Eva GONZALES:UNE LOGE AUX « ITALIENS ».

« Eva GONZALES UNE LOGE AUX «ITALIENS» Avec cette« Loge aux Italiens», Éva Gonzalès suit les traces d'Édouard Manet.

Le bouquet posé sur la balustrade est ostensiblement un clin d'œil à« Olympia», le célèbre tableau du maître de la jeune peinture.

Qu and il renco ntre Évo G onzo l ès, en 1 869, Monet veu t aussi tôt en foire le por trait Au g rand dom de Ber the Mo riso t, son ou tre modèle fémini n, qui est devenue son élè ve et qui est elle-même peintre Berthe Morisot se plai nt de la place grandissa nte occupée par ce tte je une femme q ui révè le rap idemen t d 'incontestables dons.

Il y avait une telle ani­ mos ité entre les deux artistes qu'elles n'expose­ r ont jamais ensemb l e.

En reva nche, Monet se mblait tou t à fai t à l'aise don s ce climat de cha m aill e ries mi­ amou r euses, mi-pro f ess ionne lles.

LE TABLEAU Un homme domine, en lo fixant, une femme au rega rd tris te ...

Les observateu r s, en décou ­ vran t ce tte oeuvre, se perdirent en exp lica tions psychologiques.

On ignore l>dentité des modèles , mais , comme Monel , Eva Gonzolès a i me les poses én igma tiques, qui laisse nt le champ libre à tou tes les interprétations .

Loin de l' impre ssionni s m e classi qu e, qui d ilue l es objets dans la l um ière, l'art iste souligne avec Par Manet, cel étonnaf1l r:>ortrait d'Eva Gonzalès qui rendit folle de jalou s ie Berthe Morisot, l'outre modèle préféré du peintre.

Éva GONZALÈS 1849-1883 • Une loge aux Italiens • Huile sur toile 98cm x 130cm • Signé en bas, à gauche, « Eva Gonzalez >> • Peint sans doute en 1874 • Localisation : Paris, musée d'Orsay • Expositions : Paris, Salon de 1879, 1993 soin les contours de ses deux sujets.

A la pro­ f ondeur du noir, r ep rése nté p ar l' h ab it de l' homme, s'opposent l' éclat du bu ste et du visag e de la fe mm e, qui reste le véritabl e c e ntre d'in térê t du tab leau, ainsi que la to uc he de cou le ur appo rtée par le bouque t.

LA CRITIQUE Les élèves de M on el ava ie nt plus de cha nce que l eur professeu r: l eurs toiles éta i en t régu l iè­ rement exposées au Solon.

Mois, en 1 87 4, le jury refusa cette Loge , peut-être pour humilier e ncore une fois le maî tre.

Nu lleme nt déco ura­ g ée , Évo Gonzolès en tiro mê me une ce r taine fierté Exposé do ns une ga le rie, le tab leau fut rem orqué par l'écrivain Alexandre Dumas, qu i s'excla m a: «Il y a là les dessous de Yelas­ quez ».

En 1879 , le jury du Solon finit par accepter le tableau , sons do ute légèrement r e m an ié ...

avec l'a pp robatio n de Mane t.

L'HISTOIRE Cette oeuvre fit partie de lo vente Évo Gonzo ­ l ès de 1885.

Devant l ' insuccès de cet te v ent e, H enri Gu érord, le mari de l 'artis te, rachet a la p r esqu e to ta lité des toil es.

La L oge resta dons sa collection, et c'es t son fils, jean Guérord, qui la légua au Louvre en 1927.

LA COT E Év a Go nzalès étant morte à trent e-quatre ans, son œuvre n'est donc pas tr ès im po rtan t en no m bre , et ses toiles sont rar es sur le march é.

En 1990 , la Fe mme sur la falaise, de dim ension pl us mod este s q ue la Loge, a a ttein t 900000 F.. »