GABRIELLE D'ESTREES((1573-1599) - BIOGRAPHIE.

« 1 / 2 GABRIELLE D'ESTREES ( 1573-1599) Au printemps de 1591, en pleine guerre contre la Ligue, Henri IV rencontre.au château de Cœuvres, en Picardie, Gabrielle d'Estrées et en tombe aussitôt follement amoureux.

La jeune Gabrielle, âgée de dix-huit ans à peine (elle est née sans doute vers la fin de 1 'année 1573, à Cœuvres), fille d'Antoine d'Estrées, marquis de Cœuvres, gouverneur de La Fère, est d'une rare beauté.

Elle a déjà derrière elle une vie sentimentale agitée, comme les femmes de sa famille, dont les aventures galantes avaient défrayé la chronique scandaleuse.

Le coup de foudre n'est cependant pas réciproque.

C'est après avoir obtenu la garantie de solides avantages pour sa famille que l'adroite Gabrielle accepte de céder aux instances d'un homme particulièrement négligé.

En tout cas, le Vert Galant manifeste la plus vive passion pour sa nouvelle conquête.

Il offre en son honneur des fêtes splendides et accepte qu'elle soit mariée pour la forme à Nicolas de Liancourt, mariage d'ail­ leurs cassé le 7 janvier 1595 sous le prétexte d'impuissance.

Il commence à négliger ses devoirs de chef de g4erre et de gouvernement.

Il subit des échecs cuisants devant Rouen et Paris.

Sully l'invite, s'il tient à poursui­ vre la conquête de son royaume, à rester «le cul sur la selle, le hale ret surie dos, le casque en la teste, le pistolet au poing ...

», à moins qu'il n'accepte de se convertir au catholicisme.

L'avertissement est entendu.

Henri IV abjure en 1593, obtient le ralliement de tous les partis et peut alors se consacrer à la belle Gabrielle, qu'il installe en l'hôtel de Bouchage à Paris.

Ilia fait successivement marquise de Montceaux, de Verneuil, puis du­ chesse de Beaufort, avant de légitimer César, l'enfant né de cet amour passionné et que deux autres filles suivront.

Intelligente, impérieuse, ambitieuse, Gabrielle d'Estrées espère alors se faire épouser.

Assurée de son emprise, elle incite le roi à divorcer de la fameuse Reine Margot.

Henri IV hésite.

En raison de sa prodigalité, de sa réputation douteuse, Gabrielle est détestée d'une partie de la cour et n'a pas les faveurs de l'opinion publique.

Toutefois, au printemps de 1599, le roi semble enfin décidé à accéder au désir de la favorite, qui croit toucher au but.

Le rêve ne se réalisera pas.

Le 8 avril, elle tombe subitement malade et meurt deux jours plus tard, après d'atroces souffrances.

Cette fin brutale donne nais­ sance aux pires rumeurs.

La favorite a-t-elle été empoisonnée ? Le mystère n'ajamais été élucidé.

Il n'en reste pas moins que la disparition de Gabrielle ne pouvait que faciliter le projet d'un mariage entre le roi de france et Marie de Médicis. 2 / 2. »