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explication linéaire la boétie

Publié le 23/11/2025

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« Le Discours de la servitude volontaire, La Boétie EDT 1 C'est vers 1549 que La Boétie écrit son Discours de la servitude volontaire.

Il a à peu près 18 ans et se demande comment les peuples peuvent ainsi se laisser maltraiter par des tyrans. Avec son ami Montaigne, il partage des valeurs humanistes, c'est-à-dire qu'il croit fermement que l'intelligence permet de prendre conscience de la dignité humaine, nous menant sur la voie de la liberté et de l'accomplissement de soi.

Ainsi, ce Discours de la servitude volontaire parle à notre intelligence.

La Boétie veut nous faire prendre conscience que la force des tyrans ne provient que de notre consentement. Ce passage est une étape fondamentale du raisonnement de La Boétie, où il nous montre comment le tyran s'approprie les forces de ses sujets, uniquement parce qu'ils la lui offrent. Cela l'amène à la conclusion suivante, qui fait toute la force de ce passage : il suffit de vouloir cesser de servir, pour être libre. LECTURE DU TEXTE Pour guider l’étude de cet extrait, je répondrai à la problématique suivante : Comment ce passage peut-il conduire à une prise de conscience du lecteur, faisant naître chez lui le désir de ne pas rester dans la servitude ? Pour étudier le texte, je suivrai les 3 mouvements qui le constituent : l.1 à 8 : à qui profite la misère des peuples ? ; l.9 à 16 : d'où vient la force de ces tyrans ? l.16 à 23 : cesser de servir les tyrans suffit à s'en libérer. Premier mouvement : à qui profite la misère des peuples ? (l.1 à 8) Citations Procédés Analyses « Pauvres gens et … La Boétie interpelle vivement les peuples misérables, peuples qui sont plongés dans la pauvreté. insensés, » « Pauvres » et … L’usage de ces deux mots fait aussi « misérables » ressortir le sens figuré, moral, de la misère : la servitude est pire que la pauvreté. « peuples insensés » Négation lexicale « insensés » montre que les peuples agissent en dépit de la raison, ou du moins, en dépit du bon sens. L.1 à 3 : 1° phrase Ponctuation Avec l’… qui produit « Pauvres gens et misérables, expressive une description saisissante et animée de peuples insensés, nations 1 la situation des peuples, La Boétie suscite opiniâtres en votre mal et aveugles en votre bien, vous Phrase exclamative à la fois la pitié pour eux et l'indignation. vous laissez enlever, sous vos La ponctuation expressive de l’exclamative propres yeux, le plus beau et le … souligne le caractère scandaleux de la plus clair de votre revenu, piller vos champs, dévaster vos situation décrite. maisons et les dépouiller des vieux meubles de vos ancêtres ! » « nations opiniâtres en votre mal et aveugles en votre bien » … Parallélisme « vous vous laissez enlever » « enlever (…) le plus beau et le plus clair de votre revenu, piller vos champs, dévaster vos maisons et les dépouiller des vieux meubles de vos Tournure pronominale Accumulation de verbes Champ lexical du … (italique) … Les peuples se font maltraiter à tous points de vue et ne semblent pas s’en rendre compte.

Ils sont plongés dans l’aveuglement. Annonce la part de responsabilité des peuples face à cette situation. La Boétie cherche à faire ouvrir les yeux au peuple, qui se laisse priver de ses biens, de ce qui est sien.

Insistance renforcée par la répétition des … , qui donnent à voir la variété des possessions qui sont volées par les tyrans.Le pillage se déroule devant ses ancêtres » « rien n’est plus à vous » Négation totale « Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens » Usage du (en gras) … « la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies.

» « Et tout ce dégât, ces malheurs, cette ruine enfin » « Et tout ce dégât, ces malheurs, cette ruine enfin, vous viennent, non pas des ennemis, » … Rythme ternaire yeux mais il n'agit pas, comme s'il ne le voyait pas. La Boétie part de l'extérieur pour aller jusqu'à l'intérieur des maisons.

Montre l’ignominie du vol, jusque dans la sphère privée.

Confiscation des biens du peuple. Le vol s'étend jusqu'aux générations précédentes La privation des biens par les tyrans est soulignée par l’usage de la forme négative ici totale (« n’…plus ») et doublée par « rien ».

Le peuple vit dans un dépouillement absolu. L’hypothèse soulevée par La Boétie à l’idée que le peuple éprouverait une satisfaction à jouir ne serait-ce que de la moitié seulement de ce qui lui appartient vise à susciter l’indignation et la prise de conscience du lecteur : les hommes s’accoutument à être spoliés et se réjouiraient de peu. Dénonce une appropriation qui s'étend jusqu'à la vie d'êtres humains. … Rythme ternaire Montre que le vol laisse place à une destruction sans limites. Négation placée en incise « mais bien certes de l’ennemi, » Opposition et passage du pluriel au singulier Placé en incise, la négation « non pas des ennemis » réfute que ce pillage soit le fait de plusieurs ennemis (ce qui serait concevable en temps de guerre).

Cela repousse en fin de phrase la révélation d’à qui profite le crime, à savoir… L’opposition montre que c’est à une seul et même personne, le tyran, que profite le pillage des biens du peuple, ce qui rend la situation d’autant plus scandaleuse. « champs … maisons … meubles » … Rythme ternaire « de vos ancêtres » + subjonctif Usage du pluriel Epanorthose « de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est » Verbes être et faire Avec l’épanorthose, La Boétie se reprend et se corrige pour mieux dire et préciser que n'est pas une armée, mais un tyran seul qui tire profit de cette situation. Le verbe « faire » aboutit au verbe « être » : les peuples fabriquent ceux qui le dominent.

L’idée centrale du discours apparaît. Dénonce la trahison du seigneur qui doit normalement protéger ses sujets en portant lui-même les armes. « pour qui vous allez Proposition si courageusement à subordonnée la guerre et pour la conjonctive 2 vanité duquel vos circonstancielle de personnes y bravent à … Le peuple se sacrifie courageusement et chaque instant la meurt pour le tyran qui le pille alors mort.

» Champ lexical du … même que le peuple l’a fait tyran.  En nous donnant à voir ce peuple misérable, aveugle, qui donne sa vie à un tyran, La Boétie pose les bases de sa démonstration.

La force des tyrans provient en fait de la servitude volontaire des peuples, dont l’auteur commence à faire émerger la responsabilité.

Il va clarifier sa thèse par la suite. 2ème mouvement : d'où Citations « Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps et rien de plus » vient la force de ces tyrans ? (l.

l.9 à 16) Procédés Analyses Négation Vient réduire le tyran à ses caractéristiques restrictive humaines : il n’y a rien à craindre en fait (en italique) … du tyran, qui n’est qu’un homme comme les autres. Passage du pluriel Passage du pluriel au singulier, comme au singulier pour réduire et isoler la personne du tyran, minimiser ses caractéristiques somme toute très communes. « rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes.

» Double négation amplification La Boétie veut montrer que le tyran n'est qu'un homme ordinaire, c'est la servitude des peuples qui en fait un monstre surhumain.

Il introduit avec l’amplification l’idée que le peuple est plus nombreux qu’un homme seul, ce qui amène le paradoxe de la servitude. «.... »

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