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Étienne Marey

Publié le 16/05/2020

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« Étienne Marey Les ingénieux instruments réalisés par Marey au cours de ses recherches ne doivent pas nous faire perdre de vuequ'il reste essentiellement un physiologiste dont l'imagination en mécanique n'a servi qu'à créer de multiples modesde mesure, alors qu'il parcourait sans répit des domaines inexplorés. Après ses années d'internat il cesse d'être un clinicien, mais ce n'est que pour se consacrer à la physiologie, et celadurant toute sa vie ; c'est ainsi qu'il succédera à Flourens au Collège de France et deviendra titulaire en 1869 de lachaire d'Histoire Naturelle des Corps Organisés. Pour caractériser l'évolution qui se dessinait vers le milieu du XIXe siècle, après les révélations de Claude Bernard, ilsemble que l'on puisse signaler l'introduction du quantitatif dans la physiologie ainsi que ses rapports avec lamécanique proprement dite : l'interne Marey aborde les problèmes cardiaques et il crée à cet effet lesphygmographe ; bientôt il imagine sa célèbre capsule, petit tambour dont la membrane élastique engendre desdifférences de pression qui seront inscrites au moyen d'un style sur un cylindre ; la capsule de Marey rendra par lasuite de multiples services pour l'enregistrement des phénomènes les plus variés, comme la mesure des vibrationsdes ailes d'avion. Ce graphique des pressions, Marey l'appliquera à la tension artérielle et il osera faire des mesures directes dans uneveine ou une artère ; il introduira même, avec Chauveau, des sondes jusque dans le cOeur d'un animal vivant,établissant ainsi pour la première fois le mécanisme complexe de la contraction cardiaque. Marey étudiera ensuite la fonction musculaire, ce qui l'amène à des recherches sur le mouvement des hommes etdes chevaux à toutes les allures, mouvement qu'il enregistre d'abord au moyen de sa capsule et, à partir de 1880,par la photographie.

Et c'est alors que se place une série de mesures à des intervalles de temps bien déterminés :Marey crée ainsi la chronophotographie et prouve l'exactitude de sa méthode en retrouvant, sur le cliché, la loi de lachute des corps.

La diversité des appareils qu'il réalise est surprenante : le fusil chronophotographique, la chambrephotographique à plaque fixe, à plaque mobile.

Précurseur du cinéma au ralenti, il décompose le mouvement observéquelle qu'en soit la cadence ; il passera de l'étude de la locomotion de l'homme à celle des animaux, des plus grandsaux plus petits, des chevaux aux insectes, en passant par l'analyse du vol des oiseaux.

Le problème de l'aviationdevait le tenter, et c'est ainsi qu'il réalisa avec Victor Tatin un des premiers modèles "plus lourd que l'air" qui aitquitté le sol par les seuls moyens du bord. Il semble plus attiré par le phénomène étudié que par sa représentation ; pourtant, dans son ouvrage intitulé LeMouvement paru en 1894, Marey pose le problème du projecteur cinématographique de la façon suivante :"Supposons qu'une bande pelliculaire chargée d'images positives passe au foyer de l'objectif, et que cette bandesoit fortement éclairée par derrière ; les images seraient projetées sur un écran...

Chaque fois que les disquesobturateurs ouvriraient l'objectif, une image apparaîtrait, et les contours de cette image seraient parfaitement nets,parce qu'à ce moment la pellicule serait immobilisée par le compresseur." S'il ne devait pas lui être donné de trouver la solution parfaite de ce problème, il reste par contre qu'il a introduit lamesure et l'inscription graphique dans la physiologie qui, déjà transformée par la notion des systèmes fonctionnels,devint ainsi analytique et quantitative.

Les données qu'il a réunies au cours de ses études du cOeur et dufonctionnement des muscles ont ouvert la voie à de fécondes recherches. Une longue amitié liait Marey à Nadar, ce grand artiste qui a réalisé, au XIXe siècle, des portraits d'une qualitéremarquable.

"Dès le début de ses études médicales, écrit Nadar, il avait estimé à son aptitude et jugé plus digne delui comme plus utile aux autres de dévouer son action entière non à la clinique proprement dite, mais à la recherchedes phénomènes de la physiologie qui éclaire la route et dicte ses lois à la thérapeutique.

Il se trouvait commeimpérativement appelé à ces minutieuses investigations par la soif de connaître, l'esprit de méthode, le besoin del'absolu dans la certitude...

Réservé, défiant toujours devant même les évidences, obstinément tendu, acharné aucontrôle du certain par l'irrécusable, à la preuve de la preuve".

Et Nadar visita Marey dans cette "charmante villaMaria de Posilipo où toujours flagrant à son Oeuvre comme le feu sans arrêt des hauts fourneaux le maître va passerses hivers, descendant parfois de son laboratoire pour contempler rêveur, mais étudiant encore, la lente progressiondes oursins grimpant la roche par la profondeur transparente et céruléenne du golfe napolitain".. »

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