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étude linéaire "l'Albatros", Les Fleurs du Mal.

Publié le 29/04/2024

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« Introduction : Le recueil de Baudelaire, Les Fleurs du Mal a été publié en 1857. « L’Albatros », deuxième poème du recueil, il figure dans la section « Spleen et Idéal ». Il met en place, après l’avertissement, le mythe du poète maudit mais en s’éloignant quelque peu de la conception romantique : le fait d’être poète est ici ressentie comme une violence, une douleur. Ce texte est important de par sa position dans le recueil, il vient juste après « Bénédiction » et comme lui, il met en scène la figure du poète qui dominera dans l’ensemble des Fleurs du Mal : un être hypersensible, qui accède aux vérités supérieures mais dont la clairvoyance est source de souffrance et de rejet. Problématique : En quoi l’albatros, capturé et malmené par les marins est-il l’image du poète incompris par ses semblables ? Les mouvements : La premières strophe souligne la majesté de l’albatros avant la capture Les strophes 2 et 3 reposent sur la déchéance de l’oiseau Et la dernière strophe invite les lecteurs à comprendre l’analogie entre l’oiseau et le poète et à relire le poème dans ce sens Mouvement 1 : - le poème s’ouvre sur les marins présentés comme cruel car leur seule distraction consiste à capturer des albatros, sans se soucier de leur souffrance, et le complément circonstanciel de but « pour s’amuser » souligne leur cruauté. - L’albatros devient leur prisonnier avec le verbe « prennent » mis en valeur par sa place au début du vers 2. - cette attitude contraste avec la description de l’albatros qui occupe un hémistiche « vastes oiseaux des mers » (et le « e » final, articulé de « vastes » ajoute à la majestuosité de l’animal). - l’effet est renforcé par la périphrase « indolents compagnons de voyage » (occupe 9 syllabes) qui met en valeur non seulement l’élégance, la majesté de l’albatros mais également sa confiance (effet renforcé par l’assonance douce en « en » et « on »). - le GN « les gouffres amers », en fin de première strophe, annoncent le calvaire que va vivre l’oiseau. mouvement 2 : La seconde strophe s’ouvre, comme la première sur le comportement des marins qui transforme le « compagnon de voyage » en prisonnier. La strophe repose sur une série d’oppositions qui met en valeur la différence entre l’albatros dans les airs et une fois sur le pont du bateau. Le vers 2 de la strophe présente une opposition entre ses deux hemistiches : « Ces rois de l’azur » qui évoque la majesté, la toute puissance de l’albatros qui domine le monde, quand il est dans les airs s’oppose à « maladroits et honteux » : les deux adjectifs épithètes détachés viennent rompre l’image valorisante de la première partie de l’alexandrin ; l’albatros a perdu toute sa superbe, sa dimension sublime. L’idée de la honte se prolonge au vers suivant avec l’adverbe « piteusement » - 4 syllabes insistance « les planches », une synecdoque pour le pont du navire = vers 5 Le vers 6 est construit sur un parallélisme antithétique: la périphrase métaphorique « rois de l’azur » s’opposent dans le rythme binaire aux adjectifs péjoratifs « maladroits et honteux ». L’enjambement au vers.... »

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