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États-Unis (1984-1985): Retour au réalisme?

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451035.txt[15/09/2020 14:08:40] États-Unis 1984-1985 Retour au réalisme? 1984 a été l'année de la réélection de Ronald Reagan, pre mier président américain à obtenir un second mandat après Richard Nixon.

Beaucoup d'Américains ont poussé un soupir de soulagement devant ce qu'ils considéraient comme un retour à une grande tradition, aprè s les passages éclairs de Gerald Ford et de Jimmy Carter.

Pourtant, malgré les déclarations enthousiastes, on ne peut pas vr aiment parler d'un "raz de marée", puisque Reagan n'a été réélu le 4 novembre 1984 que par 59% des 53% des Américains qui ont consenti à voter (soit 31% des électeurs).

Le nombre des abstentions est resté à peu près le même qu'en 1980: un chiffre très élevé, surtout si l'on considère les taux de participation aux scrutins dans les autres démocraties occidentales, et même ceux qu'on relevait vingt ans pl us tôt aux États-Unis (62,8% de participation en 1960 pour l'élection de John Kennedy, 61,9% en 1964 pour Richard Nixon).

Quoi qu'il en soit, Ronald Reagan, qui est, à 73 ans bien sonnés, le plus vieux président à entrer à la Maison-Blanche, a obtenu son second mandat en dépit d'une opposition qui ne manquait pas d'arguments: qu'il s'agisse des 8 millions d'Américains toujours au c hômage, ou des 35 millions officiellement catalogués comme "pauvres" (c'est-à-dire disposant d'un revenu moyen annuel inférieur à 10 000 dollars pour une famille de quatre personnes), de la crise la pl us grave que les agriculteurs aient connue depuis 1930, de l'inquiétude des financiers devant l'envol du dollar, des gouffres du déficit budgétaire et du commerce extérieur, des soubresauts du système bancaire, sans parler des nombreux citoyens peu rassurés par la détérioration des relations entre Washington et Moscou.

La "reprise" Mais il y a eu la "reprise", le mot magique qui fait rêver l'Europe o ccidentale, toujours en crise.

Annoncée à l'automne 1982, après deux ans d'un marasme effroyable, elle s'e st confirmée au cours de l'été 1983, malgré les prévisions de nombreux prophètes de malheur, princip alement dans les milieux financiers.

A la fin de 1984, l'économie américaine paraissait en bonne santé: s a croissance avait été de 6,8% pour l'année 1984, l'inflation s'était maintenue autour de 4,5%, le chô mage tournait autour de 7,5% de la population active - ce qui était encore beaucoup dans un pays habitué à une moyenne de 4% de sans- emploi, mais nettement mieux que les 11% à la fin de 1982 ; enfin les taux d'intérêt étaient redescendus de 20% à une moyenne de 12%.

Pour les Américains qui ont gardé leur emploi, la vie est redevenu e confortable, surtout s'ils ont pu mettre leurs petites - ou grandes - économies dans quelques-uns des nombreux comptes d'épargne qui offrent des taux d'intérêt substantiels.

L'envolée du dollar - il a fra nchi le cap des 10 francs le 12 février 1985 - a permis aux compatriotes de Ronald Reagan de s'offrir ce dont nombre d'en tre eux n'auraient jamais rêvé: des voyages à l'étranger où les produits de luxe leur paraissen t extraordinairement bon marché, les confortant dans la certitude qu'ils sont redevenus les citoyens de la pl us grande puissance du monde.

Si les vieilles industries traditionnelles, comme l'acier, le caoutchouc , une partie de l'automobile, restaient dans le marasme, avec le cortège bien connu de drames humains pour de s "cols bleus" - qui étaient réputés vivre comme des seigneurs -, la haute technologie, en part iculier celle qui est liée aux industries de la défense (bénéficiant d'une formidable manne gouvernement ale), et les services, surtout financiers, étaient en pleine expansion.

Pourtant, d'autres chiffres étaient inquiétants à terme pour ce tte économie réputée florissante: les 200 milliards de dollars d'un déficit budgétaire qui a plus que triplé depuis la fin du mandat Carter (1980) et qui continuait à se creuser ; le déficit, lui aussi grandissant, d u commerce extérieur, qui se chiffrait, en 1984, à plus de 123 milliards de dollars, dû en grande partie à la hausse fantastique de la devise américaine.

Peu après la réélection de Reagan, les spécialistes estimaie nt que l'envolée du dollar, meurtrière pour. »

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