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Etude de style

Publié le 23/05/2020

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« 1 ETUDE DE STYLE Dans l’évolution du roman de mœurs et d’étude sociale au XIXe siècle, Maupassant est tenu pour un des représentants les plus accomplis de l’esthétique dite « réaliste ».

Il est, du reste, lui -même à l ’origine de la notion d’ « illusion réaliste ».

La thèse qu’il soutient est que l’effet de réel n’est en fait que le produit d’un art du romancier.

Dans la mesure où il lui est impossible de retranscrire toute la réalité, ce dernier est amené à faire des choix, à ordonner, à orchestrer le réel.

Ce passage de Bel -ami illustre bien le fonctionnement de la narration réaliste.

Il s’agit d’une scène stéréotypée de rencontre qui met en jeu les codes d’écriture les plus représentatifs de ce type d’esthétique.

On é tudiera donc successivement le topos de la rencontre, la relation entre le narrateur omniscient et son personnage, et cette composante obligée de l’écriture descriptive qu’est le portrait. I- Le topos de la rencontre 1) La composition de la scène La scèn e narrative correspond avant tout à un certain traitement de la durée narrative.

Le temps de la fiction coïncidant à celui de la narration, la progression du récit épouse ici au plus près la succession chronologique des événements sans ellipse.

Le passé si mple, temps de la succession chronologique, domine naturellement, et alterne avec l’ imparfait , temps de la description.

On distingue nettement deux parties : une partie narrative (1 -23) et une partie descriptive (24 -32).

Le paragraphe est chez Maupassant l’instrument de la segmentation du temps.

Chaque § distingue des étapes dans la progression : cela est clairement marqué par les initiales qui mettent un verbe en relief ( il balbutia, il rougit, il avait envie, il s’assit ).

De telle manière que chaque gest e du personnage est souligné, avec un grand souci du détail.

Le découpage en § permet également de distinguer ce qui est de l’ordre des actes et les réactions intérieures du personnage .

C’est précisément cette alternance entre actes et mouvements subjecti fs qui contribue à créer cette impression de dilatation du temps et de ralenti, qui est une des composantes de ce topos narratif 2) La focalisation En conformité avec le canon dominant de l’esthétique réaliste, nous sommes ici en présence d’un mélange de focalisation qui combine point de vue omniscient et point de vue interne, le point de vue externe et purement objectif demeurant marginal. Le romancier réaliste utilise , en effet , très souvent son personnage comme instrument optique.

C’est le cas dès la pr emière phrase : nous découvrons le valet à travers la découverte subjective qu’en fait Duroy.

Que ce soit par un indicateur de vision ( il se trouva en présence ), par une évaluation axiologique ( si parfait que ) ou par des notations de détail ( soulier vernis ), c’est bien un regard subjectif qui domine.

On retrouve le même procédé au moment de la rencontre.

Il y a ellipse de l’indicateur de vision ( Il avança, pourtant.

Une jeune femme …), mais l’évocation rudimentaire et imprécise du lieu montre qu’il s’agit d u regard neuf d’un personnage peu habitué aux salons cossus ( une grande pièce bien éclairée et pleine d’arbustes, comme une serre ).

Enfin, le portrait final de la jeune femme est entièrement focalisé ( et il regarda Mme Forestier… ).

Il faut noter que ce ré gime de focalisation permet de suivre l’évolution du personnage de l’intérieur.

De telle manière que notre vision du personnage vu est conditionnée par le regard du personnage focal , et non plus par le regard arbitraire du narrateur omniscient .

Ainsi la pr emière caractérisation de la jeune femme est d’abord imprécise et se borne à un seul adjectif détaché ou à une relative explicative (jeune femme, blonde / dame qui souriait ), mais la troisième est nettement plus orientée ( jolie blonde élégante ).

On reconnaî t à ces mots le regard du séducteur. La focalisation interne alterne de manière très fluide avec le point de vue omniscient du narrateur, qui accompagne chaque réaction du personnage et en détaille le contenu. II- La relation entre narrateur et personnag e En conformité avec un code esthétique hérité à la fois de Balzac et de Flaubert, la scène narrative repose souvent sur une alternance entre discours, monologue et psycho -récit. 1) Le discours du personnage Le discours direct est traditionnellement le pl us discret.

Dans cette scène , une seule occurrence.

Maupassant use de ce type de discours dans une étape stratégique : le premier contact.

Pour mettre en relief le contraste : balbutiement de Duroy, d’une part ; maîtrise et élégance de la parole chez la je une femme.

Entre l’aphasie du non initié et la mondanité diserte de la coquette bourgeoise , le code diastratique souligne comme souvent la différence de condition sociale. Il y a dans la formulation même de la phrase de l’hôtesse un mélange. »

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