Etude du début de la princesse de Clèves
Publié le 01/01/2022
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«
1 / 2 Extrait du début de La Princesse de Clèves (p82-83
du livre éditon « Garnier Flammarion »)
1 – En quoi ce texte est-il épidictique ?
Ce texte est épidictique car il fait l’éloge de
Madame de Chartres ainsi que celui de sa fille,
Mademoiselle de Chartres.
En effet, au début du
passage, le narrateur évoque Mademoiselle de Chartres
et la décrit comme une « beauté » arrivant à la cour.
Toujours dans cette première phrase, on retrouve
l’hyperbole de « beauté parfaite » qui la qualifie, si
bien qu’elle « attira les yeux de tout le monde » et
« donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si
accoutumé à voir de belles personnes ».
Nous
comprenons que Mademoiselle de Chartres était belle
comme la plupart des personnes qui se présentaient à la
cour.
Cependant, elle était à un « niveau » de beauté
supérieur, d’où l’utilisation de tous ces termes
mélioratifs renvoyant à une beauté inatteignable.
Aussi,
dans la dernière phrase de l’extrait, il est érit que « la
blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui
donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ».
Cela signifie, en fait, qu’elle rayonnait comme
personne d’autre par ses cheveux et son teint clairs.
Elle est également peinte dépeinte telle une personne
raffinée comme le montre la seconde hyperbole « tous
ses traits étaient réguliers ».
La jeune femme paraît
élégante d’après la description faite : elle est pleine de
« grâce » et de « charmes » par son « visage » et sa
« personne ».
Ainsi, si sa « personne » est pleine de
« grâce » et de « charmes », on devine qu’elle n’est pas
seulement belle de l’extérieur mais aussi de l’intérieur.
En outre, plus au milieu du texte, c’est cette
fois-ci de Madame de Chartres que l’éloge est fait.
Effectivement, la gradation « le bien, la vertu et le
mérite étaient extraordinaires » souligne la
bienveillance et le courage de la mère de Mademoiselle
de Chartres qui s’en est occupée après la mort de son
père.
Ensuite, nous apprenons que Madame de Chartres s’est presque sacrifiée pour sa fille parce
qu’elle n’est plus revenue à la cour pendant plusieurs
années pour éduquer sa fille, non pas par une simple
éducation, plutôt par une éducation qui lui permettrait
de devenir une femme gentille et exemplaire.
Cela
nous est précisé par la suite : « Pendant cette absence,
elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille, mais
elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa
beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à
lui la rendre aimable ».
C’est un éloge du travail fait
par Madame de Chartres pour l’éducation de sa fille,
une éducation complète et approfondie.
Enfin,
Madame de Chartres était une femme soucieuse du
bien-être de sa fille.
C’est pourquoi elle voulait qu’elle
épouse un homme « digne de sa fille » et qu’elle était
« extrêmement glorieuse ».
Le terme signifie ici
qu’après une éducation si accomplie de sa fille, la
gloire pouvait lui être attribuée.
2 – Quelles sont les méthodes éducatives de
Madame de Chartres ?
Les méthodes éducatives de Madame de
Chartres sont vraiment pointues parce qu’elle ne veut
pas seulement que sa fille soit intelligente et belle, elle
a pour but qu’elle ait une bonne morale, qu’elle fasse
le bien comme le dit le narrateur « Elle songea aussi à
lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable ».
« Aimable » a pour signification, ici, son ancienne
définition qui est « digne d’être aimé ».
Ainsi, Madame
de Chartres n’était pas comme toutes les autres mères
qui « s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de
galanterie devant les jeunes personnes pour les en
éloigner ».
En revanche, elle « avait une opinion
opposée », c’est pour cette raison qu’elle lui apprenait,
d’une certaines manière, les différents aspects de
l’amour, c’est-à-dire les bons comme les mauvais afin
que sa vie future ne la surprenne pas.
L’énumération
« elle lu contait le peu de sincérité des hommes, leurs
tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements » est un avertissement de
sa part donné à sa fille afin qu’elle soit prudente avec
les hommes.
Elle ne veut pas que de telles choses
arrivent à sa fille, donc elle lui démontre la façon dont
la sincérité et sa bienveillance pourraient empêcher
tout cela : « et elle lui faisait voir, d’un autre côté,
quelle vertu donnait d’éclat et d’élévation à une
personne qui avait de la beauté et de la naissance ».
Dans cet extrait apparaît clairement une antithèse entre
les méthodes éducatives de la plupart des mères et
celles de Madames de Chartres.
3 – Pourquoi peut-on trouver à cet extrait une
fonction programmatique ?
On peut trouver à cet extrait une fonction
programmatique du fait qu’il ouvre des possibilités
d’une suite de lecture centrée sur le personnage de
Mademoiselle de Chartres et la vision sur celle-ci de
Madame de Chartres, sa mère.
En effet, cet extrait de
début du livre nous apporte beaucoup de précisons sur
l’éducation de Mademoiselle de Chartres.
On peut
alors imaginer que l’intrigue de l’histoire sera basée
sur une ou plusieurs aventures sentimentales vécues
par Mademoiselle de Chartres et sur la question de son
respect des valeurs que sa mère a essayé de lui faire
s’imprégner.
Nous verrons peut-être les relations entre
Mademoiselle de Chartres et sa mère ainsi que les
réactions de cette dernière sur les faits
comportementaux de sa fille : la vertu, l’amabilité,
l’honnêteté et la prudence qui seront soit respectées,
soit transgressées.
Cela créera certainement des
péripéties amenant à un développement de l’histoire.
2 / 2.
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