Fezzan.
Publié le 06/12/2021
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Fezzan.
1
PRÉSENTATION
Fezzan, province du sud-ouest de la Libye située à 600 km au sud des côtes méditerranéennes et à 1 200 km environ au nord du lac Tchad. Le Fezzan est limité à l'ouest
par le plateau de la Hamada el Hamra, au sud par le massif du Tibesti et à l'est par le désert de Libye. Stratégiquement situé à l'intersection du Sahara et de la savane
africaine, le Fezzan a joué un rôle capital dans l'histoire des relations entre l'Afrique subsaharienne et les mondes carthaginois, romain puis arabe.
2
GÉOGRAPHIE
Occupant une superficie de 400 000 km2 environ, plus de 95 p. 100 du territoire du Fezzan est désertique, -- le niveau des précipitations y est très réduit : 100 mm d'eau
annuels en moyenne -- ; les 5 p. 100 restants se répartissent entre de maigres steppes (3 p. 100) et des oasis (2 p. 100), progressivement abandonnées par les hommes
attirés par les revenus du pétrole ; quelques rares zones bien délimitées ont toutefois bénéficié d'une utilisation agricole judicieuse et rentable. Les parties désertiques sont
constituées de couches horizontales de grès ou de calcaires formant des plateaux (notamment Hamada el Hamra, dit « le plateau rouge «) ou de plaines de pierres souvent
recouvertes de formations sableuses (edeyen d'Oubari ou edeyen de Mourzouck, culminant à 400 m d'altitude).
L'espace habitable se concentre essentiellement au creux de trois grandes vallées formant des couloirs orientés d'ouest en est et qui doivent leur existence à l'abondance de
l'eau, parfois résurgente comme dans l'ech-Chati, dont regorge le Fezzan entre 2 et 6 m seulement sous la surface de la terre. Cette eau provient de lointaines sources de
ruissellement ou d'immenses nappes phréatiques, créées au néolithique, que le gouvernement libyen du colonel Kadhafi s'emploie à exploiter dans le cadre du projet dit
« de la Grande Rivière «.
Les vallées du Fezzan se présentent sous la forme de longs rubans de verdure encadrés de hautes dunes ou d'affleurements rocheux. L'oued ech-Chati est la plus
septentrionale de ces vallées. La plus spectaculaire est la vallée de l'oued el-Adjal (à l'est duquel se trouve Sebha, capitale de la province), centre de civilisation depuis la
préhistoire et l'Antiquité. Le Messak, vaste plateau caillouteux situé sur la route de Ghât, se trouve dans l'ouest du Fezzan, à la frontière du tassili des Ajjers en Algérie,
tandis qu'au sud s'allonge la dépression de Mourzouk où l'eau se fait plus rare et plus profonde et où débute le pays des Toubou.
Ces vallées sont habitées par des cultivateurs arabes qui ont introduit les méthodes de culture et d'irrigation propres aux régions arides : le puisage de l'eau s'y effectue
notamment au moyen du delou, récipient en peau terminé par un long entonnoir dont l'extrémité est maintenue par une corde pour l'extraire du puits.
3
HISTOIRE
La situation géographique privilégiée du Fezzan a favorisé l'établissement humain dans la région. L'oued el-Adjal et le Messak, proche du massif du Tassili, sont ainsi très
riches en gravures rupestres représentant de gros mammifères (éléphants, girafes ou rhinocéros) datant de plus de 4 000 ans avant notre ère environ. Le Ier millénaire
av. J.-C. est marqué par l'époque de la civilisation des Garamantes, période dont témoignent les tombes qui jalonnent l'oued el-Adjal. Les Romains, cherchant à établir un
commerce avec le Soudan, soumettent la région en 19 av. J.-C. et lui donnent son nom actuel : Phazania. Ils installent un comptoir commercial à Garama, cité de terre
aujourd'hui en ruine, et leurs expéditions atteignent vraisemblablement les rives du lac Tchad. Au XIIIe siècle, l'empire de Kanem-Bornou prend possession du territoire et
cherche à conserver le fructueux contrôle du commerce caravanier qui gagne en importance avec la conquête musulmane de l'Afrique du Nord. Toutefois, le Fezzan ne cesse
de représenter un enjeu géopolitique entre les pouvoirs installés à Tripoli et les courants religieux qui se disputent la suprématie en Afrique du Nord et pourchassent les
hérétiques qui viennent y chercher refuge (l'islam à la fin du
VIIe
siècle a totalement supplanté le christianisme, qui avait pénétré la région dès les premiers siècles de notre
ère). Annexé à l'Empire ottoman en 1842, le Fezzan tombe sous la domination italienne entre 1913 et 1930, puis il est occupé par les troupes françaises du général Leclerc
en 1941-1942 avant d'être évacué en 1955.
Fezzan.
