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Éthiopie (1999-2000): Victoire sur tous les fronts

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451079.txt[15/09/2020 14:08:45] Éthiopie 1999-2000 Victoire sur tous les fronts La guerre frontalière contre l'Érythrée, commencée en mai 19 98, s'est poursuivie à tous les niveaux.

Le réarmement a pris de l'ampleur avec l'acquisition de nouveaux héli coptères MI 225 et d'avions Sukhoi 27, octroyant sans conteste une supériorité aérienne à Addis-Abé ba.

Près de 200 000 hommes sur les 350 000 soldats que compte l'armée ont été mobilisés dans le nor d du Tigré.

Le 12 mai 2000, à la veille des élections générales et au te rme d'un nouvel échec de médiation, Addis- Abéba lançait une offensive sur le front ouest, bousculant l'armé e érythréenne et prenant pied en territoire adverse, tout en récupérant les zones disputées.

L'a ccord de paix, signé sous les auspices de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) à Alger le 18 juin sui vant, a pris en compte toutes les revendications éthiopiennes antérieures.

Une bande de 25 km doit ê tre démilitarisée sur la frontière entre les deux pays, mais du seul côté érythréen, sous le contrô le des troupes onusiennes, tandis que les zones contestées passent sous administration éthiopienne jusqu'à un r èglement définitif.

Comme pour l'Érythrée, le coût de la guerre sonne le glas de to ut véritable développement intérieur.

Dans un premier temps, Addis-Abéba a convaincu le FMI que les dépe nses militaires restaient sans impact réel sur l'économie : n'étaient utilisés que le fonds d'urgence du gouvernement fédéral, le fonds de stabilisation des produits pétroliers et les recettes hors budget provenant des revenus de la privatisation des sociétés d'État.

Il a pourtant fallu décha nter à l'automne 1999, quand les experts internationaux ont évalué le coût du conflit à près de 10 % du PIB, soit plus que la croissance de ce dernier - pourtant remarquable - prévue pour 1998-1999, sans même évoquer la perte de confiance des investisseurs étrangers et le gel nécessaire des privatisations.

L a Banque mondiale a décidé en septembre 1999 de suspendre tous les prêts aux deux belligérants en affirman t que la seule guerre qui valait d'être menée dans cette région était celle contre la pauvreté.

L'économie éthiopienne souffre non seulement de la guerre, mais au ssi de la baisse des prix du café et de la hausse des produits pétroliers.

Les exportations de café n'ont représenté en 1999 que 267 millions de dollars sur les 416 espérés.

L'exportation des peaux et des cuirs a également chuté d'un tiers.

Le khat est devenu ainsi, après le café, le deuxième poste d'exportation : l'accroissement en volume a été de 84 % (de 5 900 à 11 000 tonnes) et de 66 % en valeur (60 millions de do llars).

Dans le même temps, le gouvernement éthiopien a étudié les p ossibles alternatives d'accès maritime à Djibouti, tant le pays, dépourvu de port et privé de l'usage d'Ass ab à cause du conflit avec l'Érythrée, est dépendant de ce seul passage.

L'amélioration des relations avec Kh artoum laissait ainsi augurer une utilisation de Port-Soudan, d'autant qu'une commission mixte soudano-é thiopienne a travaillé à une amélioration de certaines infrastructures de transport.

Mais Addis-Ab éba a considéré également avec intérêt le port de Berbera, au Somaliland, qui a déjà été utilisé pour le transit d'aide humanitaire vers la région somalie d'Éthiopie, et même évoqué Mogadiscio "lor sque les conditions politiques [en Somalie] auront changé".

Ces changements, qui nécessiteront des investissem ents importants, ont traduit des évolutions ambivalentes : d'un côté, elles marquent très cer tainement une intégration régionale plus poussée pouvant se poursuivre une fois la paix revenue, de l'autre, e lles ont également illustré la méfiance perdurant entre Éthiopiens et Djiboutiens comme l'atteste nt les appréciations différentes des deux voisins sur le conflit somalien et sur son règlement.

Les élections nationales législatives de mai 2000 ont été un véritable plébiscite pour un pouvoir pourtant contesté jusqu'en mai 1998.

En effet, le régime éthiopien a tir é un profit intérieur de son attitude intransigeante dans sa guerre contre l'Érythrée, obtenant 467 des 548 sièges à la Chambre basse et donc, d'emblée, une confortable majorité à la Chambre haute.

Ce rtes, les conditions du vote dans certains endroits étaient discutables, tant les mouvements d'oppositi on ont été soumis aux brimades des services de sécurité, mais le régime a su capitaliser l'hostili té aux Érythréens.. »

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