est donc pas une nouveauté ; il avait été précédé par une tentative malheureuse desMongols pour se donner une royauté.

Au XIIe siècle, certains chefs mongols tentèrent d'organiser un État nomaderudimentaire ; mais il était trop tôt, et le nouvel État, pris en étau entre l'empire des Djurtchet et plusieurs tribusd'origine turque, fut anéanti. En effet, les tribus mongoles nomadisaient dans la Mongolie orientale actuelle, alors que le reste du territoire étaitoccupé par des tribus turques.

Elles ignoraient le bouddhisme et ne connaissaient que les idées religieuses quirelevaient du vieux fonds mystico-religieux de l'Asie septentrionale, le chamanisme, en même temps qu'un petitnombre avait adopté le christianisme nestorien.

Ces tribus ne connaissaient que le nomadisme.

Leur niveau deculture était très bas ; en dehors de la chasse et de l'élevage, les Mongols ne produisaient rien, et cette économierudimentaire les obligeait à chercher des compléments par des échanges commerciaux avec leurs voisins, ou enorganisant des expéditions de pillage. Les tribus mongoles sont vraisemblablement issues du groupement des Che-wei, installés sur le cours supérieur del'Amour à l'époque des T'ang ; ces Che-wei étaient les héritiers et descendants d'un très vieux peuple "mongol", lesSien-pei, qui apparut au IVe siècle.

A l'époque des T'ang, au Xe siècle, on connaît une tribu chez les Che-wei quiportait en transcription chinoise le nom de Mong-wou (Mong'u).

Ceux-ci avaient une réputation redoutable, car ilsétaient anthropophages, si l'on en croit les sources chinoises. Peu à peu les Mongols descendirent vers le Sud-Ouest.

Campés dans les régions allant depuis le lac Baïkal et lecours supérieur de l'Onon jusqu'à la chaîne du Grand-Khingan, ils étaient voisins à l'Ouest du puissant peuple turco-mongol (?) des Kèrèyit et des Turcs Naïman, tandis qu'au milieu de leurs tribus éparses nomadisaient les férocesTatar, d'origine turque, et qu'au Sud, le long de la Grande Muraille, se trouvaient les Œngut, descendants des TurcsTchœl ; plus loin à l'Est s'étendait le puissant empire des Tongouses Djurtchet ou Kin qui régnaient à Pékin. Les Mongols formaient de nombreuses tribus, dont les principales étaient les Mongols propres, d'où devait sortirGengis Khan, installés sur le territoire compris entre l'Onon et le Kérulèn, les Qonggirat qui campaient sur le versantoccidental du Grand-Khingan, les Mèrkit sur la rive sud-est du lac Baïkal, les Tayidji'out plus au Nord, enfin les Oiratà l'Ouest du lac Baïkal. Dès le début du XIIe siècle, un chef mongol, Qaïdou, avait commencé l'unification des tribus mongoles.

Son arrière-petit-fils, Qaboul, paraît avoir régné avec le titre de khan, "roi", entre 1130 et 1150.

Vassal des empereurs Kin, ilvint rendre hommage à son suzerain à Pékin, mais au retour, capturé par traîtrise par les Djurtchet, il parvint às'échapper et entama les hostilités.

Ces événements ont un rapport certain avec les rares faits conservés dans lessources chinoises, d'après lesquelles, entre les années 1135-1139 un général Kin fut battu par les Mongols, et en1147 les Kin se virent obligés de conclure un traité avec les Mongols.

Dans les années qui suivirent, Qaboul étantmort, un de ses cousins, Ambaqaï, lui succéda, mais, capturé par les Tatar, il leur fut livré par ceux-ci et mis à mort.Un fils de Qaboul, Qoutoula, prit la tête des Mongols et continua la lutte contre les Tatar et les Kin ; il futfinalement écrasé par ses adversaires et disparut.

C'est un peu plus tard, en 1167, que naquit le futur Gengis Khan,qui reçut le nom de Tèmudjin. Son père, Yèsugèi, est considéré comme le neveu de Qoutoula, mais rien ne le prouve.

Quoi qu'il en soit, Tèmudjinétait le fils d'une femme de la tribu des Qonggirat, Hœ'èlun, et eut trois frères : Qassar, Qadjioun et Tèmugè ; seulQassar joua un rôle important tantôt aidant son aîné, tantôt essayant de le concurrencer ; il devait mourir jeune,aux environs de 1213, âgé de 44 ans.

L'alliance avec la tribu des Qonggirat fut l'un des éléments essentiels de laréussite des projets du futur Gengis Khan, et il le sentit si bien qu'en reconnaissance, il donna l'ordre qui fut observé-à ses descendants d'épouser chaque fois que ce serait possible une fille de la famille princière de cette tribu. Yèsugèi avait pris pour femme Hœ'èlun en l'enlevant à un chef merkit ; les Merkit n'oublièrent jamais cette offenseet Tèmudjin n'eut pas d'adversaires plus obstinés ; la vendetta s'éteignit avec l'extermination de leur maisonprincière.

D'ailleurs la vendetta fut un des éléments moteurs des actions de Tèmudjin, car il fut l'adversaireirréductible des Tatar qui avaient livré Ambaqaï aux Kin, et par voie de conséquence, l'adversaire de ces derniers ; iln'eut de cesse de vaincre les Tatar qui avaient de plus empoisonné son père Yèsugèi et il livra à l'extermination tous. »

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