Databac

Éthiopie 2002-2003: Forte implication régionale

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Éthiopie 2002-2003: Forte implication régionale. Ce document contient 822 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/dissertations_pdf/0/451085.txt[15/09/2020 14:08:45] Éthiopie 2002-2003 Forte implication régionale Contrairement à son attitude traditionnellement conciliante, l'Union européenne (UE) s'est inquiétée, en décembre 2002, d'une radicalisation de la violence par l'étouffeme nt des partis politiques d'opposition.

Plus qu'une critique sévère du gouvernement éthiopien, cette dé claration traduisait la préoccupation croissante d'États occidentaux face à une détérioration ayan t plusieurs causes.

Au niveau politique, tout d'abord, la crise du Front populaire de libé ration du Tigré (FPLT, épine dorsale du régime) qui a éclaté en mars 2001 semblait sous contrôle , mais suscitait encore de nombreuses épurations et tensions, notamment dans la région du Tigré.

Les autres partis membres de la coalition au pouvoir ont aussi connu des suspensions et des exclusions, souvent mené es au nom d'une «lutte contre la corruption».

Les partis de l'opposition légale avaient bien des difficultés à exister.

Seule l'opposition en exil, déconnectée des réalités locales, se déchaînait sur Internet.

La presse privée éthiopienne devait aussi faire face à une nouvelle législation, particulièrement s évère.

Les élections générales de 2005 ne s'annonçaient donc pas dans un climat pacifié.

Autre source d'inquiétude, plus de 1 000 personnes ont été tué es par les services de sécurité en 2002, sans, le plus souvent, que ces derniers n'aient été sanctionnés .

Cette répression est souvent liée à des violences sociales ou ethniques (notamment en pays afar et oromo, ainsi que dans la région de Gambella), que le gouvernement paraissait incapable d'endiguer, mais au ssi politiques – ces dernières ne pouvant plas simplement être attribuées à l'Érythrée qui a tenté d'instrumentaliser certaines organisations d'opposition armée éthiopiennes.

La famine, qui touchait depuis l' automne 2002 près de 10 millions de personnes (selon l'ONU), n'a pas amélioré une situation égale ment tendue dans d'autres parties du pays, comme la région somalie.

Si l'Éthiopie est demeurée un interlocuteur choyé des donateurs , le secteur privé ne partageait pas cet enthousiasme.

Après s'être élevés à près de 200 millio ns de dollars par an, les investissements ont atteint un minimum historique de 20 millions de dollars en 2000-2001 et les crit iques formulées sur la bureaucratie et la médiocrité du secteur bancaire local n'incitaie nt pas à parier sur une reprise rapide.

Le café, qui compte pour 60 % des exportations, n'a engendré que 149 millions de dollars de recettes en 2002 (contre 257 millions en 1998).

Certes, la participation de l'É thiopie à la coalition antiterroriste américaine (guerre d'Irak) permettait d'escompter une plus grande f lexibilité des organisations financières internationales, mais les réformes annoncées depuis 1992 n'étai ent toujours pas toutes réalisées.

Par ailleurs, le revenu par habitant se situait en 2002 au même niveau qu e dans les années 1980 et plus de la moitié de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté.

Les relations avec l'Érythrée ne se sont pas améliorées aprè s la décision prise en avril 2002 par la Commission internationale de La Haye pour régler le différend fron talier.

Addis-Abéba a multiplié les tentatives d'en amender les conclusions car le village de Badme, symbole de la guerre, a été attribué à l'Érythrée.

Après plusieurs années d'hésitations, Addis-A béba a accepté d'accueillir, début octobre, la réunion de fondation d'une Alliance des forces nationales érythré ennes (AENF), regroupant treize organisations d'opposition armée de l'exil (mais pas les dissidents du régime érythréen, restés à l'écart), à l'instar d'Asmara.

La «guerre des mots» a ainsi pu être complé tée par une petite guerre par procuration… Profitant du parapluie américain, le pouvoir éthiopien a aussi tra vaillé à accroître l'isolement de l'Érythrée, en consolidant ses relations avec le Soudan et le Yémen dès la mi- octobre 2002.

L'alliance avec le Soudan apparait moins dictée par une lutte improba ble contre le terrorisme que par le resserrement des relations économiques : Port-Soudan est désormais relié à l'Éthiopie par une route de bonne qualité et Addis-Abéba a annoncé, en février 2003, qu' elle importerait 83 % de sa consommation en produits pétroliers du Soudan, économisant ainsi sept millions de dollars sur une facture annuelle d'environ 220 millions de dollars.

Enfin, l'Éthiopie, apparemment ave c la bénédiction américaine, s'est impliquée en Somalie.

Son armée y a fait de nombreuses incursions à compter de l'été 2002, quelquefois pour des objectifs moins politiques que commerciaux.

Très présente s dans la quatorzième conférence de réconciliation somalienne ouverte à Eldoret (Kénya) le 15 oct obre 2002 sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), l'Éthiopie et la République de Djibouti pourront. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles