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Etats frontières et mondialisation

Publié le 21/07/2020

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« ? Des États contestés « par le haut et par le bas » Les États semblent pris entre le global et le local par de nouveaux acteurs qui les concurrencent dans leur champ d'action que sont les relations internationales ou dans l'exercice de la souveraineté sur leur territoire. À l'échelle planétaire et sur le plan économique, la puissance financière des premières entreprises transnationales mondiales équivaut à celle de certains États : grâce à cette puissance géoéconomique, ces firmes sont ainsi en mesure d'influencer ces États, comme l'ont fait les firmes pétrolières occidentales hier au Moyen-Orient et aujourd'hui en Afrique. Leurs réseaux et leurs capacités logistiques leur permettent d'échapper au contrôle étatique en délocalisant tout ou partie de leurs usines et de leurs avoirs... Cependant, ces firmes, de par leur puissance et leurs stratégies territoriales, se heurtent de plus en plus à d'autres acteurs, eux aussi nouveaux venus sur la scène internationale : les ONG. En effet, ces ONG endossent le rôle quasi étatique de faire respecter des principes ou des lois (respect de l'environnement, protection d'espèces animales menacées) à ces entreprises surpuissantes ou des règles éthiques et de santé publique. En 2010, Apple® a été accusée, par plusieurs ONG, de mettre en danger la santé des employés de ses sous-traitants (firme taïwanaise Foxconn®) et de polluer l'environnement. Ces ONG concurrencent les États dans leurs prérogatives, comme la santé, l'éducation ou la formation des agriculteurs, mais aussi dans leur volonté de transparence et de participation démocratique grâce aux nouvelles technologies de communication (cf. chap. 3 et 8, pp. 125-126). Sur le plan géopolitique, avec la mise en place de différentes instances internationales depuis 1945 et organisations régionales, les États semblent avoir perdu de leur capacité d'action. Enfin, ces derniers paraissent contestés sur leur sol même et dans leur raison d'être, c'est-à-dire l'unification de la population autour d'un territoire, par des citoyens constituant une nation. Ces revendications, au-delà de leurs aspects identitaires, linguistiques ou culturels, dénoncent un État trop éloigné, trop technocratique, alors que les citoyens, égarés dans ce contexte de mondialisation, réclament des repères, de l'attention, en un mot : de la proximité, qu'une structure plus petite comme la région peut leur offrir. Il en va ainsi, en Europe, du Pays basque, de la Wallonie, des Flandres ou de l'Italie du Nord... Pendant ce temps, de l'autre côté de la Méditerranée, d'autres hommes réclament, au contraire, un État et un territoire... ...»

« , Etats J frontières et mondialisation Les réseaux que tissent la mondialisation et les flux qui parcourent quotidiennement les territoires paraissent ignorer les frontières et leurs É tats.

Face à ces incessants mouvements financiers et migratoires et à des acteurs aussi tentaculaires que les FfN, les É tats semblent impuissants à imposer un quelconque contrôle. Néanmoins, dans le même temps, notamment depuis les années 1990, 24 nouveaux É tats ont émergé et de nouveaux murs ou barrières ont été érigés. La mondialisation est un processus paradoxal qui produit des contradictions les frontières s'ouvrent et se ferment en fonction des types de flux ; les É tats encouragent la mondialisation en même temps qu'ils tentent de la contrôler, voire de la réduire ; la mondialisation renforce ces É tats en même temps qu'elle les affaiblit.

Derrière ces paradoxes, c'est une véritable recomposition géographique qui est à l 'œuvre.

En effet, ce processus a bouleversé les échelles géographiques en privilégiant les échelles globales et, par réaction, les échelles locales.

De ce fait, les échelles nationales ou régionales, propres aux É tats et aux frontières, paraissent perdre de leur pertinence et s'effacer.

Les frontières sont­ elles alors vouées à disparaître ou se déplacent-elles seulement? Les É tats sont-ils vraiment remis en cause ou assistons-nous à une évolution de leur rôle et de leur place dans l'organisation de la planète ?. »

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