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États-Unis 1995-1996: Les fausses manoeuvres des républicains

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451048.txt[15/09/2020 14:08:42] États-Unis 1995-1996 Les fausses manoeuvres des républicains Au lendemain du séisme électoral de novembre 1994 (au cours duque l le Parti républicain avait pris, pour la première fois depuis quarante ans, le contrôle des deux chambre s du Congrès), le président Bill Clinton (Parti démocrate) semblait devoir assister en spectateur impuissant à la mise en oeuvre de la "révolution conservatrice" annoncée par la nouvelle majorité.

Pendant les premiers mois de 1995, c'est en effet Newt Gingrich, speaker (président) de la Chambre des représentants et homme fort de la cohabitation, qui a dominé l'act ualité.

Tenant leurs promesses électorales, ses troupes de choc ont soumis à un vote (au cours d es "cent jours" suivant leur entrée en fonction) les dix propositions de leur Contrat avec l'Amérique.

B.

Clinton a, pendant cette période, été superbement ignoré par les médias.

S'adressant un jour à des journalistes, il a eu besoin de leur rappeler qu'il comptait toujours ( "I am still relevant").

Le lendemain même, le 19 avril 1995, l'explosion d'un immeuble fédéral à Oklahoma City, causant la mort de 176 personnes, a provoqué un premier retournement de situation.

Les limites du discours populiste Pour de nombreux Américains, cette tragédie n'était pas sans li en avec les excès d'un discours politique cultivant le ressentiment à l'égard de Washington.

Les suspects ap partenaient en effet à une nébuleuse de milices de citoyens estimant que le gouvernement fédéral consti tuait une menace pour les droits et les libertés des "citoyens ordinaires".

En 1993, l'affaire "Waco", au cou rs de laquelle des agents du Bureau des alcools, tabacs et armes à feu (ATF) du département du Tré sor avaient donné l'assaut, après un siège de deux mois, à une secte d'extrémistes antigouvernementa ux menés par David Koresh, faisant 86 morts, dont 17 enfants, avait, selon eux apporté la preuve irréfut able des noirs desseins du gouvernement.

De brûlots en homélies incendiaires, un discours haineux et parano ïaque, n'avait cessé de dénoncer une "conspiration internationale", dont le gouvernement fédéral se ser ait fait l'instrument contre le peuple et les idéaux américains.

La bombe d'Oklahoma City, qui a explosé deux ans jour pour jour après l'assaut de Waco, ainsi que les révélations sur les "milices de citoyens" ont ainsi mis en relief tant les dangers de dérive du discours républicain que l'importance du combat livré dès son arrivée au pouvoir par B.

Clinton contre la National Rifle Association (NRA), lobby des armes à feu.

La tragédie a, par ailleurs, permis au président de "mener" le deuil et de s'imposer, dans un rare climat d' émotion collective, comme sym-bole de l'unité nationale.

Dans une série de discours moralisateurs et rassurants, il a retrouvé les accents du prêcheur et a ainsi lentement remonté dans les sondages, avec l'es poir de redevenir maître du jeu politique en vue d'une réélection en novembre 1996.

Sur le plan stratégique, le président a suivi les recommandations de son conseiller Dick Morris (un républicain à qui il devait une première résurrection politi que du temps où il était gouverneur de l'Arkansas), adoptant une méthode dite de "triangulation".

En se pla çant à l'écart des deux extrêmes, les républicains les plus durs et les "libéraux" (au sens américai n de "progressiste"), le président a pu se dissocier des deux camps et apparaître comme le grand rassembleur, vo ire comme l'ultime recours contre les excès républicains.

En réalité, le président était déjà converti aux thè ses républicaines (priorité au retour forcé à l'équilibr e budgétaire, nécessité d'une réforme en profondeur de la prot ection sociale et réduction des impôts).

"Le temps du tout-État big government est passé", a-t-il proclamé d ans son discours sur l'état de l'Union en 1996.

Dans un grand nombre de domaines, il n'a eu de cesse de "voler" au x républicains leurs principaux chevaux de bataille.

Il s'est fait le chantre des valeurs traditionnelle s (travail, famille, religion) et s'est lancé dans la surenchère sécuritaire.

Il s'est également ral lié aux thèses de l'opposition en matière d'affirmative action (élimination des avantages conférés aux m inorités) et de ralentissement de l'immigration.

Quant à son épouse Hillary, jadis la cible des cons ervateurs, elle a gardé profil bas, ne se. »

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