évêque.

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évêque. n.m. (du grec episkopos, « surveillant «), prêtre revêtu de la plus haute
dignité dans l'Église chrétienne et possédant la plénitude du sacerdoce. L'évêque,
héritier et successeur des apôtres, a pour insignes extérieurs de sa dignité : la crosse, la
mitre, l'anneau (pastoral ou épiscopal), la croix pectorale ; dans les cérémonies, la
soutane et les bas violets le distinguent des simples prêtres. En France, les évêques,
autrefois nommés par le roi et investis par le pape (du concordat de 1516 à 1789), puis
(du concordat de 1801 à 1905) nommés par le pape avec approbation du chef de
l'État, sont, depuis 1921, nommés par le pape après accord avec le gouvernement.
Traditionnellement, l'évêque est investi d'une double fonction, locale et universelle.
Sur le plan local, il a la juridiction d'un diocèse. L'évêque diocésain, ou résidentiel, ou
ordinaire, peut être assisté dans sa tâche par un ou plusieurs évêques auxiliaires et par
un évêque coadjuteur (qui a droit à la succession). Les évêques titulaires sont ceux qui
n'exercent pas de juridiction sur un diocèse réel et sont dits évêques d'une ville qui a
été, mais n'est plus, chrétienne (d'où l'ancien nom d'évêques in partibus [infidelium],
c'est-à-dire « de parties du monde habitées par les infidèles «). Mais, d'un autre côté,
l'évêque participe aux responsabilités universelles de l'Église et c'est ce que signifie la
collégialité de l'épiscopat, sur laquelle a mis l'accent le concile de Vatican II. Réunis en
concile sous la présidence de l'évêque de Rome (le pape), les évêques parlent tous au
nom de l'Église entière, présente en chaque Église locale.
Avant 1972, il y avait, en France, des évêques métropolitains ou archevêques, qui
avaient juridiction sur une province, regroupement de plusieurs diocèses dont les
évêques ordinaires étaient dits suffragants de l'archevêque. Le titre d'archevêque est
aujourd'hui purement honorifique, ainsi que celui de primat des Gaules, attribué à
l'évêque de Lyon.