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PRÉSENTATION
Fezzan, province du sud-ouest de la Libye située à 600 km au sud des côtes méditerranéennes et à 1 200 km environ au nord du lac Tchad. Le Fezzan est limité à l'ouest
par le plateau de la Hamada el Hamra, au sud par le massif du Tibesti et à l'est par le désert de Libye. Stratégiquement situé à l'intersection du Sahara et de la savane
africaine, le Fezzan a joué un rôle capital dans l'histoire des relations entre l'Afrique subsaharienne et les mondes carthaginois, romain puis arabe.
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GÉOGRAPHIE
Occupant une superficie de 400 000 km2 environ, plus de 95 p. 100 du territoire du Fezzan est désertique, -- le niveau des précipitations y est très réduit : 100 mm d'eau
annuels en moyenne -- ; les 5 p. 100 restants se répartissent entre de maigres steppes (3 p. 100) et des oasis (2 p. 100), progressivement abandonnées par les hommes
attirés par les revenus du pétrole ; quelques rares zones bien délimitées ont toutefois bénéficié d'une utilisation agricole judicieuse et rentable. Les parties désertiques sont
constituées de couches horizontales de grès ou de calcaires formant des plateaux (notamment Hamada el Hamra, dit « le plateau rouge «) ou de plaines de pierres souvent
recouvertes de formations sableuses (edeyen d'Oubari ou edeyen de Mourzouck, culminant à 400 m d'altitude).
L'espace habitable se concentre essentiellement au creux de trois grandes vallées formant des couloirs orientés d'ouest en est et qui doivent leur existence à l'abondance de
l'eau, parfois résurgente comme dans l'ech-Chati, dont regorge le Fezzan entre 2 et 6 m seulement sous la surface de la terre. Cette eau provient de lointaines sources de
ruissellement ou d'immenses nappes phréatiques, créées au néolithique, que le gouvernement libyen du colonel Kadhafi s'emploie à exploiter dans le cadre du projet dit
« de la Grande Rivière «.
Les vallées du Fezzan se présentent sous la forme de longs rubans de verdure encadrés de hautes dunes ou d'affleurements rocheux. L'oued ech-Chati est la plus
septentrionale de ces vallées. La plus spectaculaire est la vallée de l'oued el-Adjal (à l'est duquel se trouve Sebha, capitale de la province), centre de civilisation depuis la
préhistoire et l'Antiquité. Le Messak, vaste plateau caillouteux situé sur la route de Ghât, se trouve dans l'ouest du Fezzan, à la frontière du tassili des Ajjers en Algérie,
tandis qu'au sud s'allonge la dépression de Mourzouk où l'eau se fait plus rare et plus profonde et où débute le pays des Toubou.
Ces vallées sont habitées par des cultivateurs arabes qui ont introduit les méthodes de culture et d'irrigation propres aux régions arides : le puisage de l'eau s'y effectue
notamment au moyen du delou, récipient en peau terminé par un long entonnoir dont l'extrémité est maintenue par une corde pour l'extraire du puits.
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HISTOIRE
La situation géographique privilégiée du Fezzan a favorisé l'établissement humain dans la région. L'oued el-Adjal et le Messak, proche du massif du Tassili, sont ainsi très
riches en gravures rupestres représentant de gros mammifères (éléphants, girafes ou rhinocéros) datant de plus de 4 000 ans avant notre ère environ. Le Ier millénaire
av. J.-C. est marqué par l'époque de la civilisation des Garamantes, période dont témoignent les tombes qui jalonnent l'oued el-Adjal. Les Romains, cherchant à établir un
commerce avec le Soudan, soumettent la région en 19 av. J.-C. et lui donnent son nom actuel : Phazania. Ils installent un comptoir commercial à Garama, cité de terre
aujourd'hui en ruine, et leurs expéditions atteignent vraisemblablement les rives du lac Tchad. Au XIIIe siècle, l'empire de Kanem-Bornou prend possession du territoire et
cherche à conserver le fructueux contrôle du commerce caravanier qui gagne en importance avec la conquête musulmane de l'Afrique du Nord. Toutefois, le Fezzan ne cesse
de représenter un enjeu géopolitique entre les pouvoirs installés à Tripoli et les courants religieux qui se disputent la suprématie en Afrique du Nord et pourchassent les
hérétiques qui viennent y chercher refuge (l'islam à la fin du
VIIe
siècle a totalement supplanté le christianisme, qui avait pénétré la région dès les premiers siècles de notre
ère). Annexé à l'Empire ottoman en 1842, le Fezzan tombe sous la domination italienne entre 1913 et 1930, puis il est occupé par les troupes françaises du général Leclerc
en 1941-1942 avant d'être évacué en 1955.
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Liens utiles
- Fezzan.
- Friedrich Konrad Hornemann1772-1801Explorateur allemand, il voyagea au Fezzan pour le compte de la Société africaine deLondres.