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Félix Ravaisson1813-1900L'oeuvre de Ravaisson est unique en son genre.

Publié le 22/05/2020

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« Félix Ravaisson 1813-1900 L' œ uvre de Ravaisson est unique en son genre.

À une époque où tendaient à s'imposer, en France, l'éclectisme de Victor Cousin et le positivisme d'Auguste Comte, elle relève d'une inspiration purement métaphysique, dans laquelle se combinent les influences d'Aristote, de Leibniz et de Maine de Biran, sans compter celles des grandes œ uvres de l'art grec ou du romantisme allemand, et elle définit ou, mieux encore, suggère, en termes un peu vagues sans doute, mais avec un sens très sûr des réalités spirituelles, une orientation de pensée des plus nettes et des plus fermes, en même temps que des plus hautes.

Déjà, chez Faix Ravaisson, l'homme fait figure d'indépendant : bien qu'agrégé de philosophie et docteur ès lettres, il n'a jamais enseigné ; il a rempli des fonctions d'Inspecteur général des Bibliothèques, d'Inspecteur général de l'Enseignement supérieur, puis de Conservateur des Antiques et de la Sculpture moderne au Musée du Louvre ; il n'a dévoilé ses idées qu'à l'occasion et comme par accident.

Son œ uvre — hormis deux gros ouvrages, l' Essai sur la métaphysique d'Aristote (1837-1846) et le rapport sur La philosophie en France au XIXe siècle (1867) — n'est composée que d'articles ou de brèves études : ce sont une thèse, De l'habitude (1838), et un article publié dans la “ Revue des Deux Mondes ”, Fragments de Philosophie de Hamilton (1840), dans lesquels, tout jeune encore, il énonce les principes, dont sa réflexion ne cessera de s'inspirer ; puis, beaucoup plus tard, viennent deux articles, La philosophie de Pascal (1887) et Métaphysique et morale (1893), où il reprend, pour les approfondir et les développer, les thèmes fondamentaux de ses premiers écrits.

Partout reparaissent, chez lui, et jusque dans le Testament philosophique , publié après sa mort, les idées de vie, de mouvement et de continuité : à son dire, la Nature ne peut être réduite à quelques éléments inertes, que gouvernerait un mécanisme aveugle ; elle est spontanéité, tendance, désir et, par conséquent, aspiration au Bien et finalité ; elle suppose même, de son origine, un Amour qui serait condescendance, libéralité, don de soi, et par qui, dans une sorte de résurrection, tout reviendrait de la dispersion matérielle de l'unité de l'esprit.

Aussi convient-il, suivant un spiritualisme authentique, de chercher le secret des choses, non dans les matériaux dont elles sont faites, mais dans la perfection absolue vers laquelle elles tendent ; il convient, en d'autres termes, de ne point ramener le supérieur à l'inférieur, mais, inversement, l'inférieur au supérieur, de n'expliquer le sensible que par l'intelligible ou, si l'on veut, la nature par l'âme, bref de tout éclairer par en haut, à la lumière de l'esprit.

C'est ce qu'établit, de la façon la plus rigoureuse, l'analyse d'un fait précis, tel que l'habitude ; c'est ce qu'Aristote a pressenti et ce que le Christianisme a fait clairement comprendre ; c'est enfin ce que devra reconnaître, à l'avenir, tout philosophe digne de ce nom.

Ravaisson n'hésite pas à l'annoncer, dans une vue prophétique, dès 1867 : “ À bien des signes, il est donc permis de prévoir, comme peu éloignée, une époque philosophique dont le caractère général serait la prédominance de ce qu'on pourrait appeler un réalisme ou positivisme spiritualiste, ayant pour principe générateur la conscience, que l'esprit prend en lui-même, d'une existence dont il reconnaît que toute autre existence dérive et dépend, et qui n'est autre que son action.

” En définitive — et c'est ce qui assure sa grandeur —, Ravaisson a préparé, par une intuition divinatrice, le passage de Maine de Biran à Bergson.. »

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