Eugène BOUDIN:LA PLAGE DE TROUVILLE.

« Eugène BOUDIN LA PLAGE DE TROUVILLE Avant de se consacrer exclusivement à la représentation de la mer et des cieux, Boudin réalise cette scène à la palette délicate, aux bleus subtils ...

Dura nt l' été 18 67, Bo udin plante encore une f o is son c heval et à Trouvill e, pou r y bros ser les mondains sur la plage.

Mois voici pl u­ sieu rs a nnées q u'i l les a c ho is is co mm e s ujets, et leur futilité commence à lui peser.

D'autant qu' il rev ient de Bre tag ne, où la pauv re té des g ens d u peuple l'a ému.

LE CONTEXTE L e 28 août l 867, Boudin écrit à un ami • «Faut -il le confesser? Cette plage de Trouville qui naguère faisait mes délices n'a plus l'air à mon retour qu'une affreuse masca-rade .

Il faut presque du génie pour tirer parti de cette bande de fainéants «poseurs» .

Quand on vient de passer un mois au milieu de ces races vouées au rude labeur des champs, au pain noir et à l'eau, et qu'on retrouve cette bande de parasites dorés qui ont l'air si triomphant , çà vous fait un peu pitié et l' on éprouve une certaine honte à peindre la paresse désœuvrée.

» L'HOMME N é à Honf leu r, Eugè ne Boudin fut, to ut o u long de sa vie, attiré par le s côtes norma ndes, q ui d ev oient lu i inspirer d e no mbreus es œuvres .

Fils de mor i n, il voulait devenir navi­ ga t eur, mois c'est la passion de la pein ture q ui l 'e m po rta G.

jean-A ubry et R.

Sc hmit, qui lui ont consacré un ouvrage, écrivent notam­ m en t • «Rien qu'à voir son visage, on pen­ sait à la mer.

Il avait la figure même du LA COTE Il existe de nombreuses toiles de Boudi n sur le marché.

Pour une huile sur toile, il faut comp t er de 180000FF (33000dollars) à 3,2 millions de francs français (580000 dollars).

Les encres se négocien t entre 2 000 FF (360 dollars) et 40 000 FF (7300dollars).

Quant aux pastels, leur prix s'échelonne de 24000FF (4 400dollars) à 140000FF (25500dollars).

Eugène BOUDIN 1824-1898 • La Plage de Trouville • Huile sur toile 32 cm x 48 cm • Signé et daté en bas, à gauche, « E.

Boudin 67 » • Inscription en bas, à droite, «Trouville» • Peint en 1867 • Localisation: Paris, musée d'Orsay pilote, non point seulement par la barbe en éventail et les joues roses, mais par l'œil bleu toujours aux aguets, l'œil vif, inquisi­ teur, en mouvement dans le visage serein; les narines mobiles, toujours à flairer le vent.

D'inoubliables yeux d' un bleu singulier où vraiment le ciel semblait être resté : des yeux candides et pourtant narquois.» LE LIEU Re ndez - vous des be ll es é léga ntes à la fin du Second Empire, la Normand ie attira it aussi be aucou p d'ar tistes, en raison de la su b tilit é d u ciel el de la lumièr e pa rticulière due ou vo isinage de la m e r.

Véri tab le p ei n tre de ple in a ir, Bo ud in exéc utait pas te ls et aquarelles sur la pl age, no tan t l'h e ure d u jo ur, la do te e t mêm e la vitesse et la direction du ven t! Dons un de s es corne ts de croq uis, il a not é • «Tout ce qui est peint sur-le-champ a une force, une puissance, une vivacité de touche qu'on ne retrouve pas à l'atelier .» Ce sont ces caractères qui font de lui le précurseur des i m pressi on nis tes.

Une esquisse de mise en place de personnages .

Le «tout-impressionnisme» en quelques lra1ls!. »