FIGURES DE STYLE ET EFFETS LITTERAIRES

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L'allitération désigne une répétition de consonnes; l'assonance une répétition de voyelles. Il faut bien garder à l'esprit qu'il n'existe pas un lien direct entre telle ou telle répétition de sonorités et tel effet produit. C'est seulement un contexte donné qui rendra sensible l'effet. Notons, enfin, cette sonorité particulière qu'est la rime, ou retour, en fin de vers, de la dernière voyelle accentuée et des sons qui la suivent. En effet, lorsque la dernière voyelle accentuée qui revient est suivie de sons qui diffèrent d'un vers à l'autre, on parle d'assonance. Ainsi « âtre » et « pâtre » constituent des rimes (identité des voyelles accentuées et des consonnes qui suivent), alors que « able », « atre », « aze » constituent des assonances (identité de la voyelle accentuée mais non des consonnes qui suivent). Le mot assonance a donc ici un sens différent de celui rencontré un peu plus haut. La rime est d'autant plus riche que l'on retrouve les mêmes sons à gauche de cette voyelle. On parle de rime pauvre lorsque seule revient la dernière voyelle accentuée. Ainsi, « raison» et« punition», ou« tortue» et« lue», forment des rimes pauvres. La rime est suffisante lorsque la dernière voyelle accentuée est suivie d'une seule consonne identique (« mer» et« fer») ou précédée d'une seule consonne identique («acheta» et« inventa»). La rime est qualifiée de riche lorsque trois sons au moins reviennent en fin de vers; ex. : « patrie» et«flétrie». On s'intéresse souvent à la disposition des rimes, en distinguant les rimes plates (aa, bb, cc), les rimes croisées (abab) et les rimes embrassées (abba). On distingue aussi les rimes masculines, terminées par un son autre que le « e » muet (ex. : les rimes en -eur ou en -ion) et les rimes féminines terminées par le « e » muet (ex. : les rimes en -eine ou en -ale). Quand le poète mêle rimes féminines et masculines, on dit alors qu'elles sont alternées.