Fouta-Toro.
Publié le 06/12/2021
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Fouta-Toro.
Fouta-Toro, région du Sénégal bordant la rive gauche du fleuve Sénégal, entre Dagana et Bakel.
Le Fouta-Toro est habité par les Toucouleur et les Peul qui lui sont attachés par leur histoire, leur religion et leur économie. S'étirant sur la rive gauche de la moyenne vallée
du Sénégal aux débordements fréquents, le Fouta-Toro est une région agricole où les Toucouleur cultivent traditionnellement le mil, le coton et le riz d'origine locale. Après
les récoltes, ils cèdent leurs champs cultivés aux pasteurs peul, afin que leurs bovins puissent y pâturer librement. Le cours changeant du fleuve entraîne la formation de
reliefs alluviaux provisoires en saison sèche, et de marécages en saison des pluies. Lors des basses eaux, les terres sont également mises en pâturages pour les troupeaux
des Peul.
Le sol de la région, nourri par les alluvions, tranche avec l'aridité du Ferlo, une région située au sud-ouest. À la hauteur de Podor, l'île au Morfil tient son nom des éléphants
(de morfil, « ivoire « en langue peul), l'île ayant abrité une vaste population d'éléphants, et probablement un cimetière (les éléphants ont disparu de la région depuis les
années 1960) ; le commerce de l'ivoire s'y pratiquait jusqu'au début du
XXe
siècle.
Le Fouta-Toro a occupé une position privilégiée tout au long de l'histoire, en raison de la proximité de zones aurifères au sud et de l'arrivée du commerce transsaharien au
nord. Occupant les terres de l'ancien royaume du Tekrour (d'où est issu le mot francisé de Toucouleur, nom de la population locale), la région est une première fois
islamisée par le chef War Dyabi avant la grande campagne d'islamisation des Almoravides vers 1030. Le pays est gouverné par différentes dynasties qui s'emploient avec
plus ou moins de succès à s'affranchir du puissant royaume de Galam établi au sud. Au
XVIIIe
et au
XIXe
siècle, le Fouta-Toro tombe aux mains de pouvoirs théocratiques
dont un des clans, celui des Torodo, est à l'origine de la conquête du Soudan par El-Hadj Omar, au milieu du
XIXe
siècle.
Fouta-Toro.
Fouta-Toro, région du Sénégal bordant la rive gauche du fleuve Sénégal, entre Dagana et Bakel.
Le Fouta-Toro est habité par les Toucouleur et les Peul qui lui sont attachés par leur histoire, leur religion et leur économie. S'étirant sur la rive gauche de la moyenne vallée
du Sénégal aux débordements fréquents, le Fouta-Toro est une région agricole où les Toucouleur cultivent traditionnellement le mil, le coton et le riz d'origine locale. Après
les récoltes, ils cèdent leurs champs cultivés aux pasteurs peul, afin que leurs bovins puissent y pâturer librement. Le cours changeant du fleuve entraîne la formation de
reliefs alluviaux provisoires en saison sèche, et de marécages en saison des pluies. Lors des basses eaux, les terres sont également mises en pâturages pour les troupeaux
des Peul.
Le sol de la région, nourri par les alluvions, tranche avec l'aridité du Ferlo, une région située au sud-ouest. À la hauteur de Podor, l'île au Morfil tient son nom des éléphants
(de morfil, « ivoire « en langue peul), l'île ayant abrité une vaste population d'éléphants, et probablement un cimetière (les éléphants ont disparu de la région depuis les
années 1960) ; le commerce de l'ivoire s'y pratiquait jusqu'au début du
XXe
siècle.
Le Fouta-Toro a occupé une position privilégiée tout au long de l'histoire, en raison de la proximité de zones aurifères au sud et de l'arrivée du commerce transsaharien au
nord. Occupant les terres de l'ancien royaume du Tekrour (d'où est issu le mot francisé de Toucouleur, nom de la population locale), la région est une première fois
islamisée par le chef War Dyabi avant la grande campagne d'islamisation des Almoravides vers 1030. Le pays est gouverné par différentes dynasties qui s'emploient avec
plus ou moins de succès à s'affranchir du puissant royaume de Galam établi au sud. Au
XVIIIe
et au
XIXe
siècle, le Fouta-Toro tombe aux mains de pouvoirs théocratiques
dont un des clans, celui des Torodo, est à l'origine de la conquête du Soudan par El-Hadj Omar, au milieu du
XIXe
siècle.
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