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étude linéaire olympe de gouges EL1 : Exhortation aux hommes

Publié le 24/06/2025

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« EL1 : Exhortation aux hommes Introduction En 1789, à la suite de la Révolution française, l’assemblée réalise la DDHC.

La règle du masculin qui l’emporte dans les accords en langue française justifie l’usage des mots « homme » et « citoyens » dans ce texte fondateur.

Mais ce point de grammaire révèle une réelle discrimination : les femmes ne sont pas inclues dans cette revendication pour l’égalité de tous et pour des droits politiques partagés. ODG va écrire sa DDFC 2 ans plus tard, en 1791, pour dénoncer ce manque de reconnaissance alors que les femmes, ce sont, elles aussi battues pendant la Révolution. Juste avant de proclamer ses articles et leur préambule, ODG s’adresse aux hommes et à l’assemblée générale.

Elle commence son discours par accuser les hommes et leur rappeler les injustices dont ils sont coupables Ce ton polémique, peu propice à plaire à ses adversaires donne dès le départ de la force à son texte Problèmatique : Nous nous demanderons alors, en quoi l’autrice, dans une double stratégie argumentative , dénonce -t-elle les injustices faites aux femmes, tout en exposant les avantages d’une réelle égalité entre les sexes. Dans un 1er mvt du texte, des lignes l1->l5, ODG accuse les hommes de perpétuer un système injuste Puis dans un 2ème mvt, le 2ème paragraphe, des lignes 6 à 10, elle va utiliser un argument scientifique, en prenant la nature et la raison comme modèle. Enfin dans le dernier mvt, à partir de la ligne 11, elle fait un bilan véhément à la fin du texte pour souligner ses revendications. Nous allons maintenant lire le texte.

1’33 IComment ODG accuse les hommes de perpétuer un système injuste : Texte : Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas moins ce droit.

Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l'oses, l'exemple de cet empire tyrannique. Dans le 1er mvt, donc des l 1 à 5, nous allons voir que ODG accuse les hommes de perpétuer un système injuste. « homme » « dis-moi », Singulier apostrophe Tout d’abord à la 1ère ligne, nous avons le mot, « homme » au singulier. Ce singulier porte une généralisation : l’homme est compris comme tous les hommes.

Mais c’est aussi une adresse directe pour imiter un dialogue adressé à quelqu’un.

ODG apostrophe son destinataire, qui est désigné comme responsable, et qui va ensuite être opposé au mot « femme » questions rhétoriques. Elle continue avec cette adresse, avec une suite de questions rhétoriques.

Ce sont des accusations. ODG tutoie son interlocuteur et lui donne des ordres, avec « dis-moi », à l’impératif par exemple.

Pour montrer sa supériorité sur l’homme auquel elle parle.

Elle va donc renverser un peu cette hiérarchie imposée dans la société. Tutoie, impératif Ces accusations, ces impératifs, cette adresse constituent un ton polémique et même pamphlétaire.

On a l’impression d’être dans un texte court qui attaque un adversaire, sur un sujet, donc un pamphlet. « souverain empire », « empire tyrannique », « opprimé ». le champ lexical du pouvoir Par ailleurs, le champ lexical du pouvoir est péjoratif et est associé à l’homme.

Nous avons par exemple, « souverain empire », « empire tyrannique », « opprimé ».

La domination masculine est donc injuste et s’oppose au pouvoir, de la parole et de la dénonciation.

Donc aux attributs des lumières, qui eux, vont plutôt être reliés aux femmes. « observe », « parcours », « donne-moi », questions et des impératifs Enfin, à la fin de ce 1 er mvt, donc des ligne 3 à 5, nous avons des questions et des impératifs « observe », « parcours », « donne-moi », dans un rythme ternaire, en 3 temps qui veulent faire réfléchir le destinataire.

Donc ici, ODG, va questionner la légitimité de l’idée d’une supériorité masculine en invitant son lecteur, ici plutôt masculin, à réfléchir. « si tu oses », préposition subordonnée circonstancielle d’hypothèse Et à la toute fin du mouvement, avec la préposition subordonnée circonstancielle d’hypothèse « si tu oses », elle lui lance un défi. Mais un défi impossible, puisqu’irréalisable. Rien ne peut prouver cette supériorité masculine. Conclusion : Ce 1er mouvement donc, va porter une accusation polémique et forte avec plusieurs procédés d’oralité. II- ODG va utiliser un argument scientifique, en prenant la nature et la raison comme modèle. Texte : Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d'œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens.

Cherche, fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l'administration de la nature.

Partout, tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d’œuvre immortel. Cela va nous amener au 2 ème mouvement du texte.

Donc des lignes 6 à 10 , dans lesquelles l’autrice va développer ce qu’on pourrait appeler un argument scientifique puisqu’elle va prendre la nature et la raison comme modèle. « étudie », « cherche », « consulte », « jette un coup d’œil ». Impératifs + champ lexical de la réflexion Nous avons encore beaucoup d’impératifs, des lignes 6 à 8.

ODG appelle son interlocuteur à observer et à raisonner avec le champ lexical de la réflexion : par exemple « étudie », « cherche », « consulte », « jette un coup d’œil ».

Ce qu’elle lui demande d’observer, c’est une comparaison entre l’homme et la nature en général.

Elle parle des animaux, des éléments, des végétaux et même de toute la matière organisée.

Donc tout le monde qui l’entoure. l’énumération L’homme, le lecteur ou la lectrice même, doivent examiner toutes les dimensions de la nature comme le montre l’énumération de tous ses éléments. ODG montre, ici, que son argumentaire repose surtout sur des preuves, des observations tirées de la nature.

C’est là l’aspect scientifique de ce raisonnement, puisqu’au 18 ème siècle, on aime.... »

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