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Espagne (1982-1983): L'après-guerre civile

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451134.txt[15/09/2020 14:08:49] Espagne 1982-1983 L'après-guerre civile 28 octobre 1982: au terme de longues évolutions parallèles, l'Espa gne et sa gauche se rejoignent.

Le leader du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), Felipe Gonzalez, r emporte les élections législatives à la majorité absolue et devient, sept ans après la mort de Franco, le premier chef de gouvernement socialiste de l'après-guerre civile.

Pour spectaculaire que soit cette victoire, il ne faut cependant pas y voir une mutation profonde de l'Espagne: elle est tout au plus l'aboutissement lo gique d'une double maturation d'une double adaptation aux réalités politiques et économiques contemporaines du pays.

Le PSOE qui a conquis le pouvoir à Madrid, avec 202 des 350 sièges des Cortes, n'a plus grand-chose à voir avec celui de son fondateur Pablo Iglesias, ni avec celui du Front populaire de 1936.

Ce ne sont pas seulement les signes extérieurs du socialisme qui ont disparu (drape au, hymnes, poing levé) mais, beaucoup plus profondément, l'idéologie qui s'est transformée.

Le Parti socialiste de Felipe Gonzalez est un parti pragmatique ayant fa it le choix du pouvoir alors même qu'il était encore dans la clandestinité (congrès de Suresnes, en 1974).

Il a renouvelé cette option à l'avènement de la démocratie, renonçant à la "rupture" avec l'ancien régime, rejetant le marxisme et l'union avec les communistes, acceptant la monarchie et les pactes avec le gouvernement centriste.

Son leader est à son image.

Sans légende noire ni dorée, Felipe Gonzalez est l'enfant sage de l'opposition, symbole de la réussite et d'un socialisme aux couleurs espagnoles, méfiant envers les expériences des autres et conscient de ses limites.

Ces limites sont celles de la société espagnole, assoiffée de m odernisme, désireuse d'être reconnue comme une grande nation européenne, mais toujours marquée par quar ante ans d'un régime dictatorial, paternaliste et théocratique.

Sept années de régime "centriste" n'avaient modifié que la façade de cet édifice.

L'établissement d'une démocratie formelle exemplaire, reconnaissant notamment aux régions une autonomie proche du fédéralisme, n'a pas empêché le pays de demeurer soumis à ce que l'on appelle ici les "pouvoirs de fait" (armée, Église, patronat).

L'année 198 2, à cet égard, a été révélatrice.

Le procès des putschistes du 23 février 1981, d'abord, a montré au grand jour l'extrême faiblesse du pouvoir politique face aux ambitions fascisantes d'une partie de l'armé e.

Le fait que le procès se déroule devant une audience militaire, que les victimes - c'est-à-dire l'É tat et ses représentants - n'y aient disposé que d'un rang d'observateurs, que la presse y ait été muselée e t sanctionnée, que les accusés se retrouvent relégués dans de somptueuses villas des bords de la Mé diterranée, toute cette sinistre parodie a révélé le décalage entre une démocratie de droit et une démocratie réelle.

La démocratie d'abord L'agonie de l'UCD, elle, a fini de jeter le discrédit sur les centris tes.

Hésitant à rejoindre la "grande droite" que le parti conservateur Alliance populaire lui présentait comme la "majorité naturelle" de l'Espagne, le Premier ministre Leopoldo Calvo Sotelo a assisté, impuissant, au dé membrement de son parti, ruiné par les scandales et les querelles internes étalées sur la place publi que.

Au printemps, Calvo Sotelo avait sauvé de justesse son gouvernement d'une motion de censure, grâce au PSOE qui avait fait sortir quelques députés de la salle au moment du vote.

Peine perdue.

En a oût, le Premier ministre dissout les Cortes et annonce des législatives pour le 28 octobre.

Le PSOE est dé jà donné gagnant.

Et pour toutes ces raisons, il apparaît très vite comme porteur d' un message de démocratie plus que d'un mot d'ordre de gauche.

Felipe Gonzalez, du reste, est très clair sur ce point.

Il reconnaît que l'heure n'est pas venue de faire du socialisme, mais simplement d'extirper les racines de la dictature et d'achever la construction de la démocratie.

De là son projet le plus audacieux sans doute: la réforme de l'administration, monstre pléthorique et corrompu.

Le nouveau gouvern ement s'y est attaqué immédiatement, en publiant la loi sur les incompatibilités qui a d éjà contraint députés et sénateurs à choisir entre leur fonction parlementaire et leur profession.

Cette "mor alisation" est évidemment très. »

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