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François Adrien Boieldieu (1775-1834)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : François Adrien Boieldieu (1775-1834) Boieldieu, citoyen de Rouen, naquit le 16 décembre 1775. Ce document contient 1221 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


BOIELDIEU François Adrien. Musicien français. Né à Rouen le 15 décembre 1775, mort à Jarcy (S.-et-O.) le 8 octobre 1834. Il fut un compositeur fort goûté d’opéras-comiques. Apres avoir pris des leçons de musique avec l’organiste Broche, il débuta à dix-huit ans avec l’opéra La Fille coupable, représenté au Théâtre des Arts, à Rouen, le 2 novembre 1793. Cette œuvre fut suivie de Rosalie et Myrza, joué le 28 octobre 1795 au même théâtre. Puis Boieldieu vint à Paris, où il se fit immédiatement connaître par les Deux Lettres (Opéra-Comique 1796), et La Famille suisse (théâtre Feydeau, 1797). En 1803 il fut nommé directeur de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, ville où il vécut huit ans. Revenu à Paris au début de 1811, il succéda en 1817 à Méhul à la chaire de composition au Conservatoire, où il eut Auber et Fétis comme élèves. Sa production théâtrale comprend en tout trente-neuf opéras, dont le plus célèbre est de loin La Dame blanche , représenté pour la première fois à l’Opéra-Comique le 10 décembre 1825, et repris depuis d’innombrables fois; Zoraïme et Zulnare (Théâtre Favart, 1798), La Prisonnière (Théâtre Montausier, 1799) en collaboration avec Cherubini; Le Calife de Bagdad (Opéra-Comique, 1800); Jean de Paris (Opéra-Comique, 1812); Le Petit Chaperon rouge (Théâtre Feydeau, 1818) connurent également un grand succès. La partie proprement musicale des œuvres de Boieldieu trahit l’influence de Rossini, mais elle est écrite avec finesse; la partie dramatique accuse une prédilection pour les sujets d’aventure, et contient une ébauche de développement psychologique. Le 29 novembre 1817, Boieldieu fut élu membre de l’institut, au fauteuil de Méhul. ♦ «Personne assurément n’a su donner à sa musique, mieux que Boieldieu, une couleur particulière, un style approprié à l’objet qu'il se proposait de réaliser. » J. Fétis. ♦ « La grâce qu’il sut répandre dans chacune de ses productions était celle de toute sa personne; la douceur de ses chants était celle de ses mœurs, et la pureté de son style — celle de sa belle âme. » Berton.

« François Adrien Boieldieu 1775-1834 Boieldieu, citoyen de Rouen, naquit le 16 décembre 1775.

Louis XV vient de mourir et c'est Louis XVI qui s'est installé sur le trône de France, Louis XVI, l'hésitant et le maladroit, dont Voltaire annonce qu'il apportera de grandes choses à la France — et, en effet, il lui fera don de la Révolution.

Sous ce règne infortuné et apocalyptique, Boieldieu va grandir et se former à la vie et à la musique, danser sur le volcan au son des flûtiaux poétiques de Parny et lyriques de Grétry, avant d'assister à la prodigieuse éruption de 1789.

Aveuglé d'abord par cette pluie de cendres, il s'y accommodera, comme il s'habituera ensuite à la coulée de laves de l'Empire.

Mais c'est une nature sereine et douce, qui aspire au calme de la tradition et d'un ordre social stable pour être en mesure d'exprimer les harmonies dont son cœ ur déborde.

Aussi ne sera-t-il pleinement lui-même qu'à l'époque de la Restauration, retour au paisible climat de son enfance.

Même dans sa prédilection pour l'ancien régime, il y a beaucoup plus de goût de la paix que de conviction.

Et il a raison, car c'est bien au souffle de la Révolution qu'il doit de ne pas s'être encroûté dans le classicisme désuet de la fin du XVIIIe siècle, d'avoir cherché sinon toujours trouvé mieux, assoupli son orchestration, rénové le style de l'opéra-comique. Ses parents, négociants aisés, ne mirent aucun obstacle à sa vocation.

A douze ans, il entra en apprentissage chez l'organiste Broche, ancien élève de Desmazures et du père Martini. Broche était un professeur brutal, surtout lorsqu'il avait bu un verre de trop, ce qui lui arrivait souvent.

Boieldieu patienta trois ans, puis s'enfuit un beau jour à Paris.

Il resta dans la capitale jusqu'en 1793, y poursuivit ses études, mais revint à Rouen au moment où la Terreur battait son plein.

C'est alors qu'il présenta ses deux premières œ uvres, la Fille coupable et Rosalie Myrza , deux opéras larmoyants, mais où éclate déjà l'invention mélodique. Boieldieu fit ensuite un nouveau et bref séjour à Paris, sans néanmoins s'y installer vraiment qu'après le 9 Thermidor.

Il fut fort bien accueilli par les musiciens qui y faisaient alors la pluie et le beau temps, notamment par Cherubini, Méhul et Kreutzer.

La mode était alors aux romances, et Boieldieu, pour le compte de l'éditeur Cochet, en écrivit de nombreuses qui lui assurèrent une telle réputation qu'en 1797, il put faire son début sur la scène au théâtre Feydeau, un des plus importants de Paris.

Il y monta un petit ouvrage en un acte, la Famille suisse , qui remporta le plus vif succès.

Peu après, on lui demandait sa première pièce de circonstance (genre “ collaborationniste ” où la vie le força d'exceller) : l'Heureuse nouvelle , écrite à l'occasion de la paix de Campo-Formio. L'année suivante, il eut l'occasion de donner une pièce beaucoup plus remarquable, Zoraïme et Zulnare , drame écrit sur un livret de Saint-Just et Longchamp et où le style si particulier du compositeur se dessine pour la première fois avec fermeté.

Puis vinrent diverses œ uvres mineures, telles que la Dot de Suzette , les Méprises espagnoles et la Prisonnière .

Il faut toutefois attendre 1800 pour voir Boieldieu créer les partitions qui ont réellement fondé sa gloire.

Ce sont, avant tout, Beniowski , le Calife de Bagdad et Ma Tante Aurore .

C'est cette année même qu'il est nommé professeur au Conservatoire, honneur peu commun pour un homme aussi jeune. Beniowski allait y ajouter encore.

Il s'agit d'un drame — et Boieldieu en a peu écrit — qui contient de nombreux morceaux d'une envolée. »

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