France (1984-1985): Jeux d'échecs
Publié le 15/09/2020
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France 1984-1985
Jeux d'échecs
L'abandon, en mars 1983, sous le poids de la "contrainte extérieure", de la
politique expansionniste et sociale qui fut celle de la première année de
gouvernement socialiste a fait sentir ses effets, économiques bien sûr, mais
surtout politiques, tout au long de l'année 1984.
Face à une opinion de gauche
désemparée, à une opinion de droite exaspérée, la coalition gouvernementale a
éclaté et perdu toute ambition de direction politique et morale de la société.
L'actualité s'est déportée vers les jeux d'échecs politiciens (où le président
François Mitterrand a manoeuvré comme un grand maître), tandis qu'à la base,
s'est développé un débat historique sur l'avenir racial et culturel de la
nation.
Immobilisme économique et social
La "politique de rigueur" inaugurée au printemps 1983 avait pour but de rétablir
les comptes extérieurs, de ralentir l'inflation et de reconstituer les profits
des entreprises, moyennant une baisse du pouvoir d'achat des ménages.
Sur tous
ces points, la réussite a été incomplète mais réelle.
Au prix d'une baisse du
pouvoir d'achat de 1,4% en deux ans, le déficit du commerce extérieur a été
ramené au rythme annuel de 20 milliards de francs, déficit couvert en 1984 par
l'excédent des "services" (tourisme, assurances, revenus divers).
L'endettement
net de la France a donc cessé d'augmenter.
De même, le recul du pouvoir d'achat
des salaires, combiné aux gains de productivité accélérés, a ramené la part des
profits, dans la valeur ajoutée, au niveau du milieu des années soixante-dix,
alors que la crise était encore "bénigne".
Enfin, le taux d'inflation s'est
considérablement rapproché de la moyenne européenne.
Mais ces bons résultats étaient intimement liés à la reprise de l'expansion
mondiale, tirée par le déficit commercial américain.
Les entreprises, ne
trouvant plus de débouchés en France, ont dû les chercher à l'extérieur, encore
qu'elles y aient perdu des parts de marché, du fait de la surévaluation
permanente du franc, qu'aucune dévaluation n'était encore venue corriger deux
ans après celle de mars 1983.
Cela n'a pas suffi à compenser la baisse de la
consommation des produits industriels par les ménages (moins 5,6%): la
croissance (2% en deux ans) a été ramenée au plus bas niveau parmi les pays
industrialisés.
Résultat: le chômage a crû d'un demi-million de personnes en
deux ans.
La nouvelle équipe gouvernementale, mise en place en juillet 1984 autour de
Laurent Fabius et du ministre des Finances, Pierre Bérégovoy, n'a pas infléchi
cette politique, si ce n'est par une prudente baisse du taux d'intérêt (sans
grand effet sur les entreprises qui n'y ont guère vu d'occasion d'investir,
malgré des profits restaurés).
On prévoyait toutefois que la baisse des impôts
décidée pour 1985 ranimerait légèrement la demande, à quelques mois des
élections de 1986 ...
si les soubresauts de l'économie américaine ne venaient
pas modifier le paysage..
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