Error: There's a form with more q than Q, trying to fix ACERBE, adjectif.

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Error: There's a form with more q than Q, trying to fix
ACERBE, adjectif.
I.-- Au propre, didactique.
A.-- [Surtout en parlant de produits naturels, en particulier de fruits non encore mûrs ou de leur saveur] Aigre et âpre au goût :
ÿ 1. Le fruit [du cornouiller sauvage] (...) a une saveur agréable quoiqu'un peu acerbe.
JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART, Nouveau manuel forestier, traduit de Burgsdorf, 1808, page 284.
ÿ 2. C'est ainsi que les orientaux ont tiré parti de la graine coriace et acerbe du café par la torréfaction, et les peuples méridionaux de l'Europe, du fruit amer de l'olivier par des lessives.
JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 53.
ÿ 3. Ceux qui n'ont pas manipulé ne se doutent pas des difficultés qu'on éprouve pour parvenir à la perfection, en quelque matière que ce soit, ni ce qu'il faut d'attention, de tact et d'expérience pour nous présenter un chocolat qui soit sucré
sans être fade, ferme sans être acerbe, aromatique sans être malsain, et lié sans être féculent.
JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 120.
ÿ 4. Acerbe. Se dit principalement des fruits lorsqu'ils sont âpres au goût et qu'ils laissent sur la muqueuse de la langue une impression légèrement déchirante; à peu près analogue à celle qui reste lorsqu'on mange des fruits encore verts.
ÉLIE-ABEL CARRIÈRE, Encyclopédie horticole, 1862, page 5.
ÿ 5. Les fruits (...) ils commencent tous par être acerbes; ils deviennent acides et enfin sucrés et nourrissants.
LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 623.
ÿ 6. Un vin âpre au goût passe difficilement dans la gorge; il est dit acerbe quand il joint à l'âpreté la saveur qui caractérise les végétaux; il agace les dents.
HENRI BABINSKI, DIT ALI-BAB, Gastronomie pratique, 1907, page 131.
ÿ 7. Un certain nombre de fruits sauvages, c'est-à-dire de ceux que l'on peut cueillir dans les bois ou dans les haies, présentent de l'intérêt au point de vue économique et sont trop négligés. Ils sont, il est vrai, moins sucrés et plus acides ou
acerbes que les fruits cultivés et présentent un pourcentage plus élevé de déchets, mais quelques-uns sont très parfumés et on n'a que la peine de les cueillir.
Larousse mensuel illustré. 1926, au mot fruit, page 602.
Remarque : 1. L'exemple 1 est le seul dans lequel la saveur d'un produit acerbe est par ailleurs agréable. 2. Acerbe, amer et acide sont fréquemment associés. 3. Dans les exemples 4 et 5, les fruits sont qualifiés d'acerbes. Il s'agit de fruits encore verts, leur
saveur est astringente (confer ce mot).
B.-- Par extension et analogie. [Appliqué à d'autres sens] Qui produit une sensation trop intense et par là désagréable.
1. À la vue :
ÿ 8. [Les] arêtes aiguës, [les] formes acerbes (...) caractérisent en général la sculpture du moyen âge en Italie.
ALBERT LENOIR, L'Architecture monastique, tome 1, 1852, page 220.
ÿ 9. Qu'il vête ses personnages de robes de brocart, qu'il les déguise en Japonais comme dans Aladin ou qu'il leur conserve le costume style empire, Crane ne peut échapper à la hantise de son maître; s'il se sert d'une gamme plus étendue, plus
variée de couleur, s'il va jusqu'aux tons les plus acerbes, aux orangés les plus féroces et aux verts presque noirs, tant ils sont intenses...
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Art moderne, 1883, page 213.
ÿ 10.... dans le Kabyle mort, il [Fortuny] mêle la hachure au vernis mou pour obtenir un effet à la fois velouté et acerbe...
CAMILLE MAUCLAIR, De Watteau à Whistler, 1905, page 167.
2. Exceptionnellement, à l'ouïe :
ÿ 11. Les successions continues d'accord de neuvième à l'état direct ont une sonorité moins acerbe quand la dissonance principale opère la résolution médiate et anticipée, et que la partie de basse est rendue plus mobile par l'insertion de
notes de passage.
FRANÇOIS-AUGUSTE GEVAERT, Traité d'harmonie, 1885, page 93.
Remarque : Dans ces extension d'emploi la comparaison avec les fruits reste sensibleError: There's a form with more q than Q, trying to fix
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II.-- Au figuré. Désagréable, plein d'une âpreté mordante mais généralement passagère.
A.-- Rare. [En parlant de pers] :
ÿ 12. Sans vous j'allais succomber à cette vie, me dit Henriette un soir où le comte avait été, comme les mouches par un jour de grande chaleur, plus piquant, plus acerbe, plus changeant qu'à l'ordinaire.
HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 113.
ÿ 13. C'est Nion qui a plaidé pour Hamard, il a été assez acerbe dans sa plaidoirie...
GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1848, page 69.
B.-- Courant. [En parlant de dispositions de l'esprit, de sentiments, d'attitudes, de paroles, de moyens d'expression...] :
ÿ 14. Toutes les considérations personnelles sont secondaires pour moi. Je désirerais ne pas employer le moyen acerbe des destitutions, je ne veux pas employer de moyens infâmes, du reste je sacrifie tout pour arriver au succès.
HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 137.
ÿ 15. Les ambitieux ajournés et les mécontents irréconciliables commençaient à former le noyau de cette opposition acerbe où les regrets du despotisme tombé et les aspirations à la république, par une contradiction que la passion commune
explique, se confondaient sous le nom de libéralisme, dans leur animosité contre l'aristocratie et contre les Bourbons.
ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 313.
ÿ 16. Les manières brusques, le sang-gêne, la franchise acerbe d'Everard, n'étaient qu'une apparence, et, avouons-le, une affectation devant les gens hostiles...
AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 318.
ÿ 17.... et madame, qui s'appelait Palmyre accablait sans cesse monsieur, qui s'appelait Gustave, de compliments désobligeants, d'allusions blessantes, de paroles acerbes, sans raison apparente.
GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Serre, 1883, page 674.
ÿ 18. « Pardonnez-moi de vous presser de la sorte, mais je suis pressé moi-même par l'acerbe voix de l'exacteur qui menace de me dépouiller de mon bien.
LÉON BLOY, Journal, 1892, page 42.
ÿ 19. Il [le pailleur] dessinait aussi, d'un crayon acerbe et inhabile, sans indulgence, mais sans trait.
ALPHONSE DAUDET, L'Amour est un songe, 1920, page 45.
ÿ 20. C'est sur ce stock d'idées qu'il vivra, épurant, émondant, enjolivant sous des phrases faussement respectueuses et câlines ce qu'avait d'agressif comme un défi le « sectarisme » acerbe de l'Avenir de la science.
HENRI MASSIS, Jugements, tome 1, 1923, page 60.
ÿ 21. Elle attendait que la famille fût installée au bas de l'escalier, ou sur le porche, pour gâter les plus belles soirées par son rire caustique (9 décembre) et d'acerbes plaisanteries sur son visage, sur ce qu'elle appelait son nez de garnement et
ses dents d'ogresse.
JULIEN GREEN, Journal, 1934, page 282.
ÿ 22. L'épisode idyllique qu'imagine Sarment (...) est prétexte à une scène quasi conjugale, scène mélancolique, acerbe, jolie...
GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 176.
Remarque : Syntagmes fréquents : ironie, manières, paroles acerbes. Associations fréquentes avec moqueur, caustique, blessant, mauvais, méchant, agressif.

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 76.