explication linéaire sur Nana-Zola
Publié le 14/05/2024
Extrait du document
«
Fiche
Nana
(explication linéaire n°11)
Objet d’étude : Le roman
Parcours associé : Personnages en marge, plaisirs romanesques
Œuvre : Nana, Emile Zola
Introduction : Le texte que nous étudierons est un extrait du chapitre 8
de Nana, une œuvre d’Emile Zola.
Le XIXème siècle est un siècle
mouvementé, durant lequel l’ère politique est très instable.
En effet, la
2ème République et le 2nd Empire se succèdent.
C’est à cette époque que
Emile Zola décide de s’engager.
Il est alors considéré comme le chef de
file du Naturalisme, un mouvement littéraire qui s’inscrit dans la continuité
du Réalisme et qui a pour enjeux de représenter la réalité sans l’embellir
et de s’intéresser à toutes les classes sociales.
Il est l’auteur de
nombreuses œuvres comme Thérèse Raquin ou encore les Rougon
Macquart, qui regroupe 20 romans.
En 1880, Emile Zola publie le 8 ème
tome de son œuvre : Nana.
Dans cet extrait, nous découvrons le quotidien
rempli d’inquiétudes de Nana, une prostituée qui cherche désespérément
à fuir la police.
*lecture de l’extrait*
En quoi ce personnage, issu de la marge, peut-il être néanmoins digne de
la tragédie ?
Dans un premier mouvement, allant des lignes 1 à 10, une loi effrayante
nous est présentée, suivies dans un second mouvement des lignes 11 à
16, du récit d’une rafle policière.
Enfin, dans un troisième et dernier
mouvement allant des lignes 16 à 23, nous avons le faux-espoir de Nana.
Analyse :
I.
Une loi effrayante
Procédés
« Nana écoutait » l.1
« ces choses » l.1
Interprétation
Met en évidence le lien entre Nana et Satin
et la position inférieure de Nana Satin
met en garde Nana contre certains dangers
dans le but de la rassurer, la protéger
Terme vague, indéfini qui désigne les
rumeurs rapportées la méconnaissance
« prise de frayeurs croissantes » l.1
Métaphore « Elle avait toujours
tremblé » l.1
Périphrases « cette puissance inconnue »
et « cette vengeance des hommes » l.2
« puissance »
« vengeance »
Prop.
Sub.
Relative « qui pouvaient la
supprimer » l.2
Hyperbole « personne au monde » l.3
GV « Saint-Lazare lui apparaissait » l.3
Comparaison de la prison à un tombeau
« comme une fosse, un trou noir » l.3-4
« noir » l.4
Prop.
Sub.
Relative « où l’on enterrait les
femmes vivantes » l.4
« enterraient les femmes vivantes » l.4
« leur avoir coupé les cheveux » l.4
entretient la peur de Nana
L’adjectif « croissantes » montre que la
peur ne cesse d’augmenter l’effroi de
Nana n’a pas de limite
Le pluriel montre les différentes peurs,
plusieurs choses effraient Nana
le discours de Satin semble vain, il ne
rassure pas Nana
Il s’agit de la réaction de Nana qui traduit
de la peur
L’adverbe de temps « toujours » montre la
durée exagération, insistance cette
peur est un sentiment permanent
Désignent la loi et met en évidence les
noms « puissance » et « vengeance », c’est
ici le point de vue de Nana, son jugement
sur la loi
Domination, supériorité de la loi, cette loi
dépasse les hommes et la volonté de l’être
humain
Volonté d’anéantir l’autre cruauté des
hommes
Métaphore hyperbolique « supprimer » qui
signifie anéantir, mettre à l’écart de la
société, la mettre en prison (notamment à
Saint-Lazare) Nana est effrayée à l’idée
d’aller dans cet hôpital-prison
Montre la solitude de Nana face à la loi, elle
est démunie, impuissante et insignifiante
Jugement personnel de Nana point de
vue interne
La vision de Saint-Lazare de Nana est
négative
Obscurité, absence de lumière, exclusion
du monde vivant
Evoque le traitement cruel infligé aux
prostituées par les hommes qui font les lois
société cruelle
Paradoxe entre « enterrait » et
« vivantes »
Montre la cruauté des hommes acte
inhumain, ignoble envers les prostituées
Les cheveux sont un critère de beauté, de
séduction on leur ôte leur féminité
« Elle se disait bien qu’il lui aurait suffi
de lâcher Fontan pour trouver des
protections » l.4-5
« Elle se disait bien » l.4-5
GV « aurait suffi » l.5
« pour trouver des protections » l.5
Synecdoque « des protections » l.5
Parallélisme de construction « Satin avait
beau lui parler » et « elle n’en gardait
pas moins un tremblement » l.5 et 7-8
Litote « elle n’en gardait pas moins » l.7
Métaphore « un tremblement » l.8
Enumération « de certaines listes de
femmes, accompagnées de
photographies, que les agents devaient
consulter, avec défense de jamais
toucher à celles-là » l.6-7
Adv de temps « toujours » l.8
Gradation de participes passés
« bousculée, trainée, jetée » l.8
Personnification « ce fauteuil de la
humiliation en prison, Nana perd son
statut de femmes (d’où cette impression
d’être supprimée et enterrée vivante)
Solution possible claire pour elle
Verbe de parole pronominale « disait »
montre qu’elle se parle à elle-même elle
veut se rassurer, se raisonner + réflexion
intérieure
Adv « bien » insiste sur sa connaissance,
sur ce qu’elle sait déjà
Verbe « suffire » montre la simplicité de la
solution
Conditionnel passé à valeur d’irréel du
passé montre que cette solution n’est plus
disponible
But, objectif
Désigne les personnes susceptibles de la
défendre cet objectif aurait été possible
si elle avait « lâché Fontan » Fontan est
vu comme un obstacle à sa liberté, son
bonheur Nana est sous l’emprise de cet
homme qui la maltraite
Met en évidence le discours rassurant de
Satin qui est inefficace
Met en évidence la peur de Nana qui
demeure, insiste sur la permanence du
tremblement
Désigne la peur des lois, la peur des
hommes
Satin lui propose des solutions mais en vain
Det.
Indéfini « certaines » l.7 montre que
la connaissance de ces listes reste floue
Marque le caractère immuable de ses
craintes
Montre la violence maltraitance, acte
ignoble sur ces femmes elle est traitée
comme un objet et elle subit l’action
(participes passés)
Il s’agit de l’objet de ses peurs, du point
visite » l.9
Métaphore « l’emplissait » l.9
« d’angoisse et de honte » l.9
II.
central de son traumatisme
Sentiments, émotions sont à leur
paroxysme, elle est submergée
Sentiments persistants et négatifs qui
l’empêchent de vivre ces visites sont
source de fortes peurs et d’humiliation
mal être....
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