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Est-ce la seule solution, pour être libre, que de s'isoler de la Société ?

Publié le 15/05/2020

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« Est-ce la seule solution, pour être libre, que de s'isoler de la Société ? Justifiez votre position personnelle. introduction Schopenhauer affirme : « On n'est libre qu'étant seul.

» Pour être libre, il faudrait donc s'isoler de la Société.

Est-cevraiment la seule solution ? 1.

la liberté par la solitude a) Une solution qui paraît évidente • Il est vrai qu'une société, comme le dit Schopenhauer, limite toujours les droits des individus qui en font partie. • La liberté s'arrête où commence celle des autres ; on en déduit très logiquement que celle liberté n'est que partielle,qu'une authentique liberté ne serait pas ainsi « arrêtée » par autrui dans la solitude. • Et il est vrai que la morale sociale, la politesse, le code de la route, etc., n'ont pas de sens au milieu du désert ou dansl'île de Robinson.

L'opinion confirmerait les thèses de Schopenhauer. b) Une solution discutable • Toute solitude, cependant, est-elle libératrice ? N'y a-t-il pas des solitudes qui sont des prisons dont on voudraitjustement se libérer ? • Robinson est physiquement seul.

Mais si radicale que soit sa solitude, elle reste marquée par la présence passée desautres : c'est d'eux que Robinson tient son langage, ses idées, tout le savoir-faire qui lui permet de survivre.

L'effacementde ces présences ne détruirait-il pas l'humanité de Robinson ? C'est un des thèmes du roman de Michel Tournier :Vendredi, ou les Limbes du Pacifique ; « La foule de ses frères qui l'avait entretenu dans l'humain sans qu'il s'en rendîtcompte s'était brusquement écartée de lui et il éprouvait qu'il n'avait pas la force de tenir seul sur ses jambes » (Folio, p.38).Quelle liberté, chez un être qui perd son humanité ? • Rousseau imagine un état de nature dans lequel l'individu pourrait user de toute sa liberté naturelle parce qu'il vivraitseul, isolé dans d'immenses forêts fertiles.

Dans ce beau rêve, la liberté n'aurait pour bornes que les pouvoirs physiquesde l'individu ; mais c'est un rêve, Rousseau le souligne, qu'il est impossible de réaliser aujourd'hui et qui met en scène desêtres qui n'ont pas encore développé leur humanité : celle-ci commence avec la vie sociale (Lire le Discours sur l'origine del'inégalité et Du contrat Social.

1, 8). 2.

la liberté et les autres Comment concilier les réelles contraintes qu'exerce autrui sur notre liberté et l'impossibilité où nous sommes d'êtreradicalement seul ? a) Autrui libérateur • Notre liberté, en un sens, est proportionnelle à notre pouvoir.

Mais les autres ne forment pas qu'obstacle à celui-ci, dansla mesure où notre dépendance à l'égard des autres se double d'une interdépendance qui peut nous assurer une relativemaîtrise du réel, que nous ne posséderions pas sans eux. • Le travail.

Dans ses échanges avec la nature, en particulier, l'individu isolé resterait prisonnier de tâches épuisantes, quine lui assureraient qu'une existence précaire.

Il est certain que nous devons à la division du travail, à la collaboration despécialistes, un pouvoir sur la nature qui nous en affranchit partiellement, qui rend aussi possible le temps libre.

Mais cegain de liberté présuppose l'existence d'une Société qui règle les échanges.

Il présuppose aussi que les échanges nesoient pas injustes.

Ce qui engage une réflexion politique. b) La liberté dans la Cité • Si la vie sociale est nécessaire à l'humanité, qui ne se réalise pas sans elle, comment la concilier avec la liberté de sesmembres ? Comment articuler règles communes et pouvoir sur soi-même ? • Une réponse politique à cette question peut être cherchée dans la définition de Y idéal démocratique.

Celui-ci considèreque ceux qui obéissent aux lois, qui règlent les échanges dans la Cité, doivent être ceux-là mêmes qui les font.

Alors, obéiraux lois communes serait n'obéir qu'à soi-même, qui les a également voulues : le bien commun pourrait être aussi le biendes particuliers. • Pour préciser cette approche, lire par exemple Du contrat social de Rousseau. conclusion S'isoler de la société pour être libre ne semble pas la seule solution, car tout isolement n'est pas libérateur ; mais larecherche d'une liberté dans le cadre, nécessaire, de la société, ne signifie certainement pas qu'il ne faut qu'être soumis àelle.. »

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