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Firmissima est inter pares amicitia / L'amitié est d'autant plus solide qu'elle est entre égaux

Publié le 02/01/2022

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« Firmissima est inter pares amicitia L'amitié est d'autant plus solide qu'elle est entre égaux (~ett~ ~~pre_ssi~n p~ovient de Quinte-Curce (7, 8, 27), mais l'idée que 1 am1t1e na1ssa1t d une communauté d'idées, d'habitudes ou simple­ ment entre gens du même âge était fréquemment exprimée par les auteurs: Cicéron insiste sur la ressemblance des habitudes qui crée l~amitié (De amicitia, 20, 74), de même que Pline le Jeune (Ep., 4, 15, 2) et Léon le Grand (Serm.

12 [PL 54, 169b]); pour Apulée (De Platon et eius dogmate, 2, 13 ; 2, 22) l'amitié doit naître sur des valeurs éthiques et morales ; pour les ressemblances liées à l'âge, cf.

n.

l 066.

Se1on saint Augustin (De Genesi.

Liber imperfectus, 16, 59), la ressem­ ?lance entre les amis n'est qu'un aspect, et certes pas l'un des plus importants, de la fonction fondamentale que la ressemblance opère dans le créé et dans l'âme humaine.

Une variation intéressante est constituée par un passage de Minucius Felix ( Octavius, 4, 6 : Cum ami­ c·itia pares semper aut accipiat aut facial, >), où l'auteur affattï1e par contre que c'est l'amitié qui peut faire naître les ressemblances entre les êtres.

Un proverbe analogue est attesté en grec: Platon (les Lois, 6, 757a) le cite sous la fu1111e looTflS' q>LÀOTflTO àTTepya(eTaL, LÀOTflS', > (Ethique d'Eudème, 1240b 2 ; 1241 b 13 ; Ethique de Nicomaque, 1157b 3 ; 1159b 2), construite sur un hendiadyn particulièrement expressif en raison de l'as-­ sonnance entre les deux te1111es.

On retrouve cette expression chez d'autres auteurs (cf.

par exemple Diogène Laërce, 8, 10, avec LÀOTT)Ta ; Libanios, Déclamations, 30, 1, 19 ; Jamblique, Vie de Pythagore, 29, 162 ; Proclus, Commentaire sur/ 'Alcibiade de Platon ' 2, 31 Creuzer), de même que chez les parémiographes (Diogen.

Vind.

2, 94 ; Macar.

4, 82 ; Greg.

Cypr.

2, 70 : Greg.

Cypr.

M., 3, 80 ; Apost.

9, J 7; Souda L 668); dans le lexique d'Hésychios d'Alexandrie (t 990), i.oTT)S' est expliqué par q>LAOTllS' ; Erasme (Adagia, 1, 1, 2) relie Amicitia aequalitas à Amicus alter ipse, et il en fait un des principes pythagori­ ciens (en s'appuyant entre autres sur Porphyre, Vie de Pythagore, 33).

Chez les auteurs médiévaux, on lit aussi la variante Firmissimus inter aequales interque pares est nodus amoris, >, variante répertoriée par Walther (9555) et qui dérive de Gautier de_ Ch~tillon (~/exandreis, 8, 465 sq.), mais les reprises du passage de M1nuc1us Felix sont elles aussi nombreuses (Walther 948a; 954a); cf.

aussi J.

Masen, Palaestra Styli Romani, 2, 3, 2.

Nos langues modernes ont conservé des proverbes similaires : outre le motif géné­ rique selon lequel on aime souvent son sembable (cf.

n.

469), on peut citer : en français Qui se ressemble s'assemble ; en allemand G/eich zu gleich giebt gute Freudschaft ou en italien Pari con pari ben sta e dura (c~.

~chwamenthal-Straniero 4141); pour d'autres exemples en grec med1eval et moderne, cf.

Krumbacher 151 sq.

(sans oublier les variantes qui afli11r1ent que les menteurs [ou les voleurs] sont toujours les amis des menteurs [ou des voleurs]).. »

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