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Espagne (1984-1985): L'espoir européen

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451138.txt[15/09/2020 14:08:50] Espagne 1984-1985 L'espoir européen L'année 1984 a commencé en Espagne par le VIe Congrès national de l'Alliance populaire (AP, dirigée par Manuel Fraga Iribarne) qui s'est tenu à Barcelone à la fin janvie r.

Il avait essentiellement pour but de lancer la nouvelle image "conservatrice-libérale" du parti et de conf irmer Manuel Fraga comme leader de la droite face au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), dans la pe rspective des élections législatives.

En effet, l'Alliance populaire a cherché désespérément à s'installer dans le vide politique laissé au centre par la disparition de l'Union du centre démocratique (UCD) d'Adolfo Suarez et que ce dernier est loin d'avoir réoccupé avec le Centre démocrate et social.

Mais le Pa rti démocrate populaire (issu du secteur démocrate-chrétien de l'ex-UCD) ainsi que le Parti réformiste démocratique (PRD) mis sur pied dans les derniers mois de 1984 ont cherché tous deux à recruter leur client èle au centre.

Au début de 1985, rien n'était encore joué pour l'Alliance populaire.

Commencée avec le Congrès de l'AP, l'année politique s'est ache vée avec celui du PSOE, qui s'est tenu à Madrid du 12 au 16 décembre 1984.

On s'attendait à une certaine co ntestation de la politique gouvernementale, les "minoritaires" regroupant quelque 15% des délé gués.

La critique la plus violente est venue de Nicolas Redondo, secrétaire général de l'UGT (Union g énérale des travailleurs), centrale pro- socialiste.

Il a rappelé que depuis 1981, 500 000 emplois avaient é té perdus alors que les socialistes avaient promis de créer 800 000 emplois nouveaux.

Mais la voix de Red ondo est restée assez isolée et le Congrès a finalement adopté l'ensemble de la politique économiq ue du gouvernement, de même qu'une motion en faveur du maintien de l'Espagne dans l'OTAN.

Sur ce sujet fort controversé, le gouvernement a annoncé la tenue, au printemps 1986, d'un référendum sur le ret rait ou le maintien du pays dans l'OTAN.

D'importantes manifestations ont eu lieu au début de 1985, à l'app el des mouvements pacifistes - la marche sur Torrejon, où se trouve une base aérienne américaine, a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes - pour réclamer l'organisation immédiate du référe ndum ; d'autres manifestations de protestation ont eu lieu début mai, à l'occasion de la visite offi cielle du président Reagan en Espagne.

Felipe Gonzalez a été reconduit à son poste de secrétaire gé néral du PSOE par 96% des voix.

Ce fut pour lui un incontestable succès, mais également pour Txiki Benegas, ju squ'alors secrétaire général du Parti socialiste d'Euskadi (PSE) qui, nommé secrétaire à l'organisa tion du PSOE, est devenu le "troisième homme" du parti.

Quant au Parti communiste - dirigé par Gerardo Iglesias depuis le ret rait de Santiago Carrillo -, il n'a pas tenu de Congrès, traversant une grave crise.

Violemment attaqué pa r les pro-Soviétiques qui rejettent l'eurocommunisme et le traitent de "liquidationniste", Gerardo Iglesias a été sévèrement affecté par la création, le 15 janvier 1984, d'un nouveau PC, dont le secrétariat a été confié à Ignacio Gallego et qui se proclame "seul capable de relever la flamme de la révolution".

Quant à Santiago Carrillo, il a été exclu du Comité central en avril 1985.

Par ailleurs, la vie politique a été animée par deux électio ns aux Parlements autonomes.

L'une, le 29 avril 1984, a vu la victoire des nationalistes modérés de Catalogne, con duits par Jordi Pujol.

"Convergencia i Unió" qu'il dirige est passé de 43 à 72 sièges, et il a é té reconduit président de la Generalitat de Catalunya avec un pouvoir de discussion renforcé face à Madrid.

Des élections au Parlement autonome d'Euskadi avaient eu lieu deux mo is plus tôt, le 26 février 1984.

Bien que ces élections aient permis d'enregistrer une poussée des nationalistes, toutes tendances confondues, le Parti nationaliste basque (PNB) n'a obtenu qu'une major ité relative de 32 sièges sur 75, affaiblissant le gouvernement monocolore ainsi formé.

Peu après, u ne grave crise a éclaté entre le gouvernement autonome et le PNB à propos de la répartition des com pétences économiques et financières entre le gouvernement et les conseils des provinces: le P NB soutenait que les conseils étaient responsables, alors que le "lehendakari" Carlos Garaikoetxea était pa rtisan de la compétence gouvernementale.

Finalement, ce dernier a dû s'incliner et se déme ttre, au début de 1985.

Le nouveau gouvernement basque a passé un "contrat de législature" avec le PS OE pour mener une lutte efficace contre l'ETA, dont les revendications nationales et les actions armée s sont restées un problème majeur de. »

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