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Faut-il préférer l'obtention du bonheur au respect du devoir ?

Publié le 16/05/2020

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« Analyse du sujet : - L'énoncé du sujet est tel qu'il présuppose que bonheur et devoir s'excluent ; si la question de savoir lequel doit être préféré à l'autre se pose c'est qu'il n'est pas d'emblée acquis que l'on peut à la fois obtenir lebonheur et respecter le devoir.- Dès lors, une question à se poser : pourquoi l'obtention du bonheur ne serait pas compatible avec le respect du devoir ? Qu'est-ce qui, dans la quête du bonheur, porte préjudice à la moralité, et inversement,pourquoi respecter l'obligation morale conduirait-il à renoncer à l'obtention du bonheur ? [Sur ce point, la moralekantienne comme renoncement à la satisfaction de ses penchants sensible sera évidemment d'un grand secours]- Mais il convient d'être attentif au fait que cette question est a priori choquante : pourquoi un tel choix ? Pourquoi ne pourrions-nous trouver notre bonheur en respectant le devoir, et comment le devoir pourrait-ilexclure toute satisfaction ? En un mot, il s'agit bien de souligner dans quel cadre l'alternative est valable [= dans uncontexte ou bonheur et bien moral ne sont plus pensés comme identiques ; le tout étant de savoir au nom de quoiune telle séparation, et jusqu'où est-elle tenable]- L'enjeu = apporter une réponse à la question « que dois-je faire ? » Problématique : Il arrive que l'on se sente obligé de faire certaines choses et que cela nous déplaise.

On admet ainsi volontiers que bonheur et devoir s'excluent.

Le bonheur résiderait dans la liberté de faire ce qui nous plaît(nous procure du plaisir) et le devoir dans la contrainte.

Toutefois, on admet dans le même temps que le devoir seulest moral, et donc que le respect du devoir doit l'emporter sur la poursuite du bonheur.

Cependant, l'obtention dubonheur est-elle nécessairement immorale ? Le respect du devoir nous condamne-t-il à ne jamais être heureux ? 1- IL NE FAUT PAS PRÉFÉRER L 'OBTENTION DU BONHEUR (CONCEPT EMPIRIQUE ) AU RESPECT DU DEVOIR (CONCEPT RATIONNEL ) a) Le bonheur ne saurait déterminer la volonté Qu'est-ce que le bonheur ? Que dois-je faire pour l'obtenir ? Telles sont les questions auxquelles Kant, dans La métaphysique des mœurs , répond en soulignant l'impossibilité qu'il y a à déterminer des principes valables absolument en cette matière : le bonheur est un idéal de l'imagination, non un concept, et qui, en tant que tel, nesaurait déterminer la volonté.

En effet, vouloir implique de savoir ce qui est bien.

Or le bonheur ne saurait fairel'objet que d'une détermination purement empirique : l'obtention du bonheur est motivée par des mobiles d'ordre sensible et donc variables, relatifs qui ne peuvent donc valoir universellement.

Il en va tout autrement du respect du devoir. b) Le respect du devoir : humiliation de l'amour propre Qu'est-ce que bien agir ? Qu'est-ce que respecter l'obligation morale ? Kant souligne qu'il faut, pour répondre à ces questions, se demander si notre motif ou maxime nous incitant à commettre telle ou telle action peut êtreuniversalisé (= puis-je exiger que tout le monde agisse de la sorte ?) De ce fait, le respect du devoir n'entretient, au contraire de l'obtention du bonheur, aucun rapport avec la sensibilité, avec la faculté de désirer : il humilie l'amour propre au sens où il exige de moi que je fasse ce que je dois uniquement parce que je le dois .

Le devoir commande son respect sans autre justification que lui-même (il est impératif catégorique et non impératif hypothétique, c'est-à-dire conditionné). Transition : § Le respect du devoir dans sa forme la plus pure (= absolument non empirique) impose de renoncer à l'obtentiondu bonheur.

Ainsi, si je suis dans une situation où ce que je dois faire m'impose du déplaisir, me cause de l'ennui(ou en un mot, m'accule à l'insatisfaction sur le plan sensible), il n'en reste pas moins que je dois le faire : il fautpréférer le respect du devoir à l'obtention du bonheur qui elle n'est pas morale. § Cependant, la morale kantienne n'est-elle pas trop rigide ? Poser que le respect du devoir doit en toute situationl'emporter sur l'obtention du bonheur, n'est-ce pas oublier que dans le monde des affaires humaines, il n'y a rien de fixe et qu'en conséquence, le respect du devoir lui-même ne saurait être déterminé entièrement a priori ? § Ensuite, l'obtention du bonheur exclut-elle si radicalement le respect du devoir ? La poursuite du bonheur est-ellenécessairement immorale ? 2- IL FAUT PRÉFÉRER L 'OBTENTION DU BONHEUR QUI EST LE BIEN SUPRÊME Qu'est-ce que bien agir ? La bonté d'une action n'est-ce pas son efficacité (le fait qu'elle atteigne parfaitement sa finalité) ? Pour Aristote, bien agir = être vertueux, accomplir sa nature.

Or que vise chaque homme lorsqu'il agit ?Le bien qui est cause finale.

Mais qu'est-ce que le bien ? C'est ce qui n'est pas désiré en vue d'autre chose.

Or le. »

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