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France (1980-1981): Changer la politique?

Publié le 15/09/2020

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« France 1980-1981 Changer la politique? Les Français se sont réveillés, le 1er janvier 1980, avec le souvenir des propos tenus la veille par Valéry Giscard d'Estaing, en guise de voeux de nouvel an: "Le danger de guerre existe, disait le président de la République.

Nous vivons dans une de ces périodes où l'équilibre du monde repose sur le sang-froid de quelques hommes." L'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan allait dominer les perspectives de la diplomatie et animer le débat politique, en France, pendant le premier semestre.

En visite à Moscou, Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français, explique à la télévision, le 11 janvier, en direct de la capitale soviétique, la position de son parti, qui justifie l'action de l'URSS.

Les autres grands partis "frères" condamnent l'intervention. Giscard d'Estaing profite d'une visite en Inde pour arrêter, en commun avec Indira Gandhi, une position "non alignée", qui consiste à condamner à la fois les interventions militaires et les ingérences politiques. Faut-il s'associer aux sanctions économiques appliquées à l'Union soviétique par les États-Unis? Faudra-t-il participer aux Jeux Olympiques, à Moscou? La rencontre de Giscard d'Estaing et Brejnev à Varsovie, le 19 mai, relance le débat.

La participation des Français aux Jeux de Moscou, en juillet, est suivie par les amateurs comme une fête sportive dont la signification politique est estompée. Ce débat recoupera la campagne pour l'élection présidentielle d'avril-mai 1981, en particulier après l'entrée en lice de Marie-France Garaud, qui annonce sa candidature le 23 octobre.

L'ancienne conseillère de Georges Pompidou et de Jacques Chirac attaque violemment la diplomatie de Giscard d'Estaing, accusé de faiblesse face à l'"expansionnisme soviétique".

Jacques Chirac, qui ne se déclarera candidat qu'au mois de janvier 1981, reprendra le même thème, et François Mitterrand affirmera, en avril 1981, que les appréciations positives portées par la presse soviétique sur la politique de Giscard d'Estaing constituent le "salaire" de l'entrevue du chef de l'État avec Brejnev à Varsovie.

A la fin de l'année, tous les candidats à la présidence de la République, sauf le président en place et Chirac, se sont déclarés.

En octobre, la désignation par le PC de Marchais s'est faite sans surprise ; au PS, en revanche, l'incertitude a été entretenue jusqu'au 8 novembre, date à laquelle Mitterrand a annoncé sa candidature.

Michel Rocard, qui s'était porté candidat, s'est retiré. Ce retrait a été une déception ; le chef de file de la minorité du PS apparaissait, dans l'opinion, comme un homme neuf.

Les Français semblent en effet se lasser d'un débat politique qui semble dénué d'enjeu.

En dépit des "affaires" sur lesquelles la presse s'interroge ou publie des révélations - diamants que Giscard d'Estaing a reçus de l'ex-empereur de Centrafrique, Bokassa ; meurtre de Jean de Broglie, député giscardien, en décembre 1976 ; suicide du ministre du Travail, Robert Boulin, en octobre 1979 -, la cote du président de la République reste élevée dans les sondages.

Divisée, l'opposition ne paraît pas en mesure de se réunir dans des conditions qui lui permettraient de gagner la confiance d'une majorité de Français, bien que les élections législatives. »

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