Fouta-Djalon.

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Fouta-Djalon.
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PRÉSENTATION

Fouta-Djalon, région montagneuse de l'ouest de la Guinée.

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MILIEU NATUREL

Le Fouta-Djalon s'élève dans ses parties ouest et nord en une série de gradins entaillés de profondes vallées ; les versants orientaux sont moins escarpés et leurs vallées
moins encaissées. Le massif est constitué de grès paléozoïque incliné vers l'ouest recouvrant des roches précambriennes entrecoupées d'intrusions de gabbro et de dolérite
sous forme de filons-couches ou de dykes. Le Tamgué, qui s'élève à 1 537 m, est le point culminant du Fouta-Djalon. Les forêts en parcs d'altitude s'ouvrent sur une
mosaïque de forêts, de savanes et de prairies. Des forêts-galeries longent les cours d'eau.
Du point de vue climatique, on note une transition entre le régime de mousson sur la côte et le climat de la savane au sud. Les précipitations moyennes sont comprises
entre 1 500 et 2 000 mm, ce qui vaut à la région son surnom de « château d'eau de l'Afrique de l'Ouest «. Les fleuves Sénégal, Gambie et Niger prennent leur source dans
le Fouta-Djalon, tout comme des rivières localement importantes telles que le Konkouré.

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ÉCONOMIE

Mali, Labé et Pita sont d'importantes villes précoloniales ; Kindia, Mamou et Dabola sont des créations coloniales, placées sur la ligne de chemin de fer reliant Conakry à
Kankan. D'importants gisements de bauxite se trouvent près de Fria, Debélé, Tougué et Dabola ; le potentiel hydro-électrique est par ailleurs important (près de 30 milliards
de kWh). Outre les cultures de subsistance telles que le mil (notamment le fonio), les cultures d'arachide, de pommes de terre, de riz, de maïs sont destinées au commerce.

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POPULATION

Les Peul, des pasteurs semi-nomades, constituent le groupe dominant du Fouta-Djalon. Les Soussou et les Djalonké, qui ont donné leur nom à la région, sont les autres
principales populations.

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HISTOIRE

La mise au jour d'outils caractéristiques de l'industrie acheuléenne (bifaces) indique une occupation humaine de la région dès la fin du paléolithique inférieur, il y a plus de
100 000 ans. Plus tard, la région est occupée par des chasseurs et des fermiers mandingues. Les Peul s'installent dans la région vers le
économiques croisées avec les fermiers ; au milieu du

XVIe

siècle, ils sont établis partout dans les régions montagneuses. À la fin du

XVe

XVIIe

siècle, entretenant des relations

siècle, une nouvelle vague

d'immigrants peul, de religion musulmane, arrive dans la région, établissant le premier État à prédominance peul. Plusieurs guerres, contre les peuples non musulmans
notamment, permettent l'expansion de l'islam et l'instauration d'un état théocratique, mais aussi esclavagiste (les esclaves étant destinés aussi bien au travail de la terre
qu'à la traite atlantique).
Puis des guerres civiles affaiblissent les États peul, facilitant la conquête coloniale ; la région passe sous la domination française à la fin des années 1880. Après
l'indépendance (octobre 1958), les Peul du Fouta-Djalon, notamment les lettrés, sont victimes des exactions du gouvernement autoritaire de Sékou Touré. Le Fouta-Djalon
mise aujourd'hui sur le développement d'une agriculture maraîchère, et sur le tourisme vert.