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gallicanisme.

Publié le 08/12/2021

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gallicanisme. n.m., doctrine défendant une certaine liberté de l'Église de France face aux
prétentions absolutistes du Saint-Siège. On a parfois prétendu que le gallicanisme trouvait
ses prémices dès l'époque carolingienne. Cependant, il ne se manifesta guère sous une forme
argumentée avant le conflit qui opposa Philippe le Bel au pape Boniface VIII (1294-1303) et à
partir duquel le roi de France ne cessa d'affirmer son autorité sur l'Église nationale tandis que
la papauté, après sa victoire sur les empereurs germaniques, souhaitait imposer son
hégémonie politique sur l'Occident. Au XVe siècle, lors des conciles consécutifs au Grand
Schisme, qui s'était accompagné d'une grave diminution du prestige pontifical, l'Église de
France revendiqua en outre un droit de regard sur les choix doctrinaux de Rome. La
« pragmatique sanction « de Bourges, inspirée par les théologiens Pierre d'Ailly et Jean
Gerson, fut promulguée par Charles VII en 1438. Affirmant la suprématie du concile sur le
pape et le droit, pour le roi, de nommer les évêques, elle constitua le premier exposé
doctrinal cohérent du gallicanisme.

Le gallicanisme, doctrine officielle.
Dès lors, le conflit fut latent entre la monarchie (soutenue par le parlement de Paris) et la
papauté, malgré la tentative de compromis que constitua, dans l'atmosphère
d'effervescence religieuse de la Réforme commençante, la signature par François Ier du
concordat de Bologne (1516). Le parlement s'opposa à ce concordat et, plus tard, à
l'enregistrement des décrets du concile de Trente (1545-1563). Régalien, ecclésiastique ou
parlementaire, le gallicanisme constitua un facteur d'unité nationale face aux empiétements
du pape, assimilé à ses principaux soutiens temporels, les Habsbourg d'Autriche et
d'Espagne, mais aussi face aux divisions entre catholiques et protestants. Il fut consacré
comme doctrine officielle de l'État lors de l'adoption, par l'assemblée du clergé français
réunie par Louis XIV en 1682, de la Déclaration des Quatre Articles, qui avait été rédigée
par Bossuet. Le parlement de Paris la considéra comme loi d'État jusqu'à la fin de l'Ancien
Régime et, durant le XVIIIe siècle, les deux oppositions, janséniste et gallicane, tendirent à
se confondre. Parallèlement, dans l'Autriche de Joseph II (1765-1790), le joséphisme
s'appuya sur les mêmes principes idéologiques. En tentant d'instituer une Église nationale
élue, indépendante du pape, par la Constitution civile du clergé (1790), la Révolution ne fit
que prolonger les thèses gallicanes. Napoléon s'inscrivit à son tour dans cette lignée en
ajoutant au concordat de 1801 des articles organiques, non négociés avec le pape, qui
établissaient l'autorité de l'État sur l'Église. En revanche, le XIXe siècle marqua une rupture
décisive : dès la Restauration, en effet, Lamennais et Joseph de Maistre, représentants du
mouvement ultramontain, proclamèrent l'autorité absolue du pape ; de plus, la laïcisation
progressive de l'État après la Révolution de 1830 ôta au gallicanisme toute raison d'être,
tant doctrinale que politique. Le dogme de l'infaillibilité pontificale, proclamé en 1870 par le
premier concile du Vatican, et la séparation de l'Église et de l'État en 1905 entraînèrent

ensuite sa disparition définitive. Voir aussi jansénisme, joséphisme et
ultramontanisme.
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Les corrélats
Aguesseau (Henri François d')
Ailly (Pierre d')
Anagni
Avignon
Bossuet Jacques Bénigne
clergé
Concordat de 1801
Déclaration du clergé de France
État
Gerson (Jean Charlier, dit Jean de)
infaillibilité pontificale
jansénisme
joséphisme
Lamennais (Félicité Robert de La Mennais, qui prit le nom de Lammenais)
Maistre (Joseph, comte de)
Philippe - FRANCE - Philippe IV le Bel
pragmatique sanction
Réforme
schisme
Trente (concile de)
ultramontanisme
Vatican (conciles du)

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