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France (1997-1998): La mode au tricolore

Publié le 15/09/2020

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« France 1997-1998 La mode au tricolore En 1998 ont été célébrés les quarante ans de la Ve République et de ses institutions.

Le général de Gaulle (1890-1970), pour lequel ces institutions avaient été " taillées sur mesure ", avait voulu qu'elles réservent au chef de l'État de très larges prérogatives.

De fait, ce régime, qui a pu être défini comme " semi-présidentiel ", accorde au président, lorsqu'il dispose d'une majorité parlementaire, un pouvoir qui peut être sans partage, réduisant ses partisans au rôle de " parti-godillot ".

Cependant, à partir de 1986, le jeu politique a été profondément transformé puisque, à trois reprises (1986-1988, 1993-1995, 1997), le pays a connu une période de " cohabitation ", avec une coalition au gouvernement opposée à celle soutenant le chef de l'État. En 1997, le président de la République Jacques Chirac (Rassemblement pour la République-RPR), constatant la très forte impopularité du gouvernement d'Alain Juppé (RPR lui aussi), avait tenté de retrouver une nouvelle légitimité en recourant à des élections législatives anticipées.

C'est en fait à une véritable autodissolution de la droite que cette tentative aura mené : la majorité est devenue minoritaire.

La droite n'a en effet obtenu que 38,6 % des suffrages exprimés au premier tour, tandis que l'alliance des gauches - Parti socialiste (PS), Parti communiste (PCF), Mouvement des citoyens (MDC), Parti radical de gauche (PRG) - et des écologistes (Les Verts) obtenait 44,3 %.

Au second tour, cette alliance emportait 319 sièges sur 577 et la droite s'effondrait à 257 (contre 484 dans la précédente assemblée).

A lui seul, le PS obtenait la majorité relative avec 245 sièges.

Le Front national (FN, extrême droite), avec 14,9 % au premier tour, n'obtenait finalement qu'un seul siège du fait du mode de scrutin majoritaire. " La droite ne fait même plus rire " Ces élections, aggravant les divisions de la droite, ont précipité ses différentes composantes dans la crise.

Alain Juppé, président du RPR, a dû démissionner.

Il a été remplacé par Philippe Séguin, lequel a montré qu'il nourrissait des ambitions pouvant contrarier l'avenir politique de J.

Chirac. Courants et clubs se sont davantage affirmés, illustrant de fortes tendances centrifuges, notamment quant aux questions européennes (traité d'Amsterdam, monnaie unique...).

L'autre composante de la droite parlementaire, théoriquement confédérée dans l'UDF (Union pour la démocratie française, fondée en 1978 par l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing), s'est proprement scindée.

L'une de ses principales forces, Démocratie libérale - DL, dirigée par Alain Madelin et héritière du Parti républicain (PR) -, a choisi de mener sa propre stratégie. Une tentative de liaison entre RPR, UDF et DL, baptisée " Alliance ", n'est pas parvenue à se rendre crédible, incapable qu'elle était de formuler des perspectives politiques.

Les rivalités entre courants conservateurs n'ont fait que redoubler, comme l'a illustré la conquête de la présidence du Sénat par un parlementaire RPR, Christian Poncelet, au détriment de René Monory (UDF), qui détenait ce poste.

La grave crise qu'a connue le Conseil de Paris, où les élus de droite se sont entre-déchirés publiquement, a elle aussi contribué à étaler. »

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