Databac

Excommunications et interditsL es foudres de Saint-PierreExcommunications et interdits sont desarmes redoutables entre les mains del'Eglise médiévale.

Publié le 18/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Excommunications et interditsL es foudres de Saint-PierreExcommunications et interdits sont desarmes redoutables entre les mains del'Eglise médiévale. Ce document contient 428 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Sports et Loisirs.

« 1 / 2 Excommunications et interdits Les foudres de Saint-Pierre Excommunications et interdits sont des armes redoutables entre les mains de l'Eglise médiévale.

L'excommunication est destinée à pré­ server l'unité de la communauté chré­ tienne par l'exclusion d'un individu ou d'un groupe dont le comportement ou les opinions sont objet de scandale.

Ce n'est donc pas une peine définitive comme l'anathème qui est souvent con­ fondu avec elle et dont l'usage, excep­ tionnel, est toujours réservé aux dévia­ tions dogmatiques les plus graves.

Fulminée uniquement par le pape ou une assemblée d'évêques, l'excommuni­ cation comprend deux degrés: dans la plupart des cas, il s'agit seulement de priver le fautif des sacrements, des priè­ res publiques de l'Eglise et de la sépultu­ re en terre sacrée; mais, quand l'unité de la foi est en péril, l'Eglise peut inter­ dire aux autres chrétiens de fréquenter l'excommunié; celui-ci, à une époque où la cohésion du groupe est très forte et où le christianisme imprègne profondément tous les esprits, devient alors une sorte de paria, de hors-la-loi.

Déjà utilisée par les religions antiques, l'excommunication punit d'abord des fautes graves ou des personnages importants qui donnent le mauvais exemple, notamment en matière morale: ainsi, Robert le Pieux est excommunié en 996 pour avoir répudié sa première femme au profit de sa cousine, Berthe de Bourgogne; il en est de même en 1092 pour son petit-fils, Philippe Ier, qui a enlevé Bertrade de Montfort, épouse du comte d'Anjou.

A partir du XIII• siècle, on use plus fréquemment de Moyen Age l'excommunication: elle frappe des populations entières ou bien s'applique automatiquement, pour des motifs par­ fois mineurs.

L'abus finit par engendrer une relative indifférence.

L'interdit est une censure moins grave dans la mesure où il exclut le fidèle de la participation aux biens ;pirituels sans le retrancher de la communauté chrétien­ ne; prononcé contre des individus, il équivaut à une préexcommunication.

Mais, le plus souvent, il frappe un sanc­ tuaire, une ville ou même toute une nation: les églises sont fermées, les clo­ ches muettes et les sacrements adminis­ trés exclusivement aux nouveau-nés et aux mourants.

L'interdit atteint donc des innocents et l'Eglise espère que la grande inquiétude qu'il suscite va faire fléchir les coupables.

La France est mise en interdit avec succès lorsque Philippe Auguste renvoie Ingeborg de Danemark pour épouser Agnès de Méran.

En revanche, un siècle plus tard, l'interdit ne suffit pas à faire plier Philippe le Bel dans le conflit qui l'oppose au pape Boniface VIII.

Là aussi, l'arme s'émous­ se pour être trop souvent utilisée; la société, moins foncièrement chrétienne, y est moins sensible; l'interdit ne sera donc plus guère employé, contrairement à l'excommunication, surtout quand elle sera individuelle. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles