Francesco Maria Sforza1401-1466Bâtard du condottiere Muzio Attendolo Sforza et marié à une fille naturelle de FilippoMaria Visconti, voici pourtant le meilleur des Sforza, créateur d'une dynastie nouvelle, àqui Milan devra une prospérité sans précédent.
Publié le 23/05/2020
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Francesco Maria Sforza
1401-1466
Bâtard du condottiere Muzio Attendolo Sforza et marié à une fille naturelle de Filippo
Maria Visconti, voici pourtant le meilleur des Sforza, créateur d'une dynastie nouvelle, à
qui Milan devra une prospérité sans précédent.
Condottiere lui-même, à la tête de la
grande compagnie de Muzio Attendolo (1434), armée bien payée et fidèle, il voit ses
services requis à la fois par le dernier des Visconti et par le pape Eugène IV à Rome : il
choisit ce dernier et, lieutenant à Ancône, y organise un gouvernement à son profit, puis,
Visconti renforçant sans doute ses propositions, il passe dans le Milanais, et reçoit en
prime Vérone ainsi que Bianca Maria, fille du duc.
Héritier de ce dernier, il laisse d'abord
Milan fêter sa liberté dans l'éphémère république ambroisienne (1447-1450), puis y met le
siège : et les Milanais, autant par peur du danger vénitien que par goût retrouvé de la
Seigneurie, se donnent à lui.
On le tient pourtant pour un parvenu, un étranger, un simple
homme de guerre : la noblesse et le commerce se déclarent contre lui, l'empereur refuse de
le reconnaître.
C'est l'appui de Cosme de Medicis qui l'aidera à s'affirmer, par la paix de
Lodi (1454), où la médiation pontificale confirme l'équilibre entre Milan et Florence d'un
côté, Venise et Naples de l'autre (Gênes passant définitivement entre les mains de Sforza) :
ainsi, avec Rome, sont désignées les cinq cités italiennes du pouvoir.
Le goût et le génie des
armes, mais avec une santé physique et intellectuelle parfaite, la simplicité mais avec le
sens de la grande politique, caractérisent le nouveau duc.
Il faut y ajouter des aptitudes
administratives : Francesco Maria crée un véritable Conseil d'État des ministères et suscite
de grands travaux à objectif militaire (le Castello Sforzesco) ou social (l'Ospedale
maggiore), tout en protégeant les artistes..
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