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Espagne (1989-1990): Tempête politique et détente sociale

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451150.txt[15/09/2020 14:08:51] Espagne 1989-1990 Tempête politique et détente sociale Pour l'homme de la rue, 1989 a été avant tout l'année où les trois premières chaînes privées de télévision ont vu le jour, apportant une bouffée d'air pur dans le monde étri qué du cathodique public.

Mais pour les analystes, deux scrutins ont prouvé qu'en dépit d'un essoufflement certain, la popularité des socialistes ne se portait pas si mal.

Les élections européennes du 8 juin indi quaient déjà cette tendance: avec près de 40% des voix, le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) se situai t encore à 18 points devant son principal concurrent, le conservateur Parti populaire (PP).

Fort de ce résultat, rassurant pour un gouvernement qui avait essuyé six mois auparavant la première grève générale de la démocratie, le Premier ministre Felipe Gonzalez convoquait pour octobre des élections anticipées de huit mois, surprenant le PP en pleine cris e.

A soixante-cinq ans, son fondateur Manuel Fraga pariait sur une nouvelle génération après un én ième échec électoral et passait la main à un inconnu, Jose Maria Aznar.

Cet homme de trente-cinq ans, ancien inspecte ur des finances, n'avait pour expérience que deux ans de terne pouvoir à la tête du gouvernem ent régional de Castille-Léon, et les sondages lui étaient franchement défavorables.

Le 30 octobre, les socialistes gagnaient encore leur pari, mais de peu: 176 sièges, réduits à 175 après une série de contestations pour irrégularités - 9 sièges de moins qu'en 1986, mais autant que toute l'opposition réunie, et suffisamment pour gouverner sans maux de tê te, au prix de quelques concessions aux nationalistes modérés basques et catalans.

Première surpris e, J.M.

Aznar, malgré son inexpérience, remportait 107 sièges (deux de plus que M.

Fraga en 1986) et amorç ait la renaissance de la droite.

Une droite enfin débarrassée de son lourd passé, et qui ne déses père plus de gagner un jour.

Deuxième surprise, la Gauche unie était sans doute le seul Parti communiste au monde à ne pas s'effondrer avec les retombées de la perestroïka, au contraire! Elle doublait le nombre de ses voix et de ses sièges (17), aux dépens du Centre démocratique et social (CDS) d'Adolfo Suarez qu i, en perdant 5 de ses 19 députés, payait cher une alliance passée l'été précédent avec la d roite pour débouter les socialistes de la mairie de Madrid.

Scandale dans la famille Après avoir fêté le soir des élections ses sept ans de pouvo ir, F.

Gonzalez a mal entamé son troisième mandat.

Aux contestations électorales est venu se greffer, fin 1989, un scandale trivial qui a contribué à ternir son image.

Le frère de son inséparable bras droit, le vice- président Alfonso Guerra, a été accusé d'avoir, pendant sept ans, utilisé ses contacts avec le pouvoir pour passer du statut de chômeur à celui de multimillionnaire.

Que A.

Guerra ait affirmé au Parlement ne rien sav oir des activités de son frère, que l'enquête judiciaire n'ait débouché sur aucune inculpation, n'o nt pas empêché le scandale d'éclabousser le tandem de Séville Gonzalez-Guerra.

L'opinion publique y a cru, et l'i mpact des nouvelles options politiques du gouvernement en a été assourdi.

Celles-ci étaient pourtant p orteuses.

Car si la première législature socialiste avait privilégié l'assainissement économique, et la deuxième la relance, la troisième annonçait la détente sociale tant souhaitée par le pays.

Felipe Gonzalez est pa ssé aux actes en janvier 1990 en chargeant Carlos Solchaga, son ministre de l'Économie, de reprendre l e dialogue avec les syndicats, après deux ans de brouille.

Dès février, une série d'accords permetta it à la fonction publique de rattraper deux ans de retard de pouvoir d'achat, et aux syndicats d'être désormai s habilités à contrôler l'embauche.

Inflation et déficit de la balance commerciale Le gouvernement a présenté en outre un budget modérément res trictif pour 1990, tout en privilégiant des secteurs jusqu'alors oubliés comme la justice et l'éducation, et en poursuivant un programme d'investissements pharaonique destiné à aligner les archaïques infrastructures espagnoles sur celles des partenaires européens.

L'accent a encore été mis sur 1992, anné e des Jeux olympiques de Barcelone et de l'Exposition universelle de Séville, laquelle coïncidera avec l es festivités du cinquième centenaire de la. »

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