Databac

Fernand Widal

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Fernand Widal Ce document contient 2287 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Fernand Widal Le professeur Fernand Widal naquit en 1862 en Afrique, où son père était médecin militaire.

Venu à Paris pour ypoursuivre ses études médicales, il fut nommé rapidement externe des hôpitaux, puis interne l'année suivante.

Ilobtint la médaille d'or de l'Internat en 1889.

Il franchit rapidement la carrière des concours : médecin des hôpitaux,professeur agrégé, et, en 1911, professeur de pathologie interne ; puis il eut une des chaires de clinique médicale àl'Hôpital Cochin.

Il fut nommé membre de l'Académie de médecine en 1908, membre de l'Institut en 1918 et étaitgrand'croix de la Légion d'honneur.

Jeune encore à 66 ans, et en pleine puissance intellectuelle, il succomba en1929. Il fut successivement l'élève de Chantemesse, de Dieulafoy.

Mais il était arrivé à l'heure des grandes découvertes dePasteur, et fut l'élève de Roux et de Metchnikoff.

La thèse qu'il passa en 1888, et qui lui valut la médaille d'or del'internat, montrait déjà son esprit original.

Le streptocoque, le microbe en grains de chapelet de Pasteur, étaitdepuis sa mémorable communication de 1879 considéré comme l'agent pathogène de la fièvre des accouchées, maison l'avait retrouvé dans bien d'autres cas : dans les abcès, dans les suppurations de l'érysipèle, et Peter,l'adversaire acharné de Pasteur, répétait ironiquement que ce microbe était un "microbe à tout faire". Cependant, Chauveau et Arloing avaient montré qu'un streptocoque, isolé d'une fièvre puerpérale, est capable,quand on l'inocule au lapin, de provoquer les lésions les plus diverses.

Widal étudia seize cas d'infection puerpérale,et dans quatorze, il isola les streptocoques.

Dans tous les cas d'infection à streptocoque, Widal retrouva ce microbeà l'état pur dans les fausses membranes, dans les péritonites, dans les abcès péri-utérins.

Dans les formes graves, ill'isola dans la plupart des organes.

Dans la phlegmatia alba dolens, que l'on attribuait à une simple coagulation parralentissement de la circulation, il montra qu'il existait une phlébite par localisation du streptocoque.

D'autre part, ildémontra que le streptocoque de la fièvre puerpérale et celui de l'érysipèle ne sont qu'un même germe.

Il en est demême pour la septicémie des blessés. En outre, de 1894 à 1898, Widal porte, avec Bezançon, les derniers coups à la pluralité des streptocoques.

Tous lescaractères morphologiques et culturaux invoqués sont inconstants ; seule la virulence sur les animaux de laboratoirechange suivant les cas, mais encore la barrière n'est-elle pas absolue, et en inoculant simultanément lestreptocoque et d'autres germes, comme le colibacille, on arrive à reproduire chez le lapin l'érysipèle et desinfections générales. En 1888, avec Chantemesse, Widal décrit le bacille de la dysenterie épidémique, retrouvé et identifié par Kruse etShiga. A partir de 1886, Widal poursuit avec Chantemesse les recherches sur la fièvre typhoïde.

On distinguait mal alors cequi était dû au bacille d'Eberth et ce qui était dû au colibacille d'Escherich.

Widal précisa les caractères de culture :il montra que les tubes de gélose sur lesquels a poussé le bacille d'Eberth sont vaccinés contre ce microbe ; le tubeétant gratté, le microbe n'y peut plus pousser, mais le colibacille pousse abondamment.

Il découvrit ce fait,largement employé depuis, que le bacille d'Eberth ne fait pas fermenter la lactose, tandis que le colibacille faitfermenter ce sucre. Chantemesse et Widal apportent la preuve de la propagation de la fièvre typhoïde par l'eau de boisson, maismontrent la difficulté extrême que l'on a pour découvrir dans cette eau le bacille d'Eberth.

Widal réussit, en 1892, àexalter la virulence du bacille typhique et à obtenir à coup sûr l'infection chez le cobaye, ce qui n'avait pas encoreété réalisé. Mais la première découverte qui rendit célèbre du jour au lendemain le nom de Widal, fut le séro-diagnostic.

Il avaitalors 34 ans, et c'était en 1896.

Charrin et Roger avaient montré dès 1889 qu'en injectant des cultures en bouillondu bacille pyocyanique chez des animaux vaccinés contre ce germe, on en provoquait l'agglutination.

Pfeiffer (1894)retrouva le même phénomène chez des cobayes vaccinés contre le vibrion cholérique, et, avec Kollé, admit quec'était là une action d'immunité.

Durham et Grüber (1896) appliquèrent ce pouvoir agglutinant chez des animauxvaccinés contre le bacille d'Eberth.

Ils admirent, eux aussi, qu'il s'agissait d'une réaction d'immunité, et Grüberengagea les cliniciens à rechercher ces agglutinines chez des sujets guéris de la fièvre typhoïde.

Mais, dès qu'ilconnut la communication de Grüber, Widal se souvint qu'il avait pu protéger les souris et cobayes contrel'inoculation du bacille d'Eberth avec une seule injection de sérum sanguin provenant de typhiques, non seulementconvalescents, mais aussi en pleine période d'état de la maladie.

Pourquoi, dès lors, les malades dont le sérum avaitune propriété protectrice dans la période d'état de la maladie ne posséderaient-ils pas en même temps la propriétéagglutinante ? C'est ainsi qu'il fut amené à trouver la réaction d'agglutination positive, dès le 7e ou 15e jour de la maladie, et ceciétait une découverte sensationnelle, car on ne pouvait, à ce moment, faire de diagnostic de fièvre typhoïde qu'encultivant une goutte de sang prélevée par ponction de la rate.

La réaction d'agglutination permettait à labactériologie d'entrer dans la pratique journalière.

Le génie de Widal a été de percevoir que cette réactiond'agglutination n'était pas une réaction d'immunité mais restait possible dès le début de la maladie. Widal montra avec Le Sourd, par la méthode de Bordet, la sensibilisatrice dans le sang des typhiques.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles