Flaubert immobile

« ‘’Flaubert est le grand romancier de l’inaction, de l’ennui, de l’immobile’’ Jean Rousset Flaubert, écrivain français du XIX ème siècle est plutôt connu pour ses romans réalistes.

Lorsqu’il écrit, il s’efforce de rester le plus proche possible de la réalité.

Il n’y a donc pas de voitures en feu, d’explosion d’immeubles et encore moins de faits fantastiques dans ses œuvres.

C’est sans doute pour ces raisons que le critique Jean Rousset affirme que ‘’ ‘’Flaubert est le grand romancier de l’inaction, de l’ennui, de l’immobile’’.

D’un certain point de vue, il n’a pas complètement tort car dans ses romans, Flaubert ne nous met pas en scène de péripéties qu’on pourrait décrire comme étant palpitantes.

Toutefois, peut-on vraiment affirmer de tels propos ? Flaubert est-il vraiment le grand romancier de l’inaction et de l’ennui ? C’est ce que nous allons tâcher de découvrir tout au long de cette dissertation.

Tout d’abord, il faut savoir qu’étant un grand auteur réaliste, Flaubert se contente de rester le plus près possible de la réalité.

Il n’est donc pas question de créatures mythologiques ou d’autres faits qui ne se rapportent en aucun cas à la réalité.

Par conséquent, lorsqu’il écrit, il nous fait des descriptions extrêmement minutieuses.

Certes il ne s’agit pas des descriptions des Halles de Zola, qui elles, sont écrites sur plusieurs pages, cependant celles de Flaubert s’étendent quand même sur quelques lignes.

D’autant plus, que la plupart du temps, il s’attarde sur des objets futiles.

En effet, il nous décrit avec une grande précision de petits détails qui n’ont en fait aucune importante.

Prenons un exemple dans Madame Bovary .

Au début du roman, on nous présente Charles, on nous décrit un peu le personnage, mais on insiste beaucoup trop sur sa simple casquette.

Effectivement, on décrit minutieusement cet objet alors qu’il n’a pas d’importance.

La description de cette casquette est plus longue que celle utilisée pour décrire Charles lui-même, ce qui peut paraître absurde.

Il y a encore un autre épisode qu’on pourrait relever pour encore appuyer cette idée.

La scène du mariage par exemple, car de nouveau on nous fait une grande description de la pièce montée.

Dans la même idée que pour la casquette, c’est une longue description pour pas grand-chose.

De plus, il ne faut pas oublier de mentionner que le thème de la nature domine dans ses ouvrages et par conséquent , on y décrit le temps, les lieux et les paysages avec une telle précision qu’on pourrait s’y croire.

De ce point de vue- là, il est évident que les ouvrages de Flaubert ne peuvent nous apparaître comme étant qu’ennuyeux. De plus, rappelons qu’en plus d’écrire des ouvrages réalistes, Flaubert est notamment connu par ses œuvres romantiques.

Il mêle la réalité et la beauté.

Par conséquent, on retrouve beaucoup de thèmes, comme l’amour, le rêve et encore tout ce qui est en rapport avec la question sentimentale.

Il s’agit donc de romans qui ne peuvent que détendre et reposer.

En effet, de simples histoires d’amour n’ont rien à voir avec des romans d’épées et de cap.

Le désir d’évasion et de rêve est un sujet qui revient de nombreuses fois dans ses ouvrages.

Par exemple, si l’on s’en tient à Madame Bovary , on s’aperçoit qu’Emma rêve effectivement d’évasion, ses lectures ont une grande influence sur elle.

Elle s’imagine la vie comme elle a pu le lire dans ses romans.

Elle pense que tout est beau et parfait.

Toutefois, elle redescendra très vite de son nuage lorsqu’elle se rendra compte de ce qu’est la vie réelle.

Par la suite, Emma sera décrite comme étant une éternelle insatisfaite.

Effectivement, il y a d’abord son mariage qui est un véritable échec.

Elle ne supporte plus sa vie de couple avec Charles.

On a ensuite sa liaison avec Léon qui se terminera, elle aussi, par un échec et enfin, la liaison avec son second amant Rodolphe, qui suivra le même parcours.

Avec toutes les relations qu’elle a eues, elle n’a jamais été satisfaite.

À chaque fois, elle était déçue.

Chaque déception étant de plus en plus grande et conséquente.

En effet, après chaque rupture, son état se détériore soit moralement, soit physiquement.

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