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Etude sur Voltaire: chapitre 16 du conte philosophique L’Ingénu

Publié le 21/02/2022

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« Nous allons étudier le chapitre 16 du conte philosophique de Voltaire L’Ingénue.

Voltaire est un écrivain/philosophe engagé du mouvement des lumières.

Dans ce compte, Voltaire fait une critique du fanatisme de l’église et de la religion dans son ensemble régnant sur la société à cette époque.

Ce compte est écrit en 1767, c’est-à-dire en plein milieu du siècle des lumières.

Dans ce conte philosophique, l’intrigue se situe en 1689 sous Louis XIV, soit près d’un siècle avant l’époque de Voltaire.

Néanmoins, il fait bien la critique de sa propre époque.

Dans son conte, l’auteur fait d’un huron l’observateur critique de la société en se servant du regard naïf de ce dernier.

Mademoiselle de Saint- Yves, à qui on destinait un autre homme en mariage, a fui à Paris.

Elle s’y rend dans le but de sauver son amant, l’Ingénu, et commence ainsi son parcours initiatique.

Avec les mésaventures de cette jeune femme innocente, Voltaire va faire le portrait d’une société parisienne corrompue.

Ainsi, cherchant à faire sortir l’Ingénu de prison, Mademoiselle de Saint-Yves va demander son aide à Saint-Pouange.

Celui- ci, en échange de l’aide qu’il lui accordera, lui propose un marché libertin représentatif de sa société.

Mademoiselle de Saint-Yves, désespérée suite à cette proposition, va demander conseil au père Tout-à- tous, un jésuite.

Ce dernier, hypocrite et corrompu, lui livre un plaidoyer paradoxal pour l’iniquité dès lors qu’elle cite le nom de Saint-Pouange.

Ainsi, Voltaire fait la critique de la « secte » jésuite qui est au service des puissants.

De quelles manières, dans cet extrait, Voltaire fait-il une critique des Jésuites ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premiers temps le dilemme auquel fait face Melle de St Yves, nous observerons par la suite le changement de comportement du père Tout-à-tous et enfin pour finir, nous parlerons des différentes actions des jésuites.

Mademoiselle de Saint-Yves fait face à un dilemme de taille.

Son amant, l’Ingénu, est en prison.

Elle veut le sauver, mais ne voit pas comment s’y prendre.

En effet, elle peut soit renoncer à lui, soit perdre sa virginité pour le faire libérer.

Elle va donc demander conseil au père Tout-à-tous, un jésuite.

En délivrant son amant Mademoiselle de Saint-Yves perdrait son don le plus précieux, comme nous l’indique : « au prix de ce qu’elle avait de plus cher ».

En effet, celle-ci, dont l’innocence est hyperbolisée (« la pauvre fille », « la beauté en larmes »…) devrait, pour sauver son amant, faire un sacrifice aux conséquences trop importantes.

Les citations « il demandait un grand prix de son service » ou encore « au prix… plus cher » en sont de bons exemples.

Voltaire va encore plus loin en écrivant que si elle perdait sa virginité.

Elle deviendrait « indigne de vivre » et ferait preuve d’ « infidélité », pour elle ce serait une terrible perte.

Cette impression de l’irréparable se reflète dans l’utilisation de mots et d’expressions très forts : « honte » , « indigne » , « succomber » , etc.

Cela donne un effet pathétique, ici, on sent bien l’utilisation de ce registre.

Ainsi, nous voyons que Mademoiselle de Saint-Yves se trouve dans un désarroi complet, elle possède un don trop précieux pour être sacrifiée, mais a un amant dont elle est follement amoureuse.

Voltaire, en mettant son personnage devant ce dilemme, la fait passer d’un personnage stéréotypé à une héroïne de tragédie.

On voit aussi très bien, tout au long de cette extrait que, mademoiselle de Saint-Yves est très éprise de son « amant », au point qu’elle considère que le tromper serait faire preuve d’ « infidélité ».

Elle est persuadée que le don de sa virginité ne devrait « appartenir qu’à cet amant infortuné ».

Dans cette citation, le mot « appartenir » renforce l’amour qu’elle lui porte, dans sa tête, ils semblent déjà ne faire plus qu’un.

Tandis que l’expression « amant infortuné » montre encore une fois le désarroi dans lequel se trouve Mademoiselle de Saint-Yves.

En effet, le mot « infortuné » montre qu’elle se lamente encore une fois quant à son sort et à celui de son amant, ce qui vient à nouveau renforcer la tonalité pathétique.. »

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