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Gabriel Fauré

Publié le 16/05/2020

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« Gabriel Fauré Cinquième fils d'un sous-directeur de l'enseignement primaire, Gabriel Fauré est né le 10 mai 1845 à Pamiers dansl'Ariège.

Il faut le hasard d'un harmonium à sa portée dans une chapelle pour faire remarquer le petit enfant par unebrave paroissienne qui conseille à son père de l'envoyer à Paris à l'École Niedermeyer. A neuf ans, Gabriel Fauré entre donc à l'École Niedermeyer, où il eut à subir la discipline sévère de l'internat quidevait lui apprendre à se replier sur lui-même pour travailler, à utiliser au maximum son temps et ses forces.

Ils'imprègne de l'art religieux des maîtres anciens, des classiques français et allemands.

Saint-Saëns, son aîné de dixans, est nommé professeur à cette école et l'initie à Schumann, Liszt, Wagner.

Entre le disciple et le maître se noueune amitié dont la fidélité, à travers tous les succès, ne devait s'arrêter que quelque soixante ans plus tard, par lamort de Saint-Saëns. Sortant de cette école de musique religieuse, où il avait déjà composé le très beau Cantique de Racine, GabrielFauré trouve à Rennes un poste d'organiste.

Nous le retrouvons peu après à Paris, à Notre-Dame de Clignancourt,puis à Saint-Honoré d'Eylau, à Saint-Sulpice et enfin maître de chapelle à la Madeleine (1877).

Il devait y resterpresque vingt ans, avant de monter aux grandes orgues.

Il lui faut pour vivre correctement donner des leçons,beaucoup de leçons.

Cependant il compose : sa Ballade pour piano date de 1875.

Un voyage à Weimar avec Saint-Saëns, en 1877, le met en présence de Liszt qui, à soixante-six ans, avait décidé d'y créer Samson et Dalila ; lejeune compositeur tremble en lui montrant son ouvrage.

Liszt hésite d'abord devant cette Oeuvre si riche desonorités nouvelles, mais le fond classique de légèreté nuancée de mélancolie le ravit, et il lui remet sa photographieen témoignage de "sa haute estime et de son affectueux dévouement". C'est aussi à cette époque que Saint-Saëns introduit son élève et ami dans les salons de la cantatrice PaulineViardot, alors en pleine gloire, où des hommes de lettres, dont Tourgueniev, animent de leur conversation lesmoments qui ne sont pas consacrés à la musique et aux musiciens.

On aime sa Sonate (1876), qu'il dédie au fils dela maison, excellent violoniste.

On aime ses mélodies vivantes et sensibles.

Cependant, c'est vers la fille de MmeViardot, Marianne, qu'il tourne les regards de ses trente ans.

Mais Marianne se dérobe sans cesse : se méfie-t-ellede son talent, de sa carrière ? Vivant dans ce milieu où tout l'Opéra se donne rendez-vous, peut-elle s'éprendre dece musicien si simple dont on ne connaît que des pièces pour piano et des mélodies, qui se refuse à ce genre quiseul donne gloire et fortune : l'opéra.

Les qualités du compositeur, du pianiste à la très expressive sonorité,ouvriront peut-être à Gabriel Fauré les portes de maints salons, elles ne lui ouvriront pas le cOeur de celle qu'il aime.Mais, discret, d'une pudeur toute naturelle, il ne se plaindra pas bruyamment à la façon d'un Berlioz, il n'Oeuvrerapas sa douleur comme un Beethoven.

Il se réfugiera dans son seul art. En 1883, il épouse la fille du sculpteur Frémiet dont l'âme de véritable artiste pouvait comprendre la sienne, et enqui il trouve non seulement un protecteur, mais un ami sincère, qui participe de tout son cOeur à ses succès. Vers cette même année, Fauré a la surprise immense de pouvoir aller à Bayreuth, grâce à un geste délicat deplusieurs de ses amis.

"Quand on n'a pas entendu Wagner à Bayreuth, on n'a rien entendu !", écrit-il à des amis quidoivent le rejoindre.

Il se délecte, il se grise, mais il n'abandonnera pas pour cela sa musique, ses formes et les idéesqui lui sont propres. Il écrit des mélodies qui, presque à leur début, rompent avec le traditionnel lied romantique d'aspect plus ou moinspopulaire que Liszt devait porter aux confins du poème symphonique, des mélodies qui rompent encore plus avec laromance intime trop souvent faussement lyrique.

Sa simplicité, son sens si humain de la vie le feront s'adresserrarement aux poètes sonores, aux riches manieurs de mots.

Sa prédilection ira aux poètes plus raffinés, plusconfidentiels, plus nuancés.

En contact avec le génie de Verlaine, dans ce qu'il a de plus délicat, il réalisera l'allianceidéale, miraculeuse de la poésie et de la musique, dans ses Cinq Mélodies de Venise, et surtout dans la BonneChanson (1895). Son Oeuvre de piano et de musique de chambre nous montre la même émotion vivante et passionnée, avec lerepliement pudique sur soi-même qui est un des magnifiques traits de son caractère.

Pour toute nouvelle queparaisse son Oeuvre, on ne découvre pas en elle d'éléments révolutionnaires, bouleversant les règles ou la techniquepianistique comme chez Chopin, Liszt, Debussy ou Ravel.

C'est la "fantaisie et la raison" qui disent la profondeurcolorée de l'ombre de la nuit, la richesse lumineuse des lagunes vénitiennes, le caractère sensuel et profond de laValse, la fraîcheur capricieuse de l'Impromptu.

Des années passent.

En 1896, Fauré remplace Théodore Dubois augrand orgue de la Madeleine et Massenet à la classe de composition du Conservatoire.

Ce n'est pas sans émotionque je revois cette classe où j'ai rencontré Ravel, Florent Schmitt, Roger-Ducasse, Koechlin, Enesco, Laparra,Ladmirault, H.

Février.

A l'évocation de ces noms, je me demande comment tant de tempéraments dissemblables ontpu s'épanouir en gardant leur caractère original.

Cela tient, je pense, à ce que Fauré n'était pas à proprement parlerun professeur, mais plutôt un guide, un conseiller.

Dans ses leçons, rien de doctoral, de dogmatique, de solennel, nid'intimidant, une familiarité infinie, une sorte de camaraderie cordiale. En 1900, Castillon de Beauxhotes, mécène ardent de la musique, lui confie le livret d'un drame de Ferdinand-Hérold,Prométhée, destiné au Théâtre de plein air de Béziers.

Le musicien de la Bonne Chanson fut bien près, d'ailleurs,d'abandonner cette Oeuvre de commande, dont la date précise le tenaillait : "Tout ce que j'ai fait me paraît laid."Pauvre musicien de l'intimité, obligé de compter avec les possibilités artistiques d'une formation militaire de la place,. »

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