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Enragés

Publié le 15/05/2020

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Nom donné en 1792/93 à un groupe de révolutionnaires qui, poussant jusqu'au bout les principes de la Révolution, réclamaient que l'égalité politique et civile fût complétée par l'égalité sociale, préconisaient la taxation et la réquisition des denrées, une nouvelle distribution des fortunes et même une expropriation générale au profit de l'État. Les principaux chefs de cette faction furent des curés constitutionnels, notamment Jacques Roux, membre du Conseil général de la Commune, qui fit de sa section des Gravilliers et des sections voisines du Temple et de l'Observatoire des foyers de propagande socialiste. Les Enragés qui constituaient en quelque sorte la gauche de la Montagne, exercèrent sur celle-ci une forte pression démagogique. À partir de juin 1793, la rupture fut consommée avec les Montagnards qui obtinrent l'arrestation des principaux chefs, J. Roux, Théophile Leclerc, Claire Lacombe, Varlet, en septembre de la même année. Hébert, puis Babeuf reprirent une partie de leur programme.

« 1 / 2 30 octobre 1968 Série D-53 Fiche No 2683 Enragés 1.

Le terme "enragé», dont l'emploi va croissant dans le vocabulaire politique, désigne les tendances révolutionnaires extrémistes de la jeunesse étudiante.

Le mot a cours aussi bien en France (où il caractérise sommairement les étudiants qui cherchent à boycotter ou dénaturer les activités universitaires) que dans d'autres pays où la même jeunesse turbulente est qualifiée d'« enrabiados » (Mexique, Venezuela) ou d'« arrabiati » (Italie).

Pourtant, l'expression utilisée en avril 1968 par Alain Peyre­ fitte, alors ministre de l'Education nationale, pour dénoncer certains meneurs du mouvement étudiant, correspondait à l'origine, à un groupe bien défini.

2.

Le "Groupe des enragés» est fondé sur le campus de Nanterre, à la fin de jan­ vier 1968, par une dizaine d'étudiants révoltés.

Ils se réfèrent ainsi aux actions de Jacques Roux et de ses amis sous la Révolution française.

C'est à l'initiative de ces étudiants que commence le sabotage des cours, en particulier ceux des sociologues, considérés par eux comme " identiques aux urbanistes et aux policiers "· Ils répandent une parodie de la Carmagnole brocardant, sous le titre ..

La Grappignole "• le doyen de la faculté qui s'était acquis, par son libéralisme, l'estime de toute la gauche.

L'« enragé» le plus notoire, René Riesel, un des accusés dont la comparution devant le Conseil de l'Université provoquera les premières émeutes de mai 1968 à Paris, prône violemment les thèses situationnistes.

3.

Dès la première occupation des locaux administratifs de Nanterre, le 22 mars, les Enragés se séparent de l'ensemble des autres « groupuscules , dont ils blâment la modération et ce qu'ils estiment être des " concessions au léninisme ».

La commu­ nauté de ces diverses tendances, repoussées par les Enragés avec un égal radica­ lisme, va constituer autour de l'étudiant en sociologie Daniel Cohn-Bendit, le Mouve­ ment du 22 mars.

4.

Le Groupe des enragés rejette indistinctement tout contact avec les groupes constitués comme avec la presse, la radio ou la télévision, qu'accueillent volontiers _les membres du " Mouvement du 22 mars ».

Sans défendre un programme très précis, les Enragés s'accordent sur un certain nombre de revendications dont ils entendent démontrer le bien-fondé par la violence: destruction totale de l'université, subversion générale des sociétés établies à l'Est et à l'Ouest, « abolition des classes ».

Numé­ riquement peu importants, ils réussissent néanmoins à émouvoir de larges couches de l'opinion.

5.

Dès le début du mouvement de mai 1968, les enragés constituent avec les situa­ tionnistes un ..

Comité: Enragés-Internationale situationniste» qui se trouve maitre du premier comité d'occupation de la Sorbonne.

Le groupe se signale le 16 mai par un " appel à l'occupation des· usines ».

Il doit aussi sa réputation à un grand nombre de dégradations de locaux, à ses Inscriptions murales, à des affiches en bandes dessinées, à des mots d'ordre en faveur de la libération des malades de l'Institut psychiatrique de Sainte-Anne.

Ses objectifs comportaient aussi la profanation· des restes de Richelieu, enterré dans la chapelle de la Sorbonne. 2 / 2. »

